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UNITE VII
VILLE
SOUS LE CIEL DE PARIS…
Initiation à la civilisation française
PARIS, VILLE ETERNELLE, VILLE EN PERPETUEL MOUVEMENT.
Tous ceux qui ont déjà abordé, lors d'un voyage, la "babel d'escaliers et d'arcades" de Charles Baudelaire, comme ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de la visiter, peuvent faire une promenade au cœur de la capitale française et découvrir la face cachée de cette ville bouillonnante qui ne se laisse apprivoiser qu'au fil du temps.
Il est vrai que la cité séduit par la beauté de ses monuments et le charme désuet de ses ruelles. Pour les voyageurs pressés qui visitent Paris au pas de course, la tour Eiffel, le Louvre et la cathédrale Notre-Dame incarnent la ville-musée par excellence. Toutefois, cette image ne reflète pas la diversité d'une cité de 2,2 millions d'habitants (intra muros), qui concentre une grande partie de l'activité économique du pays et de ses centres décisionnels, même si la décentralisation est d'actualité.
Sur trois Parisiens, un à peine est né dans la capitale. Autant dire que Paris est une ville en perpétuelle évolution. Toutefois, depuis plusieurs décennies, cette dernière se traduit par une réduction de la population. En effet, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la ville perd ses âmes non par manque de dynamisme démographique - les naissances y étant plus nombreuses que les décès -mais parce que les départs y ont été plus élevés que les installations. La plupart des Parisiens ne sont pas allés bien loin. En effet, analyse l'Insee, "la population de Paris baisse régulièrement au profit du reste de la région Ile-de-France". Enfin, la capitale bat au rythme quotidien de ses migrations alternantes: chaque jour, en effet, ce sont plus de 3 millions de personnes qui se déplacent de la banlieue vers Paris et vice versa pour rejoindre leur lieu de travail. S'y ajoutent les touristes et autres visiteurs que reçoit la capitale.
La densité y reste toutefois bien plus élevée qu'ailleurs dans la région. L'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la Région Ile-de-France (Iaurif) et l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) estiment ainsi que "la densité moyenne de population à Paris est de 24400 habitants au kilomètre carré, hors Bois de Boulogne et de Vincennes", les deux poumons verts de la capitale, situés l'un à l'ouest et l'autre à l'est.
La densité varie cependant grandement selon les arrondissements (au nombre de vingt). Certains quartiers des arrondissements populaires du XIe (à l'est) et du XVIIIe (au nord) avoisinent les 100 000 habitants au kilomètre carré. Par ailleurs, des arrondissements ont vu leur population diminuer, tel le Ier (au centre), où elle a fondu de 30 % en vingt-cinq ans, notamment du fait de l'essor des bureaux et des boutiques.
Habité par une population de plus en plus jeune - les vingt-trente-neuf ans y sont rois -, Paris compte deux fois plus de personnes seules que de familles avec enfants. L'exiguïté des logements parisiens (56 % d'entre eux comptent deux pièces au maximum) explique en partie la mobilité résidentielle des ménages. Tout comme la pénurie de logements, le montant de plus en plus élevé des loyers et la hausse constante des prix de l'immobilier.
Soucieuse de ne pas voir les ménages à revenus modestes repoussés hors de la capitale, qui tend à "s'embourgeoiser", et de préserver ainsi une mixité sociale, la Ville de Paris s'efforce de dynamiser l'offre et de mieux la répartir géographiquement. Actuellement, en effet, l'ouest de Paris - où se situent les quartiers les plus chic (tels le très résidentiel VIIe arrondissement et le très bourgeois XVIe) - comme le centre comptent extrêmement peu de logements sociaux par rapport à l'est. Ce déséquilibre correspond au constat fait par l'Iaurif et l'Apur qui indiquent que "les secteurs aux revenus moyens les plus faibles se situent au nord-est de Paris".
L'autre objectif important est de maintenir un Paris vivant par sa diversité. La création de logements sociaux dans les Ve, VIIIe, XVIe et XVIIe arrondissements est ainsi considérée comme une source de vitalité pour tous ces quartiers. La vie, c'est d'ailleurs bien ce qui pousse, depuis une décennie, une catégorie de jeunes plutôt aisés à s'installer dans certains quartiers des arrondissements populaires, séduits par leur aspect village. Abbesses, au pied de la butte Montmartre, dans le XVIIIe ou encore le canal Saint-Martin, dans le Xe, depuis la rénovation de ses berges reflètent cette nouvelle tendance. Avec l'arrivée de ces "bourgeois bohèmes", ou "bobos", ces quartiers voient d'ailleurs l'éclosion de boutiques branchées et d'ateliers de jeunes créateurs.
Symbole d'espoir, la ville incarne dans l'imaginaire collectif des Français le lieu de toutes les opportunités et de la promotion sociale. Ce n'est pas un hasard si dans le roman d'Honoré de Balzac, Le Père Goriot, le jeune Rastignac vient dans la capitale pour forcer son destin. Aujourd'hui encore, nombreux sont les jeunes de province qui "montent" à Paris pour tenter leur chance.
Avant tout agglomération vivante et dynamique, Paris est une véritable mosaïque de populations qui offre à chacun un espace de liberté pour construire sa vie, en fonction de ses goûts et de ses préoccupations. Loin d'être une métropole anonyme, la capitale bat au rythme de ses quartiers qui s'animent, chaque dimanche, autour des places des marchés.
Un Parisien sur sept est de nationalité étrangère. Parmi les groupes les plus importants: les Africains, les Algériens, puis les Tunisiens. Là encore, chaque arrondissement garde sa spécificité.
Ainsi les ressortissants d'Amérique, du Japon ou d'Europe sont-ils généralement surreprésentés par rapport à la moyenne dans les arrondissements du centre ou de l'ouest. Ceux du Cambodge, du Laos et du Vietnam composent la majorité de la population du XIIIe (aussi nommé "quartier chinois"!). Là où le taux d'étrangers est très élevé, certaines nationalités ressortent également: par exemple, nombreuses sont les personnes originaires de Chine ou de Turquie dans le Xe, d'Afrique noire ou d'Algérie dans le XVIIIe.
Paris de la Belle Epoque où le peintre Auguste Renoir et le poète Paul Verlaine déambulaient dans les rues pittoresques de Montmartre au Paris cosmopolite d'aujourd'hui, qui accueille des gens venus des quatre coins du monde, la capitale française reste à l'avant-garde des arts et des lettres. Si la ville est consciente de son héritage culturel, elle refuse néanmoins de vivre de son passé. La vitalité actuelle du marché de l'art parisien en constitue la plus belle preuve.
L'ancienne Lutèce doit aussi beaucoup à son riche patrimoine qu'elle se doit de préserver. Prendre soin des monuments et investir dans la construction de nouveaux musées - tel le musée des Arts premiers, quai Branly, restent des priorités.
Sous l'impulsion d'une volonté citoyenne de vivre dans une ville plus verte, l'aspect de Paris change. Avec son désir de réduire le rôle de la voiture, la cité redécouvre espaces verts et pistes cyclables, elle inaugure son tramway en 2006.
D’après Label France.
Commentaires:
Le musée des Arts premiers, dont la maîtrise d’œuvrea été confiée à l’architecte Jean Nouvel, regroupe toutes les collections d’arts premiers du laboratoire d’ethnologie du Musée de l’Homme et du Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, complétées par de nombreuses et spectaculaires acquisitions nouvelles. Il porte aussi le nom de Musée du quai Branly, son adresse parisienne au pied de la Tour Eiffel.
Pour mieux comprendre et apprendre.
Дата добавления: 2015-11-14; просмотров: 73 | Нарушение авторских прав
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