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Il y a aujourd’hui de nombreuses manières de partir en vacances: auto, autocar, avion, train. Il y a cinquante ans le train était le moyen de locomotion le plus utilisé. Il est donc normal que ce soit de lui qu’aient le plus parlé les humoristes de la Belle Époque.
Voici les conseils que donnait l’un d’eux sur les meilleurs moyens d’assurer sa sécurité en chemin de fer.
D’abord méfiez-vous des voleurs et pour cela: «Ne vous liez point avec vos compagnons de route. Si vous leur adressez la parole, que ce soit pour gémir sur la misère des temps et la cherté des voyeages. Il ne serait même pas mauvais, à l’approche d’un buffet, d’emprunter sur un ton piteux une pièce de quarante sous.»
Ensuite pensez aux accidents toujours possibles. À cet effet, «il serait prudent de ne porter en chemin de fer que des costumes doublés avec quelques couches de liège et capitonnés de plaques d’ouate d’une épaisseur convenable. Le seul inconvénient de ces costumes est de tenir chaud, mais on peut faire coudre dans la doublure des petites vessies remplies de glace qui entretiennent une fraîcheur délicieuse.»
Aujourd’hui, bien sûr, on part plutôt en auto et on ne répétera jamais assez combien il est nécessaire d’être prudent.
Des écriteaux d’ailleurs sont là, sur le bord des routes, pour nous le rappeler:
«Si vous roulez doucement vous verrez notre ville. Si vous roulez vite, vous verrez notre prison.»
On bien:
«Roulez lentement et vous verrez le lac. Roulez vite et vous verrez le juge.»
Ou encore:
«Ralentir. Pas d’hôpital.»
Les hôteliers ont toujours eu mauvaise presse. C’est du moins l’avis d’Alexandre Dumas qui notait:
«Autrefois les hôteliers s’associaient avec les voleurs de grands chemins, mais il fallait partager, c’était désagréable. Aujourd’hui qu’il n’y a plus de voleurs, les hôteliers fant leurs affaires eux-mêmes.»
Les choses n’ont, hélas! pas entièrement changé depuis.
Ceux qui n’ont pas les moyens d’aller à l’hôtel ont toujours la ressource de camper ou encore de louer une chambre chez des particuliers. Bien sûr, dans ce dernier cas, l’on n’est pas toujours assuré d’un confort très moderne. Mieux vaut donc se renseigner à l’avance.
C’est ce que fit il y a quelques années une actrice qui avait loué un vieux manoir. Elle écrivit au propriétaire pour lui demander s’il y avait une salle de bains et reçut la réponse suivante:
«Si vous avez absolument besoin d’un bain, vous feriez bien de le prendre avant de venir ici.»
Il ne suffit pas d’éviter les accidents et les coups de fusil, il faut aussi ne pas oublier les bonnes manières.
C’est sur ce thème qu’un humoriste de la Belle Époque a écrit ses «conseils aux baigneurs et aux baigneuses.» En voici quelques-uns:
«Il est dangereux de se baigner aussitôt après manger. Sauf si on est dans une pension de famille à prix fixe.»
«Jeunes filles, si vous perdez pied, ne perdez pas tête, accrochez-vous de préférence à un célibataire.»
«Ne nagez pas trop fort, ça effraie le poisson.»
N’oublions pas qu’au début du siècle, les plages étaient moins fréquentées ue maintenant. Pour une bonne raison d’ailleurs: les congés payés n’existaient pas et beaucoup de gens ne prenaient jamais de vacances.
D’après JEAN CHARLES. Horizons.
Дата добавления: 2015-10-21; просмотров: 122 | Нарушение авторских прав
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