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Introduction à la Rhétorique et au Discours politique.

L'abolition de la peine de Mort. | Le 18 Juin 1940, un discours à la hauteur du mythe ? | Quot;Ich Bin Ein Berliner", une portée colossale ? | L'abolition de la peine de mort, un combat sans enjeux ? | D'autres grands discours qui marquent différemment. | Barack Obama face à Martin Luther King. | Nicolas Sarkozy face à Martin Luther King |


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Publié le 22/01/2012 à 15:50 par lesgrandsdiscoursTags: pensée littérature art histoire roman vie francechez homme citation société

 

A l'époque de l'Antiquité, la rhétorique était avant tout un moyen d'enseignement ainsi qu'un outil politique.

 

Cet art oratoire a tour à tour concerné la littérature, le théâtre, la vie sociale et la philosophie. Alors qu'Aristote (-384/-322) considérait la rhétorique comme un outil de raisonnement, au 20e siècle, cette vision a grandement changée.

 

La rhétorique n’a jamais été abandonnée tout au long de l’histoire car les besoins de convaincre et de persuader ont toujours existé au sein de groupes sociaux; et notamment au 20e siècle où l'art de la rhétorique a été redécouvert, après avoir perdu son statut d'instrument politique et être devenu en quelque sorte «un art pour l'art».

 

 

Nous allons à présent nous intéresser à l'ébauche d'une définition du discours politique.

 

"Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l'accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l'apparence de la solidarité à un simple courant d'air." déclarait l'écrivain de génie américain Georges Orwell, auteur du célèbre roman 1984. Cette citation quelque peu cynique traduit cependant un certain état d'esprit qui caractérise les mentalités des citoyens d'aujourd'hui: une perte de confiance en la politique, qui se traduit par une méfiance accrue et un sentiment d'être floué et trompé par nos dirigeants, que nous avons pourtant librement choisi.

 

La "langue de bois" des élus est très souvent mentionnée, et comme le disait Hilaire Belloc, l'écrivain britannique, il semble que "tout l'art du discours politique consiste à ne rien mettre dedans". En effet cet tat d'esprit reflète l'idée selon laquelle les discours sont aux antipodes des actions concrètes, nobles que le politique se doit d'accomplir pendant son mandat. L'Homme politique est constamment confronté à cette dialectique entre le "dire" et le "faire". Chez les Hommes politiques français, la cohérence entre ce "dire" et ce "faire" n'est pas toujours assumée: elle le fut par le Général de Gaulle dont les discours sont passés à la postérité, comme nous le montrerons plus tard, mais cette cohérence s'est estompée avec le temps.

 

Une des particularités du discours politique est qu'il est orienté vers la "sensibilité populaire" et qu'il "exploite les analogies entre les formes de la "logique rhétorique" et celles de "la pensée commune": cette caractéristique s'explique aisément, les discours politiques mobilisent de manière intensive voire systématique des idées précises. Comme l'avait énoncé François Mitterrand, l'Homme politique s'exprime par ses actes, et les discours ne sont que des pièces d'appui au service de son œuvre d'action. Mais qu'en est-il vraiment?

 

Une question persiste tout de même, "A quoi sert d'analyser des discours politiques?". Il est vrai qu'aucun chef de mouvement ou d'Etat n'a, à lui seul, la capacité d'enclencher un cours historique complètement absent de la trame du présent. Mais le discours peut lancer une réforme, négocier un passage difficile, mobiliser ou apaiser et c'est pourquoi il est pertinent de s'interroger sur les enjeux de ces discours.

 

Le discours permet de juger si le dirigeant a un compréhension réelle du sujet qu'il traite. Lorsque le discours est bon; et nous verrons en quoi un discours est bon, ou mauvais, lorsque vient le moment des applaudissements, ce n''est pas que le discours qui est ovationné, mais aussi le rapport qui s'est établi à travers lui, entre celui qui a parlé et ceux qui ont écouté. Ils ont vécu une expérience commune, ne sont plus tout à fait les mêmes. Présenter les discours politiques qui ont marqué le XXème siècle n'est pas une tâche aisée.

 

D'abord et avant tout s'est posé le dilemme du choix des discours. Quels discours politiques devait-on retenir? Des discours, officiels ou non, prononcés au cours du XXème siècle sont innombrables. Certains sont tombés dans l'oubli. Beaucoup ont exercé une influence importante sur le cours des évènements, d'autres moins. Les effets d'un discours sur l'opinion ont parfois été immédiats ou inattendus. Dans certains cas, ces effets sont difficiles à discerner. Concluons cette brève introduction en illustrant cela: nous pouvons citer Winston Churchill appelant les Britanniques à résister en mai 1940 qui galvanise l'opinion anglaise alors qu'un quart de siècle plus tôt, le discours de Jean Jaurès ne résiste pas à la vague nationaliste et revancharde qui submerge la France en juillet 1914.

 

Après avoir entrouvert de nombreuses portes dans cette introduction, et posé quelques questions, nous allons pouvoir nous intéresser de plus près à ces grands discours du XXème siècle et montrer en quoi ils ont marqué l'Histoire et des générations d'Hommes; mais égélement dans quelles mesures ils sont toujours présents dans nos esprits aujourd'hui.

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L'appel du 18 Juin 1940 (Discours complet en Annexe)

Publié le 22/01/2012 à 15:52 par lesgrandsdiscoursTags: bretagne éléments divers texte heureux arttravail pensée pensées image homme backgroundfrance monde message

 

Avant de nous lancer dans une analyse poussée du discours, il serait bon de nous remémorer le contexte historique et qui était l'homme.

 

Le 18 juin 1940, sur les ondes de la B.B.C, Charles de Gaulle, un général de 49 ans qui était entré dans le gouvernement Reynaud appelle les Français à continuer la guerre. Au nom d'une certaine idée nationaliste qu'il se fait de la France, il oppose la légitimité de la nation à la légalité de fait et bascule dans la "dissidence".

 

Tournant le dos à la stratégie hexagonale et aux calculs politiques de Pétain, il parie sur l'avenir: la France a perdu une bataille mais pas la guerre, car le conflit deviendra mondial. Il ne suffit pas de rassembler des combattants dans une sorte de Légion étrangère au service de la Grande-Bretagne, mais il faut engager la France: ce sera la "France Libre".

 

En France, l' Appel du 18Juin peut être entendu à 19 heures. Depuis ce jour, ce texte demeure l'une des plus célèbres allocutions de l’Histoire de France. Aucun enregistrement n'a été conservé, contrairement au discours du 22 juin 1940, que l'on confond parfois avec le véritable appel.

 

L’art de bien parler et de convaincre est complexe dans la mesure où il existe plusieurs possibilités de construire son discours et de s’adresser à un public. En choisissant parmi ces facteurs, le locuteur doit considérer les moyens et le style oratoire le plus efficace pour que son message puisse atteindre ses interlocuteurs. Un de ces moyens est l’emploi de la répétition, nous allons nous y intéresser dans ce discours.

 

De Gaulle qui était un maître de l’art oratoire reste l’une des plus grandes figures de l’histoire française aujourd’hui. Son discours frappe particulièrement par son emploi de moyens rhétoriques pour construire ses arguments. Notre objectif est d’analyser ceux-ci en nous concentrant spécifiquement sur la répétition.

 

Avant de se concentrer sur la répétition, il est nécessaire d’introduire l’art de la rhétorique et les figures de discours; le grammairien Pierre Fontanier définit les figures de discours comme étant les "les traits, les formes ou les tours plus ou moins remarquables et d’un effet plus ou moins heureux, par lesquels le discours, dans l'expression des idées, des pensées ou des sentiments, s’éloigne plus ou moins de ce qui en est l’expression simple et commune." Le discours politique a pour but de modifier l’opinion publique.

 

Dans son discours adressé aux Français après la capitulation, Charles de Gaulle use goulûment de ce procédé de répétition.

Pour commencer notre analyse, nous avons d’abord distingué tous les éléments répétés, mots ou expressions. Il y a, au total, 31 reprises de mots ou groupes de mots qui se répètent soit en contact immédiat, soit en contact plus lointain. Les mots renvoyant à la guerre et à l'armée sont bien évidemment très nombreux. Dès le début de son discours, De Gaulle parle de l' "ennemi" dans les phrases [2] et [3]. Une telle répétition met en avant une pensée Gaulliste. En se servant du mot "ennemi" qui désigne la personne haïe, il exprime clairement un sentiment hostile et défavorable.

 

L’élocution et répétition du groupe syntaxique «ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands» au début des lignes [4] et [5] permet de constater que l’ennemi se limite aux Allemands, et traduit l’importance de la machinerie dans la guerre. De Gaulle apporte un sens négatif et montre en quoi la compétence de l’ennemi d’unir toutes les machines de guerre leur a permit de vaincre. La place capitale des engins de guerre apparaît de nouveau en [5] et [19], soit trois fois au total, par l’usage du groupe nominal «force mécanique».

 

Le Général utilise le pronom personnel "nous" à de nombreuses reprises afin d'inclure tous les français résistants et tous ceux qui écoutent son message. Quand il n'utilise pas ce pronom personnel, il emploie celui de la première personne du singulier afin de se mettre lui-même en valeur comme à la ligne [21]: "Moi, Général de Gaulle".

 

Nous pouvons également relever la répétition "Elle n'est pas seule"[13] qui insiste une nouvelle fois sur l'importance de la fraternité sur le fait que la victoire ne peut avoir lieu que grâce à l'alliance entre les pays. De plus, il est très intéressant de relever sur le manuscrit (voir annexe) le fait qu'il s'y soit repris de nombreuses fois afin d'écrire cette phrase.

 

Le caractère et l’importance de la guerre dont finalement dévoilés en [18/20] où Charles de Gaulle, par le déterminant démonstratif «cette», l’identifie et la met clairement en valeur.

 

De Gaulle utilise à la ligne [10] des questions rhétoriques, " Mais le dernier mot est-il dit? L'espérance doit-elle disparaître?". A l'aide de ce procédé, il montre bien qu'il détient la solution, et que tout le monde la connaît. Cela permet d'instaurer un climat de confiance et de sécurité.

 

Il utilise également des phrases déclaratives qui vont droit au but, adaptées à tous les auditeurs comme à la ligne [25]: "Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. " Grâce à un vocabulaire simple et précis, il s'adresse à tous les français sans exception. On trouve ici l'une des majeures fonctions du discours politique, un message universel.

 

Dans ce travail nous avons analysé le message de de Gaulle du 18 juin 1940 destiné aux Français au moment de l'occupation allemande. Sur la base des résultats que nous avons obtenus, on notera que de Gaulle utilise des moyens de répétition assez variés; insiste sur le caractère précis et met en place une atmosphère de confiance et de sécurité.

 

Pour conclure, nous constatons que ce travail a un caractère limité. En effet, pour obtenir une image plus approfondie sur les divers moyens rhétoriques appliqués au message gaulliste, il faudrait élargir le corpus. En étendant notre regard sur les autres discours gaullistes, nous pourrions également chercher s’il existe des différences ou des similarités selon leurs années d’origine ou selon leurs utilisations de la technique de l'art oratoire. D'autre part, il serait ainsi intéressant, par exemple, de voir comment les moyens de la rhétorique des répétitions se réalisent dans les discours politiques d'aujourd'hui.

 

4ème feuillet du Manuscrit de l'Appel.

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Дата добавления: 2015-11-16; просмотров: 69 | Нарушение авторских прав


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