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LA CHARTREUSE DE PARME
(1838)
Table des matiиres
AVERTISSEMENT. 4
LIVRE PREMIER.. 6
CHAPITRE PREMIER.. 6
CHAPITRE II. 19
CHAPITRE III. 39
CHAPITRE IV.. 59
CHAPITRE V.. 82
CHAPITRE VI. 107
CHAPITRE VII. 146
CHAPITRE VIII. 165
CHAPITRE IX.. 180
CHAPITRE X.. 189
CHAPITRE XI. 196
CHAPITRE XII. 222
CHAPITRE XIII. 237
LIVRE SECOND.. 263
CHAPITRE XIV.. 263
CHAPITRE XV.. 286
CHAPITRE XVI. 303
CHAPITRE XVII. 320
CHAPITRE XVIII. 335
CHAPITRE XIX.. 354
CHAPITRE XX.. 371
CHAPITRE XXI. 397
CHAPITRE XXII. 419
CHAPITRE XXIII. 438
CHAPITRE XXIV.. 460
CHAPITRE XXV.. 483
CHAPITRE XXVI. 504
CHAPITRE XXVII. 521
CHAPITRE XXVIII. 535
А propos de cette йdition йlectronique. 554
AVERTISSEMENT
C’est dans l’hiver de 1830 et а trois cents lieues de Paris que cette nouvelle fut йcrite; ainsi aucune allusion aux choses de 1839.
Bien des annйes avant 1830, dans le temps oщ nos armйes parcouraient l’Europe, le hasard me donna un billet de logement pour la maison d’un chanoine: c’йtait а Padoue, charmante ville d’Italie; le sйjour s’йtant prolongй, nous devоnmes amis.
Repassant а Padoue vers la fin de 1830, je courus а la maison du bon chanoine: il n’y йtait plus; je le savais, mais je voulais revoir le salon oщ nous avions passй tant de soirйes aimables, et, depuis, si souvent regrettйes. Je trouvai le neveu du chanoine et la femme de ce neveu qui me reзurent comme un vieil ami. Quelques personnes survinrent, et l’on ne se sйpara que fort tard; le neveu fit venir du Cafй Pedroti un excellent zambajon. Ce qui nous fit veiller surtout, ce fut l’histoire de la duchesse Sanseverina а laquelle quelqu’un fit allusion, et que le neveu voulut bien raconter tout entiиre, en mon honneur.
– Dans le pays oщ je vais, dis-je а mes amis, je ne trouverai guиre de soirйes comme celle-ci, et pour passer les longues heures du soir je ferai une nouvelle de votre histoire.
– En ce cas, dit le neveu, je vais vous donner les annales de mon oncle, qui, а l’article Parme, mentionne quelques-unes des intrigues de cette cour, du temps que la duchesse y faisait la pluie et le beau temps; mais, prenez garde! cette histoire n’est rien moins que morale, et maintenant que vous vous piquez de puretй йvangйlique en France, elle peut vous procurer le renom d’assassin.
Je publie cette nouvelle sans rien changer au manuscrit de 1830, ce qui peut avoir deux inconvйnients:
Le premier pour le lecteur: les personnages йtant italiens l’intйresseront peut-кtre moins, les cњurs de ce pays-lа diffиrent assez des cњurs franзais: les Italiens sont sincиres, bonnes gens, et, non effarouchйs, disent ce qu’ils pensent; ce n’est que par accиs qu’ils ont de la vanitй; alors elle devient passion, et prend le nom depuntiglio. Enfin la pauvretй n’est pas un ridicule parmi eux.
Le second inconvйnient est relatif а l’auteur.
J’avouerai que j’ai eu la hardiesse de laisser aux personnages les aspйritйs de leurs caractиres; mais, en revanche, je le dйclare hautement, je dйverse le blвme le plus moral sur beaucoup de leurs actions. A quoi bon leur donner la haute moralitй et les grвces des caractиres franзais, lesquels aiment l’argent par-dessus tout et ne font guиre de pйchйs par haine ou par amour? Les Italiens de cette nouvelle sont а peu prиs le contraire. D’ailleurs il me semble que toutes les fois qu’on s’avance de deux cents lieues du midi au nord, il y a lieu а un nouveau paysage comme а un nouveau roman. L’aimable niиce du chanoine avait connu et mкme beaucoup aimй la duchesse Sanseverina, et me prie de ne rien changer а ses aventures, lesquelles sont blвmables.
23 janvier 1839.
Дата добавления: 2015-11-14; просмотров: 44 | Нарушение авторских прав
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