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Certaines difficultés d'adaptation sont dues à des formations s'intégrant difficilement dans le système LMD: les CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles), les DUT (Diplôme Universitaire de Technologie) et BTS (Brevet de Technicien Supérieur), qui sont des formations en deux ans. L'intégration au système LMD (pour avoir un diplôme ou poursuivre les études) se ferait alors au cas par cas, avec étude du dossier et du projet de l'étudiant, attribution de crédits par mécanisme de compensation,... D'autre part, après une première année de médecine ou de pharmacie, l'étudiant ne poursuivant pas dans ces filières pourrait obtenir 60 crédits (soit deux semestres), attribués par une équipe pédagogique.
Concurrence inter-université
La réforme, bien qu'appuyée par la majorité des acteurs de l'éducation et les étudiants, pose également des problèmes de fond.
La reforme LMD a laissée aux universités une certaine liberté au niveau des formations qu'elles proposent. En effet, le LMD a été créé université par université sans cadrage national, leur permettant de mettre en avant leurs spécificités en développant leur offre de formation. Ainsi elles ont pu mettre en avant leurs points forts afin de délivrer des diplômes de plus en plus prestigieux. Ceci va en contre du fait que les universités ne doivent pas être compétitives entre elles ni sujet à la concurrence, certains vont jusqu'à redouter une marchandisation de l'éducation, mais il faut avouer que les différences entre les universités existaient avant la mise en place du LMD, les réputations de certaines universités dans un certain domaine existe, LMD ou pas.
Ceci permettra d'améliorer la qualité des diplômes, mais il faut penser qu'il existera moins de cohérence entre les diplômes et les formations, prenons par exemple un étudiant en mathématiques, l'enseignement qu'il recevra va réduire sa mobilité rien qu'au sein de la France car le programme de sa formation sera unique. Comment poursuivre ses études dans une autre ville si les programmes ne sont pas les mêmes?
Les résistances à l’application du L.M.D ont concerné plus spécialement certains établissements, comme certaines disciplines. Les universités de Paris intra-muros n’ont quasiment pas bougé. Concernant le niveau établissement il semble qu’à l’inverse des petites universités, les universités dominantes (comme d’ailleurs les disciplines dominantes dans chaque établissement) ont le sentiment de ne pas perdre grand chose à entrer dans la logique libérale du L.M.D. Excellentes elles sont, excellentes elles resteront. Bref, la logique individualiste et concurrentielle, censée être l’expression la plus authentique de «l’autonomie» des établissements, joue à plein. Ce positionnement se retrouve aussi au plan de la recherche et il est fort à craindre que la logique concurrentielle, explicitement favorisée au travers du LMD, contribue à transformer certaines universités en collèges de premier cycle limités au L, tandis qu’une minorité d’universités monopoliseront les activités de recherche.
Enfin, l'autonomie des universités dans les programmes pourrait remettre en cause la délivrance et donc la validation nationale des diplômes.
Дата добавления: 2015-11-16; просмотров: 51 | Нарушение авторских прав
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