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LXXVIII. Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

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SPLEEN

 

 

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,

Et que de l'horizon embrassant tout le cercle

Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

 

Quand la terre est changée en un cachot humide,

Où l'Espérance, comme une chauve-souris,

S'en va battant les murs de son aile timide

Et se cognant la tête à des plafonds pourris;

 

Quand la pluie étalant ses immenses traînées,

D'une vaste prison imite les barreaux,

Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées

Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

 

Des cloches tout à coup sautent avec furie

Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,

Ainsi que des esprits errants et sans patrie

Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

 

— Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,

Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,

Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,

Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

 

русский

 

LXXIX

OBSESSION

 

 

Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales;

Vous hurlez comme l'orgue; et dans nos cœurs maudits,

Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,

Répondent les échos de vos De profundis.

 

Je te hais, Océan! Tes bonds et tes tumultes,

Mon esprit les retrouve en lui; ce rire amer

De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes,

Je l'entends dans le rire énorme de la mer.

 

Comme tu me plairais, ô nuit! Sans ces étoiles

Dont la lumière parle un langage connu!

Car je cherche le vide, et le noir, et le nu!

 

Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles

Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers,

Des êtres disparus aux regards familiers.

 

русский

 

LXXX

LE GOÛT DU NÉANT

 

 

Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,

L'espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,

Ne veut plus t'enfourcher! Couche-toi sans pudeur,

Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle bute.

 

Résigne-toi, mon cœur; dors ton sommeil de brute.

 

Esprit vaincu, fourbu! Pour toi, vieux maraudeur,

L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute;

Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte!

Plaisirs, ne tentez plus un cœur sombre et boudeur!

 

Le Printemps adorable a perdu son odeur!

 

Et le Temps m'engloutit minute par minute,

Comme la neige immense un corps pris de roideur;

Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur

Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.

 

Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute?

 

русский

 

LXXXI


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