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VIII) Эссе. Racontez une séance du procès des trois conspirateurs, Fieschi, More)
et Pépin, tel qu'on peut l'imaginer d'après la lecture.
ТЕКСТ 66
LA BOURSE
«Ils jouent à l'argent, expliqua Launois.
— Pour le compte des autres, ajouta Noël Francœur. Ceux qui
encaissent1 ne se gèlent pas sur les marches2. Pas plus qu'ils ne
descendent dans les mines ou ne récoltent le caoutchouc. Et quand un
nigaud3 de mon espèce risque sa peau pour enlever Alep ou défendre
Damas4, il ne se doute pas que ça sert à enrichir ceux qui spéculent5 sur
le pétrole...»
Il gravit quelques marches, suivi de ses compagnons. Sous le
péristyle, les commis de coulissiers6 se bousculaient en vociférant
devant des tableaux noirs. A chaque valeur qu'inscrivait le préposé.
c'était une explosion de cris: «Deux mille deux... Deux cent cinq... Deux
cent six...» Rien que des chiffres. Tendant l'oreille, Francœur parvint
pourtant à saisir quelques mots. Toujours les mêmes: «J'ai! Je prends!
J'ai!» Comme une mystérieuse antienne8.
«Mais ils ont quoi? Ils prennent quoi? finit-il par demander à Toine
emmitouflé dans son cachez-nez.
— Rien... Du papier... Du vent», lui répondit la voix enchifrenée9.
Ce jeu passionnait tellement les employés de Bourse qu'ils ne semblaient
pas souffrir du froid. «La fièvre les réchauffe», pensa Noël. Quelques
frileux seulement battaient la semelle à l'écart, puis retournaient vite se
mêler au chœur: «J'ai! Je prends! J'ai! Je prends!» On eût dit un office10 dans
un asile de fous. Les clameurs, un instant, devinrent assourdissantes, puis,
soudainement, ce fut le silence. Comme si la stupeur eût serré les gorges.
Mais cela ne dura que quelques secondes. Les hurlements reprirent, encore
plus nourris. La masse humaine entassée derrière les colonnes se disloqua,
se répandit sur les marches, toujours vociférant. Certains bondissaient vers
les grilles, courant au téléphone. L'un d'eux bouscula Toine Launois. Celui-
ci reconnut son confrère de Paris-Midi11
«Qu'est-ce qui se passe?
— Le Syndicat de la coulisse fait annuler les cours du Consortium».
Ces mots lancés, l'informateur repartit à toutes jambes. Noël serra les
dents; le bon Toine poussa un gémissement. Coudur, seul, n'avait pas
compris.
«Qu'est-ce qu'il gazouille, le frère?12 demanda-t-il timidement
à Launois.
— Que les titres de Robinson ne sont plus cotés.
— Ah! Et ça veut dire quoi?
— Qu'il est rainé.»
Coudur en perdit le souffle. Puis, de fureur, il jeta son chapeau par
terre et le piétina. Là-haut, le préposé, d'un coup de torchon, effaçait un
chiffre sur l'ardoise: c'était fini.
ROLAND DORGELÈS Tout est à vendre.
Примечания:
1. Зарабатывают, зашибают деньги. 2. Имеются в виду ступени величественной
лестницы, ведущей в здание Биржи. 3. Простофиля, болван. 4. Намек на военные
операции того времени на Ближнем Востоке. 5. Спекулируют. 6. Маклеры,
продающие ценные бумаги, не зарегистрированные на Бирже. 7. Celui qui est
chargé d'une tâche, préposé à une fonction. 8. Церк. Антифон: песнопение, в котором
постоянно повторяются одни и те же слова {=j'ai des valeurs à vendre, à ce prix. Je
prends des valeurs à ce prix). 9. Разг. Простуженный, гнусавый. 10. Богослужение.
11. Название газеты. 12. Argot; qu'est-ce qu'il dit, celui-là? On dit plus souvent:
qu'est-ce qu'il chante?
ТЕКСТ 67
LE MUSÉE GRÉVIN
«Comment, vous ne connaissez pas le Musée Grévin?
— Oh! vous savez, les musées, je m'y ennuie terriblement. Ces toiles
alignées au mur, ces statues qui gardent pour l'éternité des attitudes
étranges...
— Vous n'êtes pas un amateur d'art. Mais vous avez le courage de
votre opinion! Seulement, voyez-vous, le Musée Grévin n'a aucun
rapport avec le «Prado», les «Offices» ou le «Louvre». Connaissez-vous
«Madame Tussaud», le musée de Londres?
— Cette galerie de mannequins, grandeur naturelle, représentant des
personnages fameux?
— C'est ça. Eh bien, le Musée Grévin en est la réplique1 parisienne,
mais une réplique originale. «Madame Tussaud» (que fonda, soit dit en
passant, un ménage français, vers 1790) vous offre une collection
impressionnante d'instruments de torture ou d'assassinat. Le Musée
Grévin, lui, met l'accent moins sur l'horreur que sur le pittoresque2. Ce
qui y domine, ce sont les tableaux d'histoire où les lieux sont recon-
stitués avec autant de fidélité que les costumes et les visages.
— Par exemple?
— Par exemple, la vie de Jeanne d'Arc, les journées les plus célèbres
de la Révolution française, une réception chez Bonaparte à la Mal-
maison...
— Vous n'allez tout de même pas prétendre que les visages sont ici
des portraits exacts?
— Presque! Car partout où un document a pu servir de modèle, le
personnage a été figuré avec une vérité scrupuleuse. Parfois, même,
vous avez sous les yeux des objets réels, authentiques: ainsi cette
baignoire où Marat, le fameux Révolutionnaire, gît poignardé, c'est
vraiment celle qui servait à ses bains... Le tableau est saisissant: Char-
lotte Corday, la meurtrière, debout, hautaine et impassible près du
cadavre, tandis que la foule ameutée par la servante enfonce la porte...
— Mais «Tussaud» représente beaucoup de personnages contem-
porains...
— Le Musée Grévin aussi: vous y verrez le Président de la Répub-
lique, des ministres, les principaux hommes d'Etat du monde entier, les
cosmonautes, les triomphateurs du Tour de France cycliste, que sais-je
encore?
— Et ces gens-là ont posé devant les imagiers?
— Oui, souvent... Ce n'est pas le cas, évidemment, de ce modeste
citoyen (en cire!) que vous trouverez assoupi sur une banquette, un
journal étalé sur les genoux... Il a une amusante histoire. Figurez-vous
qu'on avait d'abord mis dans ses mains un numéro du Gaulois, quotidien
de l'époque. Le directeur du Gaulois se fâcha tout rouge: «Vous avez
l'air d'insinuer, dit-il, que la lecture de mon journal est endormante!»; on
remplaça le Gaulois par d'autres quotidiens. Et les directeurs de
protester tour à tour. On eut alors une excellente idée: celle de glisser
entre les mains du dormeur le Journal officiel de la République
française. Et ce fut un éclat de rire général...»
G. M.
Примечания:
1. Повторение, подобие. 2. Делает упор не столько на ужасное, сколько на
живописность (выразительность).
ГРАММАТИКА___________________________
НЕОПРЕДЕЛЕННАЯ ФОРМА ГЛАГОЛА (продолжение)
I. — Инфинитив употребляется для выражения приказа
и запрета. В данном случае инфинитив по значению приближается к
повелительному наклонению (impératif), но приказ или запрет, выра-
женный инфинитивом, относится не к конкретному лицу, а ко всем
окружающим, к любому потенциальному слушателю или читателю.
В данном значении инфинитив употребляется в поговорках, объявлениях,
кулинарных и медицинских рецептах:
S'ESSUYER les pieds en entrant dans le Musée. — NE PAS FUMER!
II. — Инфинитив употребляется для выражения негодования,
возмущения:
Moi! CROIRE à ces racontars!
III. — Инфинитив в повествовании может употребляться в значении
indicatif passé, и в этом случае перед ним стоит предлог de:
Et les directeurs DE PROTESTER tour à tour. (= Les directeurs protestèrent.).
IV. — Инфинитив может выражать вопрос — точнее, сомнение,
колебание. Если перед глаголом в неопределенной форме стоит вопроси-
тельное слово (quoi? que? comment? où?), это означает, что лицо, высту-
пающее в роли подлежащего, спрашивает себя, что делать, что можно
было бы сделать в той или иной ситуации:
QUE FAIRE? QUE DIRE? QUE RÉPONDRE? COMMENT SORTIR
D'ICI? OÙ ALLER? (= Que dois-je faire? Que dois-je dire? и т.д.).
V. — Б придаточном относительном предложении инфинитив
заменяет наклонение, обозначающее возможность (subjonctif или conditi-
onnel). В этом случае относительное предложение всегда вводится пред-
логом: Je n'ai personne AVEC QUI CAUSER (= avec qui je causerais, avec qui je
puisse causer).
УПРАЖНЕНИЯ
Дата добавления: 2015-08-02; просмотров: 122 | Нарушение авторских прав
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VI) По образцупервого абзаца текста для чтения составьте рассказ | | | I) Найдитев тексте глаголы в infinitifи объясните их употребление. |