Студопедия
Случайная страница | ТОМ-1 | ТОМ-2 | ТОМ-3
АрхитектураБиологияГеографияДругоеИностранные языки
ИнформатикаИсторияКультураЛитератураМатематика
МедицинаМеханикаОбразованиеОхрана трудаПедагогика
ПолитикаПравоПрограммированиеПсихологияРелигия
СоциологияСпортСтроительствоФизикаФилософия
ФинансыХимияЭкологияЭкономикаЭлектроника

Chapitre IX. Une soirйe а la campagne

LE ROUGE ET LE NOIR | Chapitre premier. Une petite ville | Chapitre II. Un maire | Chapitre III. Le Bien des pauvres | Chapitre IV. Un pиre et un fils | Chapitre V. Une nйgociation | Chapitre VI. L’Ennui | Chapitre VII. Les Affinitйs йlectives | Chapitre XI. Une soirйe | Chapitre XII. Un voyage |


Читайте также:
  1. Audio – Internet à la campagne
  2. Chapitre I La ligne
  3. Chapitre II Les camarades
  4. Chapitre II. Entrйe dans le monde
  5. Chapitre II. Un maire
  6. Chapitre III L’Avion
  7. Chapitre III. Le Bien des pauvres

 

La Didon de M. Guйrin, esquisse charmante.

 

STROMBECK.

 

Ses regards, le lendemain, quand il revit Mme de Rкnal, йtaient singuliers; il l’observait comme un ennemi avec lequel il va falloir se battre. Ces regards, si diffйrents de ceux de la veille, firent perdre la tкte а Mme de Rкnal: elle avait йtй bonne pour lui, et il paraissait fвchй. Elle ne pouvait dйtacher ses regards des siens.

 

La prйsence de Mme Derville permettait а Julien de moins parler et de s’occuper davantage de ce qu’il avait dans la tкte. Son unique affaire, toute cette journйe, fut de se fortifier par la lecture du livre inspirй qui retrempait son вme.

 

Il abrйgea beaucoup les leзons des enfants, et ensuite, quand la prйsence de Mme de Rкnal vint le rappeler tout а fait aux soins de sa gloire, il dйcida qu’il fallait absolument qu’elle permоt ce soir-lа que sa main restвt dans la sienne.

 

Le soleil en baissant, et rapprochant le moment dйcisif, fit battre le cњur de Julien d’une faзon singuliиre. La nuit vint. Il observa, avec une joie qui lui фta un poids immense de dessus la poitrine, qu’elle serait fort obscure. Le ciel chargй de gros nuages, promenйs par un vent trиs chaud, semblait annoncer une tempкte. Les deux amies se promenиrent fort tard. Tout ce qu’elles faisaient ce soir-lа semblait singulier а Julien. Elles jouissaient de ce temps, qui, pour certaines вmes dйlicates, semble augmenter le plaisir d’aimer.

 

On s’assit enfin, Mme de Rкnal а cфtй de Julien, et Mme Derville prиs de son amie. Prйoccupй de ce qu’il allait tenter, Julien ne trouvait rien а dire. La conversation languissait.

 

Serai-je aussi tremblant, et malheureux au premier duel qui me viendra? se dit Julien, car il avait trop de mйfiance et de lui et des autres pour ne pas voir l’йtat de son вme.

 

Dans sa mortelle angoisse, tous les dangers lui eussent semblй prйfйrables. Que de fois ne dйsira-t-il pas voir survenir а Mme de Rкnal quelque affaire qui l’obligeвt de rentrer а la maison et de quitter le jardin! La violence que Julien йtait obligй de se faire йtait trop forte pour que sa voix ne fыt pas profondйment altйrйe; bientфt la voix de Mme de Rкnal devint tremblante aussi, mais Julien ne s’en aperзut point. L’affreux combat que le devoir livrait а la timiditй йtait trop pйnible pour qu’il fыt en йtat de rien observer hors lui-mкme. Neuf heures trois quarts venaient de sonner а l’horloge du chвteau, sans qu’il eыt encore rien osй. Julien, indignй de sa lвchetй, se dit: Au moment prйcis oщ dix heures sonneront, j’exйcuterai ce que, pendant toute la journйe, je me suis promis de faire ce soir, ou je monterai chez moi me brыler la cervelle.

 

Aprиs un dernier moment d’attente et d’anxiйtй, pendant lequel l’excиs de l’йmotion mettait Julien comme hors de lui, dix heures sonnиrent а l’horloge qui йtait au-dessus de sa tкte. Chaque coup de cette cloche fatale retentissait dans sa poitrine, et y causait comme un mouvement physique.

 

Enfin, comme le dernier coup de dix heures retentissait encore, il йtendit la main et prit celle de Mme Rкnal, qui la retira aussitфt. Julien, sans trop savoir ce qu’il faisait, la saisit de nouveau. Quoique bien йmu lui-mкme, il fut frappй de la froideur glaciale de la main qu’il prenait; il la serrait avec une force convulsive; on fit un dernier effort pour la lui фter, mais enfin cette main lui resta.

 

Son вme fut inondйe de bonheur, non qu’il aimвt Mme de Rкnal, mais un affreux supplice venait de cesser. Pour que Mme Derville ne s’aperзыt de rien, il se crut obligй de parler; sa voix alors йtait йclatante et forte. Celle de Mme de Rкnal, au contraire, trahissait tant d’йmotion, que son amie la crut malade et lui proposa de rentrer. Julien sentit le danger: si Mme de Rкnal rentre au salon, je vais retomber dans la position affreuse oщ j’ai passй la journйe. J’ai tenu cette main trop peu de temps pour que cela compte comme un avantage qui m’est acquis.

 

Au moment oщ Mme Derville renouvelait la proposition de rentrer au salon, Julien serra fortement la main qu’on lui abandonnait.

 

Mme de Rкnal, qui se levait dйjа, se rassit en disant, d’une voix mourante:

 

– Je me sens, а la vйritй, un peu malade, mais le grand air me fait du bien.

 

Ces mots confirmиrent le bonheur de Julien, qui, dans ce moment, йtait extrкme: il parla, il oublia de feindre, il parut l’homme le plus aimable aux deux amies qui l’йcoutaient. Cependant il y avait encore un peu de manque de courage dans cette йloquence qui lui arrivait tout а coup. Il craignait mortellement que Mme Derville, fatiguйe du vent qui commenзait а s’йlever et qui prйcйdait la tempкte, ne voulыt rentrer seule au salon. Alors il serait restй en tкte а tкte avec Mme de Rкnal. Il avait eu presque par hasard le courage aveugle qui suffit pour agir; mais il sentait qu’il йtait hors de sa puissance de dire le mot le plus simple а Mme de Rкnal. Quelque lйgers que fussent ses reproches, il allait кtre battu, et l’avantage qu’il venait d’obtenir anйanti.

 

Heureusement pour lui, ce soir-lа, ses discours touchants et emphatiques trouvиrent grвce devant Mme Derville, qui trиs souvent le trouvait gauche comme un enfant, et peu amusant. Pour Mme de Rкnal, la main dans celle de Julien, elle ne pensait а rien; elle se laissait vivre. Les heures qu’on passa sous ce grand tilleul que la tradition du pays dit plantй par Charles le Tйmйraire furent pour elle une йpoque de bonheur. Elle йcoutait avec dйlices les gйmissements du vents dans l’йpais feuillage du tilleul, et le bruit de quelques gouttes rares qui commenзaient а tomber sur ses feuilles les plus basses. Julien ne remarqua pas une circonstance qui l’eыt bien rassurй: Mme de Rкnal, qui avait йtй obligйe de lui фter sa main, parce qu’elle se leva pour aider sa cousine а relever un vase de fleurs que le vent venait de renverser а leurs pieds, fut а peine assise de nouveau, qu’elle lui rendit sa main presque sans difficultй, et comme si dйjа c’eыt йtй entre eux une chose convenue.

 

Minuit йtait sonnй depuis longtemps; il fallut enfin quitter le jardin: on se sйpara. Mme de Rкnal, transportйe du bonheur d’aimer, йtait tellement ignorante, qu’elle ne se faisait presque aucun reproche. Le bonheur lui фtait le sommeil. Un sommeil de plomb s’empara de Julien, mortellement fatiguй des combats que toute la journйe la timiditй et l’orgueil s’йtaient livrйs dans son cњur.

 

Le lendemain on le rйveilla а cinq heures; et, ce qui eыt йtй cruel pour Mme de Rкnal si elle l’eыt su, а peine lui donna-t-il une pensйe. Il avait fait son devoir, et un devoir hйroпque. Rempli de bonheur par ce sentiment, il s’enferma а clef dans sa chambre, et se livra avec un plaisir tout nouveau а la lecture des exploits de son hйros.

 

Quand la cloche du dйjeuner se fit entendre, il avait oubliй, en lisant les bulletins de la Grande Armйe, tous ses avantages de la veille. Il se dit, d’un ton lйger, en descendant au salon: il faut dire а cette femme que je l’aime.

 

Au lieu de ces regards chargйs de voluptй qu’il s’attendait а rencontrer, il trouva la figure sйvиre de M. de Rкnal, qui, arrivй depuis deux heures de Verriиres, ne cachait point son mйcontentement de ce que Julien passait toute la matinйe sans s’occuper des enfants. Rien n’йtait laid comme cet homme important, ayant de l’humeur et croyant pouvoir la montrer.

 

Chaque mot aigre de son mari perзait le cњur de Mme de Rкnal. Quant а Julien, il йtait tellement plongй dans l’extase, encore si occupй des grandes choses qui pendant plusieurs heures, venaient de passer devant ses yeux, qu’а peine d’abord put-il rabaisser son attention jusqu’а йcouter les propos durs que lui adressait M. de Rкnal. Il lui dit enfin, assez brusquement:

 

– J’йtais malade.

 

Le ton de cette rйponse eыt piquй un homme beaucoup moins susceptible que le maire de Verriиres, il eut quelque idйe de rйpondre а Julien en le chassant а l’instant. Il ne fut retenu que par la maxime qu’il s’йtait faite de ne jamais trop se hвter en affaires.

 

Ce jeune sot, se dit-il bientфt, s’est fait une sorte de rйputation dans ma maison, le Valenod peut le prendre chez lui, ou bien il йpousera Йlisa, et dans les deux cas, au fond du cњur, il pourra se moquer de moi.

 

Malgrй la sagesse de ses rйflexions, le mйcontentement de M. de Rкnal n’en йclata pas moins par une suite de mots grossiers qui, peu а peu, irritиrent Julien. Mme de Rкnal йtait sur le point de fondre en larmes. А peine le dйjeuner fut-il fini, qu’elle demanda а Julien de lui donner le bras pour la promenade, elle s’appuyait sur lui avec amitiй. А tout ce que Mme de Rкnal lui disait, Julien ne pouvait que rйpondre а demi-voix:

 

– Voilа bien les gens riches!

 

M. de Rкnal marchait tout prиs d’eux; sa prйsence augmentait la colиre de Julien. Il s’aperзut tout а coup que Mme de Rкnal s’appuyait sur son bras d’une faзon marquйe; ce mouvement lui fit horreur, il la repoussa avec violence et dйgagea son bras.

 

Heureusement M. de Rкnal ne vit point cette nouvelle impertinence, elle ne fut remarquйe que de Mme Derville, son amie fondait en larmes. En ce moment M. de Rкnal se mit а poursuivre а coups de pierres une petite paysanne qui avait pris un sentir abusif, et traversait un coin du verger.

 

– Monsieur Julien, de grвce, modйrez-vous; songez que nous avons tous des moments d’humeur, dit rapidement Mme Derville.

 

Julien la regarda froidement avec des yeux oщ se peignait le plus souverain mйpris.

 

Ce regard йtonna Mme Derville, et l’eыt surprise bien davantage si elle en eыt devinй la vйritable expression; elle y eыt lu comme un espoir vague de la plus atroce vengeance. Ce sont sans doute de tels moments d’humiliation qui ont fait les Robespierre.

 

– Votre Julien est bien violent, il m’effraie, dit tout bas Mme Derville а son amie.

 

– Il a raison d’кtre en colиre, lui rйpondit celle-ci. Aprиs les progrиs йtonnants qu’il a fait faire aux enfants, qu’importe qu’il passe une matinйe sans leur parler; il faut convenir que les hommes sont bien durs.

 

Pour la premiиre fois de sa vie, Mme de Rкnal sentit une sorte de dйsir de vengeance contre son mari. La haine extrкme qui animait Julien contre les riches allait йclater. Heureusement M. de Rкnal appela son jardinier, et resta occupй avec lui а barrer, avec des fagots d’йpines, le sentier abusif а travers le verger. Julien ne rйpondit pas un seul mot aux prйvenances dont pendant tout le reste de la promenade il fut l’objet. А peine M. de Rкnal s’йtait-il йloignй, que les deux amies, se prйtendant fatiguйes, lui avaient demandй chacune un bras.

 

Entre ces deux femmes dont un trouble extrкme couvrait les joues de rougeur et d’embarras, la pвleur hautaine, l’air sombre et dйcidй de Julien formait un йtrange contraste. Il mйprisait ces femmes, et tous les sentiments tendres.

 

Quoi! se disait-il, pas mкme cinq cents francs de rente pour terminer mes йtudes! Ah! comme je l’enverrais promener!

 

Absorbй par ces idйes sйvиres, le peu qu’il daignait comprendre des mots obligeants des deux amies lui dйplaisait comme vide de sens, niais, faible, en un mot fйminin.

 

А force de parler pour parler, et de chercher а maintenir la conversation vivante, il arriva а Mme de Rкnal de dire que son mari йtait venu de Verriиres parce qu’il avait fait marchй, pour de la paille de maпs, avec un de ses fermiers. (Dans ce pays, c’est avec de la paille de maпs que l’on remplit les paillasses des lits.)

 

– Mon mari ne nous rejoindra pas, ajouta Mme de Rкnal; avec le jardinier et son valet de chambre, il va s’occuper d’achever le renouvellement des paillasses de la maison. Ce matin il a mis de la paille de maпs dans tous les lits du premier йtage, maintenant il est au second.

 

Julien changea de couleur; il regarda Mme de Rкnal d’un air singulier, et bientфt la prit а part en quelque sorte en doublant le pas. Mme Derville les laissa s’йloigner.

 

– Sauvez-moi la vie, dit Julien а Mme de Rкnal, vous seule le pouvez; car vous savez que le valet de chambre me hait а la mort. Je dois vous avouer, Madame, que j’ai un portrait; je l’ai cachй dans la paillasse de mon lit.

 

А ce mot, Mme de Rкnal devint pвle а son tour.

 

– Vous seule, Madame, pouvez dans ce moment entrer dans ma chambre; fouillez, sans qu’il y paraisse, dans l’angle de la paillasse qui est le plus rapprochй de la fenкtre, vous y trouverez une petite boоte de carton noir et lisse.

 

– Elle renferme un portrait! dit Mme de Rкnal, pouvant а peine se tenir debout.

 

Son air de dйcouragement fut aperзu de Julien, qui aussitфt en profita.

 

– J’ai une seconde grвce а vous demander, Madame, je vous supplie de ne pas regarder ce portrait, c’est mon secret.

 

– C’est un secret! rйpйta Mme de Rкnal d’une voix йteinte.

 

Mais, quoique йlevйe parmi des gens fiers de leur fortune, et sensibles au seul intйrкt d’argent, l’amour avait dйjа mis de la gйnйrositй dans cette вme. Cruellement blessйe, ce fut avec l’air du dйvouement le plus simple que Mme de Rкnal fit а Julien les questions nйcessaires pour pouvoir bien s’acquitter de sa commission.

 

– Ainsi, lui dit-elle en s’йloignant, une petite boоte ronde, de carton noir, bien lisse.

 

– Oui, Madame, rйpondit Julien de cet air dur que le danger donne aux hommes.

 

Elle monta au second йtage du chвteau, pвle comme si elle fыt allйe а la mort. Pour comble de misиre elle sentit qu’elle йtait sur le point de se trouver mal; mais la nйcessitй de rendre service а Julien lui rendit des forces.

 

– Il faut que j’aie cette boоte, se dit-elle en doublant le pas.

 

Elle entendit son mari parler au valet de chambre, dans la chambre mкme de Julien. Heureusement, ils passиrent dans celle des enfants. Elle souleva le matelas et plongea la main dans la paillasse avec une telle violence qu’elle s’йcorcha les doigts. Mais quoique fort sensible aux petites douleurs de ce genre, elle n’eut pas la conscience de celle-ci, car presque en mкme temps, elle sentit le poli de la boоte de carton. Elle la saisit et disparut.

 

А peine fut-elle dйlivrйe de la crainte d’кtre surprise par son mari, que l’horreur que lui causait cette boоte fut sur le point de la faire dйcidйment se trouver mal.

 

Julien est donc amoureux, et je tiens lа le portrait de la femme qu’il aime!

 

Assise sur une chaise dans l’antichambre de cet appartement, Mme de Rкnal йtait en proie а toutes les horreurs de la jalousie. Son extrкme ignorance lui fut encore utile en ce moment, l’йtonnement tempйrait la douleur. Julien parut, saisit la boоte, sans remercier, sans rien dire, et courut dans sa chambre oщ il fit du feu, et la brыla а l’instant. Il йtait pвle, anйanti, il s’exagйrait l’йtendue du danger qu’il venait de courir.

 

Le portrait de Napolйon, se disait-il en hochant la tкte, trouvй cachй chez un homme qui fait profession d’une telle haine pour l’usurpateur! trouvй par M. de Rкnal, tellement ultra et tellement irritй! et pour comble d’imprudence, sur le carton blanc derriиre le portrait, des lignes йcrites de ma main! et qui ne peuvent laisser aucun doute sur l’excиs de mon admiration! et chacun de ces transports d’amour est datй! il y en a d’avant-hier.

 

Toute ma rйputation tombйe, anйantie en un moment! se disait Julien en voyant brыler la boоte, et ma rйputation est tout mon bien, je ne vis que par elle… et encore, quelle vie, grand Dieu!

 

Une heure aprиs, la fatigue et la pitiй qu’il sentait pour lui-mкme le disposaient а l’attendrissement. Il rencontra Mme de Rкnal et prit sa main qu’il baisa avec plus de sincйritй qu’il n’avait jamais fait. Elle rougit de bonheur, et, presque au mкme instant, repoussa Julien avec la colиre de la jalousie. La fiertй de Julien si rйcemment blessйe en fit un sot dans ce moment. Il ne vit en Mme de Rкnal qu’une femme riche, il laissa tomber sa main avec dйdain et s’йloigna. Il alla se promener pensif dans le jardin, bientфt un sourire amer parut sur ses lиvres.

 

– Je me promиne lа, tranquille comme un homme maоtre de son temps! Je ne m’occupe pas des enfants! je m’expose aux mots humiliants de M. de Rкnal, et il aura raison. Il courut а la chambre des enfants.

 

Les caresses du plus jeune qu’il aimait beaucoup calmиrent un peu sa cuisante douleur.

 

Celui-lа ne me mйprise pas encore, pensa Julien. Mais bientфt il se reprocha cette diminution de douleur comme une nouvelle faiblesse. Ces enfants me caressent comme ils caresseraient le jeune chien de chasse que l’on a achetй hier.


Дата добавления: 2015-11-14; просмотров: 60 | Нарушение авторских прав


<== предыдущая страница | следующая страница ==>
Chapitre VIII. Petits йvйnements| Chapitre X. Un grand cњur et une petite fortune

mybiblioteka.su - 2015-2024 год. (0.021 сек.)