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СЛОВАРЬ
(Гнездо meuble) Объясните значение выделенных слов: Ton ami
habite une maison meublée — La musique peut meubler les vides de notre
existence — En cas de séparation les époux se partageront les biens meubles
(ou biens mobiliers) et immeubles (ou biens immobiliers) — Dans ce quartier,
on a construit des immeubles modernes — Le blé pousse mieux dans une terre
meuble que dans un sol dur — La mâchoire inférieure est mobile, la mâchoire
supérieure est immobile — Restez immobile1 Ne bougez pas1 — L'argent est le
premier mobile des affaires de ce monde (Voltaire) — Le vol n'était pas le
mobile du crime, car le portefeuille de la victime était intact —Ila vendu tout
son mobilier — La mobilité de son caractère lui fait souvent du tort — Tous
les hommes capables de porter les armes sont mobilisés à partir de demain
minuit — La mobilisation n'est pas la guerre — La guerre finie, j'ai été
démobilisé — L'immobilisation des capitaux gêne le développement
économique d'un pays
ТЕКСТ 43
A PROPOS DE LA BASTILLE
Accusé d'avoir écrit certains pamphlets contre le Régent, Duc
d'Orléans, Voltaire [de son vrai nom Arouet] était emprisonné à la Bastille
depuis un an, sur lettre de cachet1.
A Monsieur de Bernaville, Gouverneur de mon Château de la Bastille.
Monsieur de Bernaville, je vous écris cette lettre de l'avis de mon
oncle le Duc d'Orléans, Régent, pour vous dire que mon intention est
que vous mettiez en liberté Le Sieur Arouet que vous détenez par mon
ordre, dans mon château de la Bastille. Sur ce je prie Dieu qu'il vous ait,
Monsieur deBernaville, en sa sainte garde.
Louis.
Écrit à Paris, le 11 avril 1718. (Au dos: Sorti le 14 avril 1718).
Une fois sorti de prison, Voltaire reçut du Régent une gratification de
1000 écus. Et Voltaire lui répondit: «Je remercie Votre Altesse Royale de ce
qu'elle veut bien se charger de ma nourriture, mais je la prie de ne plus se
charger de mon logement».
Примечание:
1. Термин, означающий именной указ о заключении под стражу, принятый
лично королем или от его имени (Людовику XV в то время было 7 лет).
ТЕКСТ 44
LA PRISE DE LA BASTILLE (14 juillet 1789)
Ce matin-là, Paris sent la poudre1. Des groupes excités se forment
dans les rues, sur les places. «Citoyens, la liberté est menacée par les
tyrans; nous voulons des armes pour la défendre!
— Oui! Oui! des armes! Mais où les prendre?
— A la Bastille! La garde suisse2 y a transporté hier de la poudre et
des munitions.»
Dans les jardins du Palais-Royal3 des orateurs populaires haranguent
la foule: «Citoyens, il faut abattre le rempart du despotisme et sauver la
liberté du peuple. Aux armes!» Brandissant piques et fusils, traînant
deux ou trois canons, la foule afflue faubourg Saint-Antoine. Là-bas, les
huit tours de la forteresse se détachent, énormes, sur le ciel.
Les patriotes se font ouvrir la porte qui donne sur la première cour.
Au bout de la cour, un fossé, un pont-levis4... Là ils s'arrêtent; mais des
hommes résolus escaladent le mur et brisent les chaînes du pont qui
s'abat dans un nuage de poussière. «Allons chercher de Launay, le
gouverneur, nous le pendrons à la lanterne!» Et le peuple se précipite
dans la seconde cour.
Mais un autre fossé l'arrête, plus large, qui fait le tour des remparts.
«On ne peut plus passer... Eh bien, que le gouverneur capitule! Launay,
rends-toi!» La fusillade crépite". Les balles des émeutiers s'écrasent sur
les formidables murailles. Les trente hommes de la garde suisse
ripostent par des décharges meurtrières6: près de cent morts gisent déjà
sur le pavé qui devient rouge; il y a aussi cent blessés...
(4 heures de l'après-midi). A quatre reprises, la garde suisse a refusé
de se rendre. La nuit va-t-elle tomber sur cet échec? Soudain, des cris:
«Courage, citoyens! voilà du renfort!» Trois cents gardes françaises
arrivent avec des pièces de canon: «Cette fois, Launay, tu vas te
rendre!»
En effet, à la vue des uniformes du Roi, le gouverneur croit que
Louis XVI a donné des ordres pour la reddition et il fait abaisser le
pont-levis. C'est une ruée effroyable: «Où sont les prisons? — Par ici!
— Les portes sont fermées! — Enfonçons-les!» Et l'on délivre sept
prisonniers. On les porte en triomphe7, pendant que retentissent encore
des coups de feu: ce sont les officiers de la garnison qu'on exécute...
Dès le lendemain commence la démolition de la Bastille. Pour
détruire le symbole du despotisme, chacun tient à donner son coup de
pioche: aristocrates et roturiers8, femmes et enfants... Deux mois plus
tard, l'altière9 forteresse est réduite à un petit mur de 50 centimètres de haut.
Ses pierres serviront, l'année suivante, à construire le pont de la
Concorde.
G. M. (v. J.HlLLAIRET, Évocation du vieux Paris).
Примечания
1. Фигур. Пахнет порохом = намек на атмосферу сражения. 2. Швейцарская
гвардия, служившая французскому королю. Далее речь пойдет о "французских
гвардейцах". 3. См. стр. 91. 4. Подъемный мост. 5. Треск ружейных выстрелов,
перестрелки. 6. Смертоносными залпами. Le meurtrier a commis un meurtre (un
assassinat). 7. На плечах патриотов. 8. Простонародье. 9. Надменная, гордая
крепость.
Дата добавления: 2015-08-02; просмотров: 129 | Нарушение авторских прав
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