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Renaissance française

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La Chanson de Roland

 

Pour les articles homonymes, voir Roland (homonymie).

La Chanson de Roland
Huit moments de La Chanson de Roland (enluminure)
 
Auteur inconnu
Genre chanson de geste
Pays d'origine France
Date de parution xiie siècle
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La Chanson de Roland 1 est un poème épique et une chanson de geste du xiie siècle attribué sans certitude àTurold (la dernière ligne du manuscrit dit: Ci falt la geste que Turoldus declinet). Neuf manuscrits du texte nous sont parvenus, dont un (manuscrit d'Oxford du début du xiie siècle2, le plus ancien et le plus complet) est en anglo-normand. Ce dernier, redécouvert par l'abbé de La Rue en 1834, est considéré par les historiens comme étant l'original3. C'est donc lui que l'on désigne quand on parle sans autre précision de la Chanson de Roland. L'auteur de cette chanson de geste est aujourd'hui encore inconnu.

La Chanson de Roland comporte environ 4 000 vers (dans sa version la plus ancienne; elle en compte 9 000 pour un manuscrit de la fin du xiiie siècle4) en ancien français répartis en laisses assonancées, transmises et diffusées en chant5 par les troubadours et jongleurs. Elle relate, trois siècles après, le combat fatal du chevalier Roland (ou Hroudland), marquis des marches de Bretagne et de ses fidèles preux contre une armée Vasconne à la bataille de Roncevaux en représailles au pillage de Pampelune.

C'est un exemple classique de chanson de geste (du latin gesta «action aventureuse») par le glissement de l'Histoire à la légende, et par la célébration épique des vertus de la chevalerie, de l'honneur féodal et de la foi.

Sommaire

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· 1 Fondement historique

· 2 Les quatre parties de la chanson

· 3 Synopsis

· 4 Portée historique

· 5 Personnages

· 6 Postérité

o 6.1 Postérité littéraire

o 6.2 Adaptation au cinéma

· 7 Pour approfondir

o 7.1 Bibliographie

o 7.2 Articles connexes

o 7.3 Liens externes

· 8 Notes et références

Fondement historique[modifier | modifier le code]

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Statue de Roland à Brême (Allemagne)

Couverture de l' Édition populaire de la Chanson de Roland (1881), illustrée par Luc-Olivier Merson

Selon les Annales carolingiennes (ou Vita Caroli, «Vies de Charlemagne») du chroniqueur Eginhard, après une campagne en Espagne, l'arrière-garde de Charlemagne, menée par le gouverneur de la marche de Bretagne, Roland, doit faire face à une attaque surprise des Vascons dans un col des Pyrénées (ce n'est que dans les manuscrits postérieurs qu'apparaîtra le col de Roncevaux) le 15 août 778. Les Francs sont massacrés jusqu'au dernier6.

La plupart des historiens s'accordent maintenant pour dire qu'à la bataille de Roncevaux, les chevaliers carolingiensont, en fait, affronté la milice vasconne (basque) (ou les Gascons selon Robert Lafont) et non l'armée sarrasine7.

En pleine époque de reconquête de l'Europe et de conquêtes en Orient, il est fort possible que le texte de la Chanson de Roland ait été écrit pour donner un fondement historique aux croisades, et transformer une guerre territoriale enguerre sainte.[réf. nécessaire]

Joseph Bédier (1864-1934) a émis l’hypothèse que les principaux passages de la Chanson de Roland auraient été composés sur les routes du Saint-Jacques-de-Compostelle passant par le col de Roncevaux par les troubadours qui récitaient des fragments aux lieux de halte. Elle est en effet mentionnée dans le codex Calixtinus ou Liber Sancti Jacobi (Livre de saint Jacques) (le IVe livre, Historia Karoli Magni et Rotholandi). Des analogies existent en outre avec La Chanson de Roncevaux, qui est un des composants du Poema del mio Cid, le poème du Cid, et qui recueillerait un tradition orale influencée par la poésie arabe de al-Andalus, les muwachahat.[réf. nécessaire]

En Catalogne, où son nom apparaît beaucoup dans la toponymie, Roland (Rotllà, Rutlan) est un puissant géant mythique. Au Pays basque, à Itxassou et dans le département du Nord existent deux lieux nommés Pas de Roland. Si en Pays basque il s'agit d'un trou dans la roche, rond et vertical, qui résulte selon la légende d'un coup de sabot donné par le cheval de Roland qui lui ouvrit un passage pour fuir les Vascons, dans le Nord il désigne un lieu censé être une immense trace de sabot du destrier.

Les quatre parties de la chanson[modifier | modifier le code]

La chanson peut être divisée en quatre parties:

1. La trahison de Ganelon: Ganelon, beau-frère de Charlemagne et beau-père de Roland, jaloux de la préférence de Charlemagne envers son neveu auquel l'empereur a confié l'arrière-garde de ses armées, trahit Roland. Il intrigue avec le calife Marsile, roi des Sarrasins pour s’assurer de la mort de Roland. Cette partie va des laisses 1 à 79 dans la chanson.

2. La bataille de Roncevaux: Roland et son compagnon le chevalier Olivier meurent dans la bataille ainsi qu'un grand nombre de Sarrasins et de Francs. Cette partie va des laisses 80 à 176.

3. La vengeance de Charlemagne sur les Sarrasins: Roland avait sonné du cor pour alerter Charlemagne mais quand ses armées arrivent pour secourir l'arrière-garde, le comte est déjà mort. Charlemagne venge alors son neveu en battant les Sarrasins avec l'aide de Dieu. Cette partie va des laisses 177 à 266.

4. Le jugement de Ganelon: Après la bataille, Charlemagne fait juger Ganelon qui est condamné à mourir écartelé. Cette partie va des laisses 267 à 291.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Derniers vers de la chanson, où l'ange Gabriel vient annoncer à Charlemagne qu'il doit aller secourir d'autres chrétiens (texte enancien français, édité par Léon Gautier)

Dernier feuillet du manuscrit d'Oxford, visible sur Wikisource

Marsile, roi Maure souhaitant épargner sa ville Saragosse de l'avancée de l'armée des Francs, convient d'un traité de paix avec Charlemagne. Ce dernier se demande qui sera envoyé comme émissaire à Marsile, qui a une grande réputation de traîtrise. Celui qui sera envoyé courra donc un grand danger. L'empereur refuse que ses chevaliers préférés prennent ce risque. On décide enfin, sur proposition de Roland, d'envoyer Ganelon. Mais Ganelon, corrompu et haineux envers Roland, décide de trahir Charlemagne et propose un plan à Marsile. Marsile fera semblant de conclure la paix avec Charlemagne, qui se retirera. Roland commandera l'arrière-garde. Les Sarrasins attaqueront alors par surprise l'arrière-garde isolée. Une fois Roland, le plus vaillant des chevaliers de Charlemagne, tué, Ganelon considère que l'armée de Charlemagne ne vaudra plus rien. Marsile approuve le plan. Ganelon rejoint Charlemagne, qui se retire avec son armée. Roland prend comme prévu la direction de l'arrière-garde, tandis que Ganelon reste en compagnie de l'empereur.

Les Sarrasins attaquent Roland dans le défilé de Roncevaux. le preux Olivier, ami et confident de Roland, signale une large troupe sarrasine approchant l'arrière-garde. Il demande à Roland de sonner du cor (ou olifant) pour avertir Charlemagne. Roland préfère mourir en guerrier plutôt que de se déshonorer en appelant à l'aide (il avait un dicton qui disait: il faut toujours avancer et jamais reculer). Les hommes de Roland se battent contre une force (commandée par Marsile) vingt fois supérieure à la leur, et malgré la bravoure de ses hommes, l'arrière-garde de Charlemagne est exterminée. Lorsqu'il ne reste plus que soixante combattants, et après qu'Olivier est tombé, Roland fait sonner sonolifant tellement fort qu'il «explose» (ses veines éclatent). Charlemagne, quant à lui, continue à s'éloigner avec le gros de l'armée, persuadé par Ganelon que le son du cor, qu'il entend, n'est pas un appel à l'aide.

Mais Charlemagne finit par soupçonner le pire et chevauche vers le lieu de l'embuscade. Pendant ce temps, tous les chevaliers de l'arrière-garde meurent, mais Roland et l'archevêque Turpin blessés arrivent à faire fuir l'armée maure avant de s'effondrer tous les deux.

Bataille de Roncevaux en 778. Mort de Roland, dans les Grandes chroniques de France, enluminées par Jean Fouquet, Tours, v. 1455–1460, BNF

Roland a encore la force d'essayer de briser son épée Durandal contre un bloc de marbre pour éviter qu'elle ne tombe entre les mains de l'ennemi, sans succès: la lame luit et flamboie sans s'ébrécher. Il s'allonge face à l'Espagne pour mourir et c'est alors que saint Michel, Chérubin et saint Gabriel emportent son âme vers le paradis.

Quand Charlemagne rejoint son arrière-garde, il est trop tard, Roland est mort et la bataille est terminée. L'armée de Marsile a subi de lourdes pertes, mais elle est renforcée par une immense armée représentant l'ensemble des peuples musulmans. Cette armée affronte l'armée de Charlemagne.

Il s'engage alors une seconde bataille, aux effectifs énormes (et totalement invraisemblables pour l'époque[réf. souhaitée]), mais littérairement moins célèbre que la première. Charlemagne détruit l'armée sarrasine avant de retourner à Aix-la-Chapelle. Là, il doit apprendre la triste nouvelle à la belle Aude, sœur d'Olivier et fiancée de Roland, qui meurt sur le coup à cette annonce. Le jugement de Ganelon peut alors commencer. Des seigneurs prennent part à sa cause et des duels sanglants s'engagent. Ils mourront pendus et Ganelon écartelé.

Portée historique[modifier | modifier le code]

Taillefer, combattant aux côtés de Guillaume le Conquérant à Hastings aurait entonné la Chanson de Roland pour galvaniser les troupes normandes. D'après de nombreux historiens, tout au long du xie siècle et du xiie siècle, les troupes françaises auraient régulièrement déclamé ce chant carolingien avant de livrer bataille. On raconte aussi que le roi Jean demanda un jour à ses soldats: «pourquoi chanter Roland s'il n'y a plus de Roland?» Ce à quoi un homme répondit: «il y aurait encore des Roland s'il y avait des Charlemagne.»3

Personnages[modifier | modifier le code]

· Aude, fiancée de Roland et sœur d'Olivier.

· Baligant, émir de Babylone; Marsilion engage son aide contre Charlemagne.

· Basan, baron franc, assassiné alors qu'il est ambassadeur de Marsile

· Bérengier, un des douze paladins tué par les troupes de Marsile; il tue Estramarin et est tué par Grandoyne.

· Besgun, cuisinier en chef de l'armée de Charlemagne; il garde Ganelon après la découverte de sa trahison.

· Bramimund, reine de Saragosse; capturée et convertie par Charlemagne après la chute de la ville

· Briou, monseigneur de Courtechapelle, aide Ganelon

· Charlemagne, roi des Francs (pas encore empereur) et des peuples germaniques; son armée combat les Sarrasins en Espagne.

· Ganelon, seigneur traître qui encouragea Marsile à attaquer les Français

· Geboin, garde les Francs morts; devient chef de la seconde colonne de Charlemagne

· Godefroy, barbier de Charlemagne; frère de Thierry, défenseur de Charlemagne contre Pinabel.

· Grandoyne, combattant pour Marsile; fils du roi cappadocien Capuel; tue Gerin, Gerier, Bérengier, Guy Saint Antoine, et le duc Astorge; tué par Roland.

· Hamon, commandant de la huitième division de Charlemagne

· Lorant, commandant d'une des premières divisions contre Baligant; tué par Baligant.

· Marsile, roi maure d'Espagne; Roland le blesse mortellement.

· Milon, garde les morts francs pendant que Charlemagne poursuit les Sarrasins.

· Ogier, un Danois qui mène la troisième colonne contre les forces de Baligant.

· Olivier, ami de Roland; mortellement blessé par Marganice.

· Othon, garde les morts francs pendant que Charlemagne poursuit les sarrasins.

· Pinabel, combat pour Ganelon dans le combat juridique.

· Roland, le héros de la Chanson; neveu de Charlemagne; chef de l'arrière-garde des forces franques; tué par des montagnards basques pendant la bataille de Roncevaux.

· Thierry, combat pour Charlemagne dans le combat juridique.

· Turpin, archevêque de Reims.

· L'ange Gabriel, ange commettant de nombreux miracles pour les Francs.

Article connexe: Chevaux de la chanson de Roland.

Postérité[modifier | modifier le code]

Postérité littéraire[modifier | modifier le code]

La Chanson de Roland inspira très tôt plusieurs poèmes en Europe. Elle fut traduite dès 1170 en haut-allemand par le père Conrad («Rolandslieds»). Le poèteMatteo Maria Boiardo composa un Roland amoureux au xve siècle; L'Arioste en fit une suite, sous le titre de Roland furieuxOrlando furioso»), publié en 1516, qui à son tour inspira divers opéras, dont celui de Jean-Baptiste Lully, Roland (1685). Plus près de nous, Luigi Dallapiccola composa en 1946 une œuvre pour chant et piano, «Rencesvals» (Roncevaux), d'après trois fragments du texte original.

Adaptation au cinéma[modifier | modifier le code]

Le cinéaste français Frank Cassenti réalise en 1978 La Chanson de Roland, librement inspiré de l'épopée, dans lequel des pèlerins et des comédiens récitent l'épopée devant divers publics au cours de leur trajet de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle.

 

Renaissance française

 

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Le château d'Écouen, monument architectural de la Renaissance française, qui abrite le Musée national de la Renaissance et les collections françaises d'œuvres d'art de l'époque.

La Renaissance française est un mouvement artistique et culturel situé en France entre le xve siècle et le début duxviie siècle. La Renaissance apparaît en France après le début du mouvement en Italie et sa propagation dans d'autres pays européens. La raison principale est la poursuite de la guerre de Cent Ans jusqu'en 1453, et même 1477(bataille de Nancy), alors que le processus de renaissance artistique est amorcé dès le xve siècle au moins en Italie et dans plusieurs régions d'Europe (Flandres, Rhénanie, Alsace, Portugal, etc.).

Comme en Italie, ses traits caractéristiques sont la soif de vivre, la confiance en l'Homme, l'appétit du savoir, l'esprit delibre examen. Ce mouvement remet en cause les mentalités du Moyen Âge et recherche de nouvelles formes de vie et de civilisation. En effet, les possibilités de diffusion de l'information par l'imprimerie, et la découverte d'un nouveau monde au-delà de l'Atlantique, modifient profondément la vision du monde des hommes de cette époque.

La Renaissance est le temps des peintres, des sculpteurs qui sont employés par les rois dont les plus emblématiques de la période sont François Ier et Henri II. C'est l'époque de Léonard de Vinci qui finit sa vie au Clos Lucé, mais aussi de l'arrivée des Médicis à Paris au xvie siècle1.

Sommaire

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· 1 Dates de la Renaissance française

· 2 Renforcement de la monarchie: la souveraineté

· 3 Architecture

· 4 Langue et littérature

· 5 Éducation

· 6 Peinture et sculpture

· 7 Grandes découvertes

· 8 Art de vivre

· 9 Économie

· 10 Notes et références

· 11 Voir aussi

o 11.1 Bibliographie

o 11.2 Articles connexes

Dates de la Renaissance française[modifier | modifier le code]

Les historiens admettent d'une façon générale que la Renaissance française débute avec les premières guerres d'Italie, à la toute fin du xve siècle. La fin de la période est en revanche sujet de discorde: l'édit de Nantes de 1598, qui marque la fin des guerres de religion, est souvent considéré comme la fin de la Renaissance, mais certains historiens arrêtent la période dès le début de la première guerre de religion, avec le massacre de Wassy en 1562; d'autres arrêtent la période avec l'assassinat d'Henri IV en 1610.

D'une manière générale l'Europe se pacifie considérablement après la bataille de Nancy, en 1477, qui éradique la possibilité d'émergence d'un d'état puissant entre Royaume de France et Saint-Empire romain germanique. Cette période de paix est favorable à la création artistique, c'est à ce moment qu'apparait une première Renaissance Lorraine (Palais Ducal de Nancy) dont l'âge d'or sera le règne du Duc Charles III de Lorraine avec la création de l'Université de Pont-à-Mousson ainsi que l'édification de la ville-neuve de Nancy, œuvre urbanistique originale puisqu'elle établit une nouvelle ville juste à côté de la ville médiévale. La Renaissance dans le Duché de Lorraine prendra fin avec la guerre de Trente Ans (1618)2.

Renforcement de la monarchie: la souveraineté[modifier | modifier le code]

En France, la Renaissance a ceci de spécifique que, après le règne centralisateur de Louis VI le Gros, le pouvoir du roi s'accentue sur ses vassaux. On passe progressivement d'un régime de suzeraineté à un régime de souveraineté.

En fait, l'évolution des techniques de guerre a une influence indirecte sur ce changement. La défense des châteaux forts devient progressivement inefficace du fait de l'invention de nouvelles armes de guerre à plus longue portée (bombarde), de sorte qu'il faut imaginer de nouveaux systèmes défensifs. L'inefficacité de l'armée française pendant certains épisodes de la guerre de Cent Ans (bataille d'Azincourt, 1415, notamment) est révélatrice de ce changement.

Les seigneurs féodaux dont les «privilèges» dans la société médiévale sont compensés par leur responsabilité sur la population environnante en cas d'agression de la communauté locale, n'ont plus le même rôle. Ils prirent des responsabilités militaires au niveau «national» et non plus local (en langage moderne), conservant néanmoins leurs privilèges.

La hiérarchie des suzerainetés s'en trouve bouleversée. Il faut donc redéfinir les responsabilités réciproques du monarque, devenu le garant de la sécurité du pays unifié. Le principal théoricien de la définition du principe de souveraineté est Jean Bodin.

François Ier est ainsi l'un des premiers monarques français, au sens propre du terme (dans le système féodal, les rois sont suzerains de leurs vassaux, qui prêtaient serment d'allégeance). On ne voit apparaître l'absolutisme, à proprement parler, qu'avec Henri IV, dont les responsabilités sont accrues à la suite de l'édit de Nantes(1598), et surtout avec Louis XIII (sous l'influence très forte de Richelieu), et avec Louis XIV, appuyé sur ce point par Bossuet.

Architecture[modifier | modifier le code]

Articles détaillés: Architecture de la Renaissance et Châteaux de la Loire.

Château de Chambord.

Portail de l'Église Saint-Maurille de Vouziers.

Cour de l'hôtel d'Escoville à Caen.

Maison dite de François Ier à Moret-sur-Loing.

La manifestation la plus évidente de la Renaissance en France est l'édification de châteaux résidentiels dans le Val de Loireainsi qu'en Île-de-France. Les prémices sont constituées par des châteaux dans un style pré-renaissance construits dans leBerry, près de Bourges (capitale du roi Charles VI, proche de l'actuelle route Jacques-Cœur), alors que le nord de la France n'est pas encore totalement remis des séquelles de la guerre de Cent Ans.

Les plus grands châteaux de la Renaissance sont construits en Touraine. Les principaux protagonistes en sont les roisCharles VIII, Louis XII, François Ier.

L'architecture de ces châteaux tranche avec celle des châteaux forts construits à partir du xie siècle. D'ailleurs, dans un premier temps, le style renaissance est utilisé lors de travaux d'agrandissement, d'embellissement ou de modernisation des constructions médiévales préexistantes. On voit, au château de Blois par exemple, une transition entre le gothique flamboyant (dit aussi «tardif») et le style Renaissance. Par la suite, on hésite plus à construire de toutes pièces des édifices entièrement «Renaissance». Ainsi, Chambord et les autres châteaux construits ultérieurement, notamment ceux de la «deuxième renaissance», présentent une unité de style.

François Ier fait appel à des artistes italiens pour la construction de ces châteaux: Chambord aurait été ainsi conçu par Domenico Bernabei da Cortona dit «Boccador». Le château d'Ancy-le-Franc, lui, a été conçu par l'architecte italienSebastiano Serlio non pour le roi mais pour un grand seigneur du royaume, Antoine III de Clermont, et ses salles sont ornées de fresques attribuées au Primatice et à d'autres peintres de l'École de Fontainebleau, ce qui témoigne de l'influence qu'ont eu les demeures royales, ici le château de Fontainebleau décoré par ces mêmes artistes, sur le goût de la haute société à partir du règne de François Ier.

En Île-de-France, le Château d'Écouen, dans le Val d'Oise, dont les plans ont été dressés par Jean Bullant est l'un des principaux témoignages de l'architecture du milieu du xvie siècle. Il a d'ailleurs été choisi pour accueillir le Musée national de la Renaissance.

Mais peu à peu les architectes français commencent à s'approprier le nouveau style Renaissance: les plus célèbres duxvie siècle sont Pierre Lescot (qui a notamment travaillé au Louvre, construisant l'aile aujourd'hui connue sous le nom d'aile Lescot), Philibert Delorme et Jacques Androuet du Cerceau (surtout connu pour ses remarquables gravures de bâtiments).

Outre Blois, Chambord, Fontainebleau, Ecouen, Ancy et le Louvre d'autres châteaux majeurs de la Renaissance française encore existants aujourd'hui sont les châteaux d'Amboise, d'Azay-le-Rideau, de Gaillon, de Villandry, de Chenonceau et d'Anet. Le val de Loire possède une exceptionnelle densité de châteaux et manoirs datant de la Renaissance ou ayant fortement remanié à cette époque où la cour royale y séjournait régulièrement. Connus sous le nom de châteaux de la Loire, certains d'entre eux comptent parmi les plus remarquables et célèbres édifices de la Renaissance française.

Dans le domaine religieux, les églises construites à la Renaissance sont moins nombreuses que les demeures civiles mais il en existe encore un certain nombre. De plus le style gothique continue d'être largement employé pendant la première partie du siècle comme par exemple au monastère royal de Brou. Des exemples significatifs d'architecture Renaissance se rencontrent notamment à l'Église Saint-Eustache (qui marque les débuts de la transition entre gothique et renaissance) et l'Église Saint-Étienne-du-Mont à Paris, à l'Église Saint-Acceul à Ecouen, à l'Église Saint-Michel de Dijon, à l'abbaye de Fontevraud (notamment les cloîtres et la salle capitulaire), à la cathédrale Saint-Louis de Blois et à la cathédrale du Havre. Enfin, il existe une spécificité propre à de nombreuses églises bâties au xvie siècle dans l'ouest de la Bretagne et qui sont entourées de ce que l'on appelle des enclos paroissiaux, enclos qui incorporent généralement, outre l'église, une porte triomphale, un ossuaire, un calvaire et une enceinte construits dans un style renaissance local mais très riche.

Les grandes demeures citadines adoptent également le style Renaissance et se développent les hôtels particuliers entre en cour et jardin comme à l'hôtel Carnavalet à Paris. Outre Paris des villes comme Lyon, Toulouse, Dijon, Besançon ou Metzsont particulièrement riches de maisons et d'hôtels de style renaissance. Parmi les demeures les plus célèbres on peut citer l'hôtel de Bagis et l'hôtel d'Assézat à Toulouse, le logis Pincé à Angers, l'hôtel de Bullioud et l'hôtel de Gadagne à Lyon, l'hôtel d'Escoville à Caen, la maison des Têtes à Metz, l'Hôtel d'Haussonville et l'hôtel de Lillebonne à Nancy, la Maison Maillard et l'Hôtel de Vogüé à Dijon.

Certains bâtiments publics comme le Parlement de Bourgogne à Dijon ou le Palais Granvelle et l'Hôtel de ville à Besançon participent également de la Renaissance française.

Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

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Palais ducal de Nevers

 

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Château de Chenonceau

 

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Château d'Azay-le-Rideau

 

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Château de Blois

 

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Galeries du château de La Rochefoucauld

 

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Château de Villandry

 

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Château de Montsoreau

 

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Cour du château d'Ancy-le-Franc

 

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Aile Lescot du palais du Louvre

 

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Fontaine des Innocents à Paris

 

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Hôtel Lallemant à Bourges

 

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Hôtel d'Alluye à Blois

Langue et littérature[modifier | modifier le code]

Le roi François Ier s'installe à Fontainebleau, où il transfère la bibliothèque royale. François Ier œuvre beaucoup pour la langue française: en 1539, il signe l'ordonnance de Villers-Cotterêts, qui donne à la langue française son statut de langue du droit et de l'administration. L'un des traits les plus caractéristiques de la renaissance en France, et des plus durables, est l'apparition du français comme langue officielle unique, statut accordé par le souverain. Pourtant, l'immense majorité de la population, surtout dans les provinces, continue de parler des dialectes (picard, normand, etc.).

Parmi les écrivains les plus célèbres de la Renaissance française peuvent être cités François Rabelais, Marguerite de Navarre, Clément Marot, Maurice Scève,Louise Labbé, Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Étienne de La Boétie et Michel de Montaigne.

Voir:

· Histoire du français

· Écrivains français nés au xve siècle

· Écrivains français nés au xvie siècle

Éducation[modifier | modifier le code]

L'université de Paris, bien que préservant le prestige acquis au xiiie siècle (Thomas d'Aquin), est en retard par rapport au mouvement de renaissance d'autresuniversités européennes notamment Salamanque, Louvain. Le renouveau devient effectif dans les années 1530, lorsqu'on sent alors l'effervescence intellectuelle se manifester. Paris est alors la principale ville universitaire d'Europe, avec de nombreux collèges (environ 80). Ignace de Loyola décide de se former à l'université de Paris, essentiellement en raison du prestige que cette université conserve en Europe, mais aussi en raison d'une plus grande tolérance. François Xavier, disciple d'Ignace de Loyola, reçoit également sa formation à l'université de Paris.

Les Jésuites reprennent cette tradition de l'éducation, en respectant le legs de Thomas d'Aquin: Pierre Favre est un helléniste, et connaît très bien la philosophiescolastique, ainsi que la philosophie d'Aristote.

Voir:

· Éducation à l'époque moderne

· Histoire de l'éducation en France

Peinture et sculpture[modifier | modifier le code]

La montée au calvaire deToussaint Dubreuilreprésentant la scène de la Crucifixion. Cette peinture sur toile du xvie siècle est exposée au château d'Écouen.

La peinture française est, en France davantage qu'en Italie, portée par le mouvement d'édification des châteaux lancé par les princes. Ainsi le Connétable de France Anne de Montmorency, lorsqu'il fit bâtir sa plus grande demeure, le château d'Écouen, engagea un grand nombre d'artistes, célèbres ou inconnus, pour créer des décorations intérieures (Jean Goujon, Masseot Abaquesne...). Certains d'entre eux vinrent depuis l'Italie et furent rendus célèbres par leurs créations à Ecouen. Ainsi, toutes les cheminées du château sont peintes dans un style très italien, les murs comportent de larges frises et les sols sont en faïences colorées.

De nombreux peintres italiens puis flamands sont engagés à la cour de François Ier et de ses successeurs et participent à la décoration des demeures royales et des châteaux de la noblesse. Ces artistes créent une école de peinture inspirée du maniérisme italien appelée école de Fontainebleau, rappelant le rôle décisif de ce chantier des rois François Ier, Henri II et Henri IV dans l'implantation et la diffusion du style Renaissance en France. Ses représentants les plus célèbres sont Rosso Fiorentino, Le Primatice et Nicolò dell'Abbate sous François Ier, puis, sous Henri IV, Ambroise Dubois et Toussaint Dubreuil.

En France, l'art du portrait peint était déjà connu et répandu depuis le milieu du xve siècle, notamment grâce à Jean Fouquet puisJean Perréal, mais il prend véritablement de l'ampleur au xvie siècle grâce aux portraitistes attitrés du roi que sont Jean Clouet et son fils François dont le style d'une grande précision et d'une grande finesse, comme en témoigne les nombreux dessins préparatoires réalisés avant l'exécution des portraits peints, influencera les portraitistes suivants comme Corneille de Lyon et François Quesnel.

Pour la sculpture, François Ier s'est notamment procuré les services de Benvenuto Cellini dont l'art a influencé toute la statuaire française du siècle. Ses autres principaux représentants ont été Jean Goujon et Germain Pilon.

Voir: Peintres français du xvie siècle

·

Portrait de François Ier parJean Clouet, musée du Louvre.

 

·

Une cheminée peinte duChâteau d'Écouen.

 

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Diane chasseresse de l'École de Fontainebleau, musée du Louvre.

 

·

Le Bain de Diane deFrançois Clouet, musée des beaux-arts de Rouen.

 

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Fresque de la Galerie François-Ier au château de Fontainebleau.

 

·

Fontaine de Diane, anonyme, musée du Louvre.

 

·

Eva Prima Pandora deJean Cousin l'Ancien, musée du Louvre.

 

·

Jésus-Christ par Germain Pilon, musée du Louvre.

 

·

La mort d'Hector, fresque de Noël Jallier au château d'Oiron.

 

·

Portrait présumé deGabrielle d'Estrées et de sa sœur la duchesse de Villars, anonyme, vers 1594, musée du Louvre.

Grandes découvertes[modifier | modifier le code]

Article détaillé: Grandes découvertes.

La participation de la France aux grandes découvertes s'est faite, pour les raisons déjà évoquées, avec retard par rapport aux pays du sud de l'Europe.

Alors que le Portugal a implanté une première colonie en Afrique du Nord dès 1415, et s'est lancé dans des explorations autour de l'Afrique, alors que les navigateurs espagnols ont atteint l'Amérique du centre et du sud avant la fin du xve siècle, la France attend l'année 1534 pour envoyer une expédition vers l'Amérique: Jacques Cartier découvre une nouvelle France (Canada).

Art de vivre[modifier | modifier le code]

L'époque de la Renaissance correspond à un renouvellement profond de la manière de vivre. On voit apparaître dans toute l'Europe de nouveaux fruits et légumes. La gastronomie et les arts de la table évoluent progressivement. Les habitudes vestimentaires changent également.

Économie[modifier | modifier le code]

Les aménagements urbains dans Paris durant cette époque (rues plus grandes, maisons bourgeoises, hôtels de ville), favorisent le développement des commerces (boulangers, bouchers, tenanciers)3. La bourgeoisie se tourne de moins en moins vers le commerce et de plus en plus vers le droit.

Notes et références[modifier | modifier le code]

1. ↑ http://lionel.mesnard.free.fr/le%20site/4-1-paris-renaissance-1.html [archive]

2. ↑ La ville révélée - Autour de la Ville Neuve de Charles III [archive]

3. ↑ http://lionel.mesnard.free.fr/lesite/4-1-paris-renaissance-1.html [archive]

 


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