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Les changements de structure politique et sociale au XVIIe s.

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Le français moderne est né à l’époque du Grand Siècle – le XVIIe s., qui connut une longue période de stabilité sociale et de prospérité économique et permit à la France d’atteindre un prestige jusqu’alors inégalé dans les domaines politique, littéraire et artistique. La France était, au XVIIe siècle, la plus grande puissance démographique et militaire de l’Europe. C’est l’époque du classicisme dans les arts et de la doctrine cartésienne dans la philosophie.

Le XVII e s. fut aussi celui de l’absolutisme royal. Il commença avec Henri IV (1553 1610). Henri de Navarre dont la langue maternelle était l’anglais, devint roi de France en 1589. Il eut le mérite de rétablir la paix et l’unité du royaume. Une fois la paix civile assurée par la promulgation de l’Edit de Nantes (1598), Henri IV s’efforce de reconstruire le pays dévasté. La prospérité économique d’établit progressivemnt, grâce aux mesures prises par les ministres royaux. La consolidation et l’agrandissement du royaume sont assurés par l’annexion en 1601 de la Bresse, du Bugey et du Valromey. Le français était imposé par les souverains de France et considéré dorénavant à égalité avec les langues classiques.

Les efforts pour construire l’unité du pays autour de la personne du roi, qui s’étaient déjà développés au XVI e s., se poursuivent et s’accentuent, malgré les tiraillements et les résistances.

Sous le règne de Louis XIII (1610 1643) le premier ministre Richelieu s’employa à restaurer l’autorité royale au moyen d’une centralisation renforcée, d’une réorganisation de l’armée et de la marine, de la création d’une police omniprésente. Le puissant cardinal Richelieu créa l’Académie française en 1635. À l’extérieur, il encouragea l’établissement de la prépondérance française en Europe et celui d’un empire colonial. Richelieu assure la présence internationale de la France, en l’engageant, en 1635, dans la guerre de Trente Ans qui s’achève par la défaite de l’Autriche.

Mais la période de la minorité de Louis XIII confirme la vulnérabilité de l’édifice monarchique et la force que conservent encore les féodaux et les factions. C’est là une époque troublée marquée par les intrigues des aventuriers, par la révolte des grands. Le retour de Richelieu au Conseil du roi en 1624 accentue ce combat entre le centralisme monarchique et la pluralité féodale et idéologique qui est contrainte de reculer.

En 1661 commença le règne personnel de Louis XIV, dont la figure domina tout le siècle, tant en France que sur la scène européenne. Tout le pouvoir fut concentré entre les mains de Louis XIV; la phrase «L’Etat, c’est moi» est attribuée à ce monarque. Le roi imposa son autorité à la noblesse enfin matée. Il nommait lui-même ses ministres, et la noblesse n’avait plus que des charges honorifiques: elle était tenue de faire acte de présence à la Cour et de suivre l’étiquette. Ecrivains, poètes, artistes, musiciens étaient largement sollicités pour les divertissements de la Cour.

La noblesse affaiblie, Louis XIV sut la domestiquer, en la coupant des réalités économiques, en l’attirant à la cour, en appelant, de plus en plus, la bourgeoisie aux responsabilités politiques. Parallèlement à cette prise en mains, le roi affermit la puissance française, en développant l’économie, en affirmant sa présence internationale, notamment dans les guerres contre l’Espagne, en rattachant à la France le Roussillon (1659), la Flandre (1668), puis la Franche-Comté (1678). Son ministre Colbert gérait avec efficacité une économie prospère et Louvois contrôlait une formidable armée de 300 000 hommes; la flotte française devint l’une des plus puissantes d’Europe avec 200 vaisseaux de guerre. La soif du pouvoir poussa Louis XIV à mener une politique de grandeur dans tous les domaines (extension du territoire, hégémonie en Europe, développement de l’industrie et du commerce, culture). Mais ce désir d’assurer la grandeur monarchique ne fut pas sans contreparties négatives. Son long règne étant une suite ininterrompue de guerres, sa politique s’était avérée ruineuse pour le pays. Empêtré dans sa politique européenne, le pouvoir dut renoncer à ses possessions canadiennes qui avaient été rattachées au domaine royal en 1663: les traités d’Utrecht (1713) et de Rastatt (1714) consomment la perte de Terre-Neuve, de l’Acadie et de la baie d’Hudson. Par ailleurs, les efforts de guerre et la grave erreur de la révocation de l’Edit de Nantes (1685), qui poussa un grand nombre de protestants à l’exil, amenèrent à un appauvrissement progressif du pays. Néanmoins, par ses acquisitions territoriales, par le prestige de ses victoires, par l’influence qu’elle exerçait en Europe au XVII e s., la France devint la plus grande puissance du continent.

La bourgeoisie fut la grande bénéficiaire de l’état de paix intérieure et elle s’enrichit à la condition de rester dans l’ombre et de ne réclamer aucune prérogative. Quant au peuple, il ne comptait pas comme «puissance» au sein de l’État. Pressurisé par les impôts et affamé durant les mauvaises années, il subissait avec aigreur les revers des guerres extérieures perpétuelles. Il restait, bien sûr, à la population la possibilité de s’expatrier dans les colonies, notamment au Canada, en Louisiane et aux Antilles.

Cette construction du centralisme monarchique s’accompagne tout naturellement d’une recherche de l’uniformité, d’une entreprise de normalisation. Cette démarche devait se développer, de façon privilégiée, dans trois domaines, le domaine religieux, le domaine socail et le domaine culturel. Donc, la culture n’échappe pas à ce processus. La centralisation politique a pour conséquence la centralisation culturelle. Tout tend à se dérouler à Paris. L’un des volets de cette politique est constitué par l’établissement des règles. On édicte, pour chacun des arts, une doctrine qu’il convient de respecter. Tout au long du XVII e s., de nombreuses académies sont fondées, pour veiller à l’orthodoxie de la pensée et des arts. Parmi elles, on peut citer l’Académie française (1635), l’Académie de peinture et de sculpture (1655), l’Académie des sciences (1666).

L’organisation sociale qui fut la conséquence de cette orientation politique influença grandement la littérature de cette époque. La montée de la bourgeoisie suscité la prise de conscience des valeurs de mérite et d’argent, antagonistes des valeurs de naissance propres à l’aristocratie. L’affirmation d’une société de cour, concentrée, à partir de 1682, à Versailles, imposa des goûts de raffinement liés à des modèles que prolongèrent les salons parisiens. Les loisirs des nobles développèrent toute une bie galante, mirent au centre des préoccupations l’amour, qui devint le thème pricipal de la littérature.


Дата добавления: 2015-08-03; просмотров: 91 | Нарушение авторских прав


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Задача № 8| La situation linguistique

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