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ТЕКСТ 86

III— Quelles chaleurs il a fait!Quelles chaleurs il y a eu! В безчичных конструкциях причастие не изменяется. | IL — Отрицательное предложение. | III) Составьтепо три предложения с местоимением en в роли наречия местаи в роли личного местоимения. | XII МОНПАРНАС | ТЕКСТ 78 | IV) Составьтепо три предложения со словом "si" в роли вопросительного наречияи в роли условного союза. | VI) Изменитеполученные фразы, поставив глагол главного предложения в passé simple. | ТЕКСТ 81 | XIII ОТЕЙ | I.— Сложное союзное предложение с придаточным в изъявительномнаклонении. |


Читайте также:
  1. I) Найдитев тексте все придаточные предложения, которые вводятся союзом que,и выполняют функцию дополнения.
  2. I) Найдитев тексте глаголы в infinitifи объясните их употребление.
  3. I) Перепишитевыделенный отрывок текста, исправивдопущенные ошибки.
  4. I) Перепишитеследующий отрывок текста (от слов: «Comme chaque année...» до конца), поставив глаголы: ( 1) в passé composé; (2)в passé simple.
  5. I. Работа с текстом художественного произведения
  6. I. Текст обучающего изложения.
  7. II) Найдите в текстепредложение с взаимно-возвратнымглаголом и опреде- лите синтаксическую функцию возвратного местоимения.

A PROPOS DU «PRIX GONCOURT»

Edmond et Jules de Goncourt, romanciers du XIX-е siècle, vécurent
dans le quartier d'Auteuil. Chaque dimanche, leur maison (ou plus
'précisément l'étage supérieur, le «grenier», comme disait Edmond) était le
lieu de rendez-vous de ce que Paris comptait d'écrivains et d'artistes.

Edmond, resté seul, fonda /'Académie Goncourt (10 membres), chargée
de décerner chaque année un prix, le Prix Goncourt, à un «jeune»
romancier. Le Prix Goncourt est un événement «bien parisien».

Devant le monceau de romans nouveaux qui remplit presque tout
entière une petite chambre d'amis, au premier étage de ma maison, le
visiteur, à qui j'avais trouvé amusant de le montrer, ouvrait des yeux
pleins de stupeur.

«Ainsi, dit-il, vous avez été obligé de lire tout ça!»1

Je lui répondis que je n'étais pas encore au bout de ma tâche.

«Eh bien, je vous plains! Mais vous l'avez voulu.»

J'en convins.

«Enfin, reprit-il, qu'est-ce que ça signifie, tous ces romans que
personne n'achètera jamais? Il est impossible qu'un phénomène de ce
genre n'ait absolument aucun sens. Cela vous paraît naturel à vous?


 

— Depuis cinquante ans, j'ai eu le temps de m'y habituer un peu...

— C'était donc déjà la même chose quand vous avez débuté?

— A peu près. Je crois pourtant que, pour nos prédécesseurs de
l'Académie Goncourt, la besogne était moins rude».

Il n'en revenait décidément pas2.

«Ainsi, malgré la politique internationale à laquelle nous participons
tous, au moins par la pensée et avec nos nerfs, malgré toutes les
distractions qui nous tirent hors de chez nous, malgré le cinéma et les
sports qui n'existaient pratiquement pas au début du siècle, malgré la
radio et la télévision, malgré l'automobile qui occupe les dimanches de
beaucoup d'entre nous, malgré les journaux qui n'ont jamais eu tant de
pages, malgré l'extraordinaire multiplication des hebdomadaires
d'opinion et des magazines à images, malgré l'effacement de la
littérature devant tant de manifestations nouvelles de la vie moderne, il
se trouve de plus en plus de Français pour s'amuser à noircir des trois
cents, des quatre cents pages3...

— Quelquefois six cents et davantage, rectifiai-je.

—... que personne ne lira, murmura-t-il dans une sorte d'accable-
ment. Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire?»

Sans relever ce que son pessimisme avait d'exagéré, je lui fis
remarquer que la proportion des romancières croissait d'année en
année et que cela était sans doute dû au développement de
l'instruction secondaire et supérieure chez les jeunes filles.
L'augmentation du nombre total des romans venait en grande partie
de là. Mais la multiplication des romancières ne lui paraissait pas
moins absurde que celle des romanciers et il répétait: «Qu'est-ce que
ça peut bien vouloir dire?» (...)

Nous redescendîmes dans la bibliothèque. Mon visiteur était
silencieux, mais son regard parcourait les rayons dont les murs sont
garnis et je voyais bien que son étonnement persistait. Il me demanda
enfin ce qu'étaient tous ces livres dont j'avais plaisir à m'entourer. Je lui
répondis qu'il y avait d'un côté les classiques et les romantiques, de
l'autre les modernes reconnaissables à leurs brochures défraîchies.
Parmi les modernes beaucoup portaient des signatures d'amis.

Il hochait la tête d'un air rêveur, comme devant la révélation d'un
univers qu'il n'avait pas soupçonné jusqu'alors.

«Que de peines, que d'efforts tous ces pauvres gens se sont donnés!
gémissait-il. Et pour quoi, mon Dieu, pour quoi?


Pour vivre, fis-je. Pour vivre d'accord avec eux-mêmes. Pour
essayer d'être heureux. Que faites-vous d'autre, vous autres, industriels,
à qui vos affaires donnent tant de tracas?

— C'est vrai, reconnut-il. Mais moi aussi je me demande parfois
à quoi riment mes nuits sans sommeil... C'est égal, avouez que la
littérature est un drôle de métier.

-— Hé oui! Mais il faut avouer aussi que l'homme est un drôle
d'animal.»

ANDRÉBlLLY, de l'Académie Goncourt..

Примечания:

1. Чтобы избрать лауреата Гонкуровской премии. 2. «Je n'en reviens pas». Pop.
J'en demeure stupéfait. 3. Tournure plus vigoureuse que: tiois cents, quatre cents pages.

ТЕКСТ 87

CHEZ VICTOR HUGO,
AVENUE D'EYLAU (vers 1884)

Dans le grand salon où se penche le beau portrait de Bonnat1 au
geste paternel, où le buste par David2 préside immensément; dans le
petit salon, orné de ces tapisseries rayées et multicolores qui semblaient
tendues pour Dona Sol3, dans le jardin rejoint à la véranda par un perron
de deux marches, m'apparaissent Leconte de Lisle4, le souriant
Banville4, Flaubert5 et Concourt3 conversant ensemble, Mallarmé,
Léon Cladel5, ombres dans un Eden évanoui; puis François Coppée,
Catulle Mendès4, Clovis Hugues4, la toute petite Mme Michelet offrant
des rosés un soir de fête, puis des ambassadeurs, des diplomates,
l'empereur du Brésil, des peintres, des sculpteurs, et tant d'hommes
politiques que je n'en sais plus les noms!

Voici l'impression immédiate que je traçai de l'une de ces soirées où
nous nous étions rendus, Alphonse Daudet et moi, un soir de neige, ou
pendant le trajet, notre cheval tomba trois fois en traversant l'esplanade
des Invalides:

«Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table où le Maître vieilli,
un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences
d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête
colorée, et cet œil de vieux lion qui se développe de côté avec des


férocités de puissance; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui
la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité
des hommes connus, et de leur séduction auprès des femmes. Alphonse
prétend que dans un salon rempli de talents de toutes sortes, de tout âge,
un tout jeune homme, l'auteur inconnu, le poète ignoré, aura pour lui les
regards féminins s'il est beau. — Catulle Mendès lui répond qu'il restera
d'abord inaperçu, et que toutes les femmes iront à la notoriété6: ceci me
paraît plus vrai. Les femmes heureusement n'ont point que les yeux de
leur visage, mais ceux de l'esprit et du cœur. Pour les intellectuelles, la
beauté d'un artiste, d'un grand poète ne compte pas; c'est le regard du
penseur, la physionomie tourmentée de l'homme qui vit de ses
sensations. Elles vont au talent, au chagrin qui passe, elles ne songent
guère à la beauté physique. — Maintenant7, on pourrait répondre que
c'est par une sympathie ambitieuse qu'elles recherchent les auteurs
célèbres8. (...)

«Et je ris de cette prétention des deux causeurs charmants, de nous8
classer, de nous analyser. Mais dire la femme, c'est comme si on disait
l'oiseau; il y a tant d'espèces et de genres, les ramages et les plumages
sont tellement différents!

«Pendant le débat on est passé au salon; Victor Hugo songe au coin
du feu, et, célèbre, universel, demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse...»

Madame Alphonse Daudet. Souvenirs autour d'un groupe littéraire

(Revue Bleue, 7 novembre 1908)

Примечания:

1. Портрет Виктора Гюго в старости, написанный французским художником
Л.Бонна. 2. Бюст Виктора Гюго, выполненный скульптором Давидом д'Анже.
3. См. стр. 116. 4. Поэт XIX века. 5. Романист XIX века. 6. Заинтересуются
человеком, который пользуется такой известностью. 7. Fam. Il est vrai qu'on
pourrait... 8. Nous = les femmes.

Некоторые обороты речи, представляющие трудности для
изучающих французский язык:

I группа:

1. Je viendrai dans trois jours (= le 3-е jour à partir de maintenant, à partir
de ce moment-ci).

2. Je viendrai d'ici trois jours (= avant 3 jours, plutôt que le 3-е jour).


3. Но, если глагол употреблен в прошедшем времени: II vint trois
jours après, trois jours plus tard
(= le 3-е jour à partir d'alors, de ce

moment-là).

Il vient pour trois jours (= il restera ici trois jours).

// группа:

1. Il est ici depuis trois jours. (En ce sens, JAMAIS «pour»)!
(= Б у a trois jours qu'il est ici).

2. Je l'ai vu il y a trois jours.

3. Il y a trois jours que je ne l'ai vu. (= Je ne l'ai pas vu depuis trois jours).

4. (В принципе, depuis никогда не употребляется с глаголом в буду-
щем времени).

III группа:

1. — Il travaille du matin au soir (mieux que: depuis... jusqu'au... qui est
plus «lourd»),

2. — Au cours du spectacle, il y eut une panne de lumière (= à un moment
du spectacle).

3. — Il travaille toute la journée (durée totale).

4. — С глаголом в отрицательной форме: Je n'ai pas fermé l'œil, de
toute la nuit (= à aucun moment de la nuit).


XIV


Дата добавления: 2015-08-02; просмотров: 71 | Нарушение авторских прав


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