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Le nom est dépourvu de la flexion de genre, cette fonction est assumée désormais par l’article. Celui-ci, ainsi que les déterminatifs, devient à la fois la marque du nombre par excellence vu l’amuïssement de la désinence du pluriel – s.
Les pluriels particuliers du type chevals / chevaux font exception à la règle présentant les vestiges de l’ancien état de la langue parce que tous les apports nouveaux au lexique à partir du XVI e s. restent invariables au pluriel. Les vestiges de cette ancienne opposition du singulier et du pluriel restent jusqu’à nos jours dans quelques noms en -al, - ail, dans les mots isolés tels que oeil / yeux, ciel / cieux, et dans la prononciation des noms oeuf / oeufs, boeuf / boeufs. De nos jours, le français régional et le français parlé tendent à éliminer les alternances qui n’ont pas été nivelées par le français littéraire au cours des époques précédentes: on dit un cheval / des chevals ou bien un chevau / des chevaux, ainsi que un mal / des mals, un amiral / des amirals, etc.
Les substantifs en - eu(r) dont la finale ne se prononçait pas formait le féminin en - euse: ment eu (r) / ment euse. Au XVII e s. les grammairiens ont rétabli la prononciation de r à la fin du mot, donc les mots qui ont pénétré dans la langue à cette époque forment le féminin à la base de suffixe - eur avec la finale prononcée: -eu r / -eu r e: inféri eu r / inféri eu r e, etc. Ainsi, il s’est formé en français deux séries de mots avec le même suffixe masculin - eur: ce dernier a deux variantes féminines - euse et - eure en fonction de la forme phonique du suffixe masculin – sans r final prononcé ou bien avec r final prononcé.
L’ADJECTIF
A la suite de l’amuïssement du - e final, de nombreux adjectifs deviennent invariables dans la prononciation: pur / pur(e), éventuel / éventuell(e), etc.
Néanmoins, il se crée d’autres nouveaux indices du genre et, notamment:
A. La longueur: la voyelle du radical s’allonge après la chute de - e pour opposer pol i [pol i ] / pol i (e) [pol i: ], ce qui rend identifiable à l’audition le genre. Les participes passés et les noms suivent la même règle: aimée au féminin se prononçait avec un [ e ] allongé, alors que le [ e ] du masculin aimé était bref; de même ami / amie [ami:]. De nos jours, le français a abandonné cette longueur à valeur morphologique qui cesse d’exister seulement au XIX e s. Si besoin est, la langue moderne recourt à un autre procédé: elle restitue le e caduc dans la pronociation: amie [ami э ].
B. L’absence de la nasalité: plein [ pl ẽ ] / pleine [ pl ε n ].
La place de l’adjectif n’est pas encore fixée. L’emploi des formes telles que beau / bel, vieux / vieil, etc. reste encore flottant: il est bel en tout temps.
Дата добавления: 2015-08-03; просмотров: 104 | Нарушение авторских прав
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