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La réforme a été perçue de façon ambivalente par les universitaires et étudiants. Si tous souhaitaient voir les diplômes français reconnus plus facilement dans les pays européens, les modalités d'application spécifiques à la France ont beaucoup fait débat. Ainsi, malgré le passage progressif des universités dans le nouveau système, certains points ont aussi suscité dans une partie de la communauté universitaire certaines inquiétudes, voire un rejet de la part d'étudiants et d'enseignants (grèves, manifestations, blocages de Conseils d'Administration d'université...), notamment liées:
· aux difficultés de passage des enseignements traditionnels (deux semestres annuels solidaires entre eux) et à la désolidarisation des deux semestres (qui permet, dans certains cas, de passer à l'année supérieure sans pour autant avoir validé les deux semestres);
· au devenir des niveaux intermédiaires existants sur le long terme (DUT, DEUG, maîtrise...). Pour cela, l'«ancien système» est conservé pendant plusieurs années, le temps de faire la transition;
· aux modalités d'examens qui ne rendent plus obligatoires certains acquis étudiants (compensation annuelle, rattrapages...) et risque ainsi d'accroître le taux d'échec déjà parmi le plus élevé d'Europe;
· à la fin du cadre national des diplômes, et donc à l'augmentation des inégalités entre universités et entre étudiants: hausse de frais d'inscription, sélection nouvelle dans le cursus (entrée en master,...), mise en concurrence des formations.
· à l'austérité budgétaire ayant accompagné la mise en place de la réforme, qui demandait souvent de créer sans budget supplémentaire de nouvelles années d'étude pour atteindre les nouveaux niveaux de référence.
D'autre part, la question de l'application du LMD à certaines filières a posé ou pose encore des difficultés:
· les Instituts d'Etudes Politiques: le diplôme est passé de bac+4 à bac+5 pour s'aligner sur le grade de master
· les Ecoles d'Architectures: inversement, le diplôme est passé de bac+6 à bac+5
· les filières de santé: la réforme est en cours.
· les Instituts Universitaires Professionnels (IUP): d'un recrutement à bac+1 et diplôme à bac+4, certains IUP sont passés à un recrutement bac+2 avec diplôme bac+5 tandis que d'autres disparaissent avec la réforme, leur diplôme transformé en Master Professionnel comme un autre.
· les Instituts Universitaires de Technologie (IUT) sont amenés à délivrer, à moyen terme, des diplômes à bac+3 (licences professionnelles) en plus grande proportion.
· la question de l'intégration au LMD des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (les CPGE ne délivrent pas de diplôme, mais les étudiants en sortent à bac +1, + 2 voire +3) et des Brevets de Technicien Supérieur (BTS) (bac+2) est entière.
· les cursus d'ingénieurs (grandes écoles) travaillaient généralement en +2+3 (deux ans de CPGE, trois ans d'école), il leur faudrait passer en +3+2: c'est une pierre d'achoppement pour leur intégration dans le LMD.
Дата добавления: 2015-10-29; просмотров: 103 | Нарушение авторских прав
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