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La situation linguistique

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À cette époque, le français n’était qu’une langue de classe sociale. C’était une langue officielle, essentiellement courtisane, aristocratique et bourgeoise, littéraire et académique, parlée peut-être par moins d’un million de Français sur une population totale de 20 millions.

L’absence ou le mauvais état des voies de communication empêchaient l’expension de la culture et de la langue française sur tout le territoire de la France. La langue française parlée par l’élite pénétrait à pas de tortue dans la langue du peuple, qui ignorait tout des règles d’ordre, de pureté, d’élégance et d’harmonie. L’analphabétisme se situait à cette époque autour de 99 % en France (comme partout en Europe). Le peuple était gardé dans l’ignorance totale: l’essentiel de l’enseignement demeurait celui de la religion, qui se faisait soit en patois, soit en latin. Même dans les écoles à Paris on n’étudiait pas la grammaire française, l’enseignement se faisant en latin.

Les nouvelles provinces annexées au royaume furent dispensées d’appliquer l’Ordonnance de Villers-Cotterêts. Lors de ses déplacements, Louis XIV se voyait souvent harangué en picard, en flamand, en alsacien, en occitan, etc. Un récit détaillé fait par le dramaturge J. Racine (1639 1699) des «déboires linguistiques» lors d’un voyage effectué en 1661 de Paris à la Provence (Uzès) fournit des renseignements précieux sur la situation linguistique de l’époque. Il se plaignit constamment de ne pas être compris: on lui apportait un «réchaud de lit» ou une «botte d’allumette», alors qu’il demandait un «pot de nuit» ou des «petits clous à broquettes». Il ne rencontra même pas un seul curé ni un seul maître d’école qui sache répondre par autre chose que des «révérences» à son «françois» inintelligible pour eux.

Paradoxalement, à la même époque, le français était davantage parlé en Nouvelle-France, en Angleterre et aux Pays-Bas qu’en France même.

On pourrait préciser la situation linguistique en disant que la langue du peuple se partageait alors en trois catégories de locuteurs: les locuteurs dits «francisants», les locuteurs «semi-patoisants» et les locuteurs «patoisants».


Дата добавления: 2015-08-03; просмотров: 106 | Нарушение авторских прав


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Les changements de structure politique et sociale au XVIIe s.| La politique linguistique

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