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Chandeleur f, du latin "festa candelorum", la fête des chandelles-. Nom populaire de la fête de la Présentation du Seigneur qui rappelle la présentation de Jésus au Temple et la purification de Marie quarante jours après son accouchement, conformément aux prescriptions de la loi juive. Lors de la cérémonie, on allume des cierges en souvenirs de la parole de Siméon: "Lumière pour éclairer les nations", d'où le nom de "chandeleur".
2.Autre titre proposé:
_ La première renco ntre ou Faisons notre connaissance. _
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3.Quelques découvertes:
A. Signalez un sujet (passage, chapitre…) particulièrement bien traité (description, action, portrait,etc.) –Page(s): _Mais la femme, je l'ai, ventredieu, je l'ai bien! Ecoutez-la brailler. Impossible d'oublier mon bonheur: c'està moi,c'est à moi, le bel oiseau, j'en suis le possesseur! Cré coquin de Breugnon! Tout le monde t'envie... Messieurs, vous n'avez qu'à dire. Si quelqu'un veut la prendre!... Une femme économe, active, sobre, honnête, enfin pleine de vertus (cela ne la nourrit guère, et, je l'avoue, pécheur, mieux que sept vertus maigres j'aime un péché dodu...Allons soyons vertueux, faute de mieux, Dieu le veut)... Hai! comme elle se démene, notre Marie-manque-de-grâçe, remplissant la maison de son corps efflanqué, furetant, grimpant, grinchant, grommelant, grognant, grondant, de la cave au grenier, pourchassant la poussière et la tranquillité! Voici près de trente ans que nous sommes mariés. Le diable sait pourquoi! Moi, j'en aimais une autre, qui se moquait de moi; et elle, voulait de moi, qui ne voulais point d'elle. C'était en ce temps-là une petite brune blême, dont les dures prunelles m'auraient mangé tout vif et brûlaient comme deux gouttes de l'eau qui ronge l'acier. Elle m'aimait, m'aimait, à l'еn faire рérir. A force de me poursuivre (que les hommes sont bêtes!) un peu par pitié, un peu par vanité, beaucoup par lassitude; afin (joli moyen!) de me débarrasser de cette obsession, je devins (Jean de Vrie, qui se met dans l'eau pour la pluie), je devins son mari. Et elle, elle se venge, la douce créature. De quoi? De m'avoir aimé. Elle me fait enrager; elle le voudrait, du moins; mais n'y a point de risque: j'aime trop mon repos, et je ne suis pas si sot de me faire pour des mots un sol de mélancolie. Quand il pleut, je laisse pleuvoir. Quand il tonne, je barytone. Et quand elle crie, je ris. Pourquoi ne crierait-elle pas? Aurais-je la prétention de l'en empêcher, cette femme? Je ne veux pas sa mort. Où femme il y a, silence n'y a. Qu'elle chante sa chanson, moi je chante la mienne. Pourquoi qu'elle ne s'avise pas de me clore le bec (et elle s'en garde bien, elle sait trop ce qu'il en coûte), le sien peut ramager: chacun a sa musique.
Сe livre est amusant, intéressant, instructif, émouvant.
Quelques idées de l'auteur perceptibles dans l'ouvrage:_ l'extrait ______________________________________________________________________________________________________________________
A. Donnez votre avis sur l'ouvrage, les thèmes, les thèses, les personnages, les sentiments suscités…
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B. Le style est clair pour la compréhension.
Ses caractéristiques sont suivantes.
Le roman fait une partie importante de l'oeuvre de R. Rolland. L'écrivain corrigeait ses épreuves en même temps que celles du recueil antibelliciste «Au dessus de la mêlée». D'autre part, selon les dits de R. Rolland, Colas Breugnon est une réaction contre la contrainte de dix ans dans l'armure de Jean-Christophe. Le grand musicien qui avait cherché péniblement la voie vers la compréhension avec les gens simples et mourant dans la solitude, cède sa place au sculpteur, tailleur de bois qui n'a pas à résoudre le problème du caractère national de l'art, parce que lui-même il fait partie de ce peuple, créateur des oeuvres aussi beaux qu'utiles-des meubles sculptés, des décorations des maisons et des cathédrales. Les artistes pareils sonts appelés «artistes des arts appliqués» et cet intellectuel issu du peuple prédit l'apparition dans l'oeuvre de R. Rolland des personnages de “l'Ame enchantée».
Mais le journal sous forme duquel est écrit le roman a aussi ses limites. Le contemporain et le partizan des mêmes idées de R. Rolland Roger Martin du Gard a fait l'observation que si Léon Tolstoï avait recopié «La guerre et la paix» en forme de journal de Natacha Rostova, le roman aurait perdu plusieurs qualités. L'angle de vue du journal est déterminé par le genre lui-même. Le champs de vision ne contient que ce qui est vu et vécu par l'auteur des notes, vrai ou imaginé. Son temps c'est le temps courant. Sa sincérité suppose une certaine subjectivité des appréciations. Nous trouvons tout cela dans le roman “Colas Breugnon». En essayant d'élargir le cadre de la représentation, dans le jounal l'auteur inclut les souvenirs de Colas de son passé (en particulier le récit de son premier amour pour la belle jardinière surnommé la “Belette”), les réflexions de Colas sur les guerres, la vie, l'art. En moyennant ce procédé R. Rolland atteint une profondeur de narration plus grande dans le temps et dans l'espace.
Même au début de ce “registre” on voit apparaître l’optimisme inexterminable de Breugnon pour lequel, on dirait, il n’y a pas de fondements particuliers. Il n’est pas trop heureux dans la famille. Sa femme est laide et acariâtre, ses fils le chagrinent plutôt que réjouissent. «La mère у a mis du sien, et la pâte a tourné...» («Мать подмешала своего, и тесто скисло...»), la maison de Colas a brûlé et pas une seule fois, mais trois fois, les soldats pillent constamment son bien. Mais Colas appartient à ce type de gens qui sont disposé à se réjouir plutôt à l’idée de ce qu’ils ont, qu’à se chagriner par l’idée de ce qu’ils n’ont pas ou perdent. «II n'y a pas de triste époque, il n'y a que de tristes gens. Je n'en suis pas, Dieu merci.» («Не бывает мрачных времен, бывают только мрачные люди. Я, слава тебе, господи, не из их числа»). Aux jours les plus difficiles Breugnon se console par le fait d’être plus chanceux que les autres, parce qu’on l’a déjà mis au monde. Ce monde est représenté dans le roman à travers la vision de Colas. Ses traits essentiels sont la beauté de la nature, la joie de pouvoir bien manger et boire, faire le carnaval, la fête de la chair. Ses formes sont exagérées d’une manière grotesque, comme c’est fait dans le roman de Rabelais. Rolland partage tout d’abord la vision saine du monde de Rabelais ce qui est nommé normalement par le “ pantagruélisme ”. Mais si le siècle de Rabelais avait besoin de géants lui-même et la méthode de l’auteur de “Gargantua et Pantagruel” était la découverte de cette époque, Rolland use l’oeuvre de Rablais comme une sou rce. Rabelais nous est rappelé par les citations directes et indirectes qui font partie du discours de Colas, les scènes du festin et la langue du roman elle-même, les célèbres chaînes de mots rablésiennes. Voilà, par exemple, avec quelle admiration Breugnon parle de son travail qu’il aime tant: «Qu'il est plaisant de se trouver, son outil dans les mains, devant son étable, sciant, coupant, rabotant, rognant, chantournant, chevillant, limant, tripotant, triturant la matière belle et ferme...» («Как хорошо стоять с инструментом в руках у верстака, пилить, строгать, сверлить, тесать, колоть, долбить, скоблить, дробить, крошить... «чудесное крепкое вещество» дерева...»).
Il n’est pas difficile de voir que le traducteur M. Lozinski soit un vrai “rival”de l’auteur. Il surmonte avec brio la tâche extrêmement difficile de transmettre en russe le livre de Rolland regorgeant de proverbes et de saillies bouffonnes, écrit dans le style du vers libre. Qu'appelle-t-on le vers libre?- Au milieu du XIXe siècle, les poètes s'affranchissent des règles et créent leurs propres formes poétiques. Le poète n'obéït plus à un métré établi et c'est souvent au lecteur de déternniner le rythme du poème. Les rîmes ne sont plus systématiques. Elles sont souvent remplacées par des assonances en fin de vers qui peuvent être soutenues par un réseau assez dense d'allitérations et d'assonances.
Employé largement dans les saillies bouffonnes, les invitations de foire et les inscriptions sous les chromos, le vers libre s’est répandu largement en Russie grâce aux contes de A. Pouchkine. «Colas Breugnon» fait partie de la littérature comme une “parole sonnante ”. Il vaut mieux lire le roman “Colas Breugnon” à haute voix. De toutes les œuvres de Romain Rolland, Colas Breugnon reste unique en son genre. Les innombrables éditions de tous pays montrent que ce Bourguignon a vécu une très longue aventure. Après Jean-Christophe, c'est l'œuvre la plus répandue de Romain Rolland. Elle a été traduite dans 34 langues. On trouve même une traduction du chapitre "Belette" en tchouvache, en langues d'Asie centrale et en iranien, publiée à Téhéran en 1985. La langue de ce roman est pourtant extrêmement difficile à traduire. Sans doute est-ce le personnage, frondeur sceptique et heureux de vivre malgré toutes ses peines, qui séduit les lecteurs:
"Bonhomme vit encore"!
Дата добавления: 2015-09-01; просмотров: 131 | Нарушение авторских прав
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