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Les partis politique s de Duverger en 1951 ont systématisé les théories déjà existantes sur la formation et l’évolution du système partisan. Selon Jean et Monica Charlot, le propos de Duverger sur la dépendance du système partisan du mode du scrutin est son apport «le plus durable».
-Le scrutin majoritaire (uninominal) à un tour tend à un système dualiste, avec la alternance de deux grands partis indépendants. Selon plusieurs auteurs les deux grands partis dans un combat électoral cherchent à influencer l’électeur qui n’as pas d’identification partisane acquise, du coup tous les deux sont obligés de mener un débat plus ou moins centriste, mais cela reste une théorie discutable. Le système biparti (Westminster model) semble le plus naturel et le plus efficace pour Duverger. De plus tous les autres types de système partisan pour lui ont une tendance dualiste.
Exemple: élection législative néo-zélandaise 2008 et 2011
Ou à la suite de ces deuxélections, on voit que ce sont tout le temps les mêmes partis (Parti National et Parti Travailliste) qui sont le plus représentés.
- Le scrutin majoritaire (uninominal) à deux tours tend à un système de partis multiples, souples, dépendants et relativement stables. Ce mode de scrutin amené à «une situation de multipartisme articulée autour de deux pôles» (gauche/droite en France). Avec ce scrutin, au premier tour, si aucun des candidats n’arrive à récolter la majorité absolue (50% des suffrages exprimés), il y a ballotage et les meilleurs candidats jouent le siège lors d’un second tour.
On l’appelle scrutin d’alliance car selon Duverger «la représentation des partis politique en sièges dépend autant de leur résultat au premier tour que de leur capacité ou de leur volonté à nouer des alliances pour le deuxième tour».
Exemple: Résultat de l’élection législative en France en 2012, à Paris.
Au premier tour, l’UMP récolte le plus de voix avec 31,83%, précédé par le PS (31,80%). Ainsi, on voit que si le PS n’avait pas réalisé des alliances avec le Front de Gauche (qui avait fait 8% au premier tour) et d’autres petits partis, il n’aurais jamais réussi a arriver premier au deuxième tour avec 47,45% des voix. L’UMP en avait seulement 41,42%.
- Le scrutin proportionnel tend à un système de partis multiples, rigides, indépendant et stables (sauf dans le cas de mouvements passionnels) et amène à un système avec plusieurs partis. On l’accuse parfois mener à l’instabilité politique, mais cela est vrai qu’en présence d’un parti extrémiste. Par exemple, comme le rappelle Seiler dans sa contribution, Hermens rend responsable le système proportionnel de l’avènement du nazisme en raison de la fragmentation politique et électorale, mais Duverger lui-même soutien l’idée que c’est l’organisation autoritaire du parti, son idéologie et des conditions socio-économiques des pays en sont les responsables. L’autre tendance importante du proportionnel c’est le parti-charnière, c’est un petit parti avec lequel on est obligé faire l’alliance pour avoir la majorité. Du coup une des critiques importantes est le rôle décisif d’un parti centriste très puissant. Mais cela mène au fait que le système politique en place sera un système de coopération, car l’idéal proportionnel est que le pouvoir lui même soi partagé, non seulement les sièges au parlement. Ainsi on peu dire que ce mode du scrutin permet la plus simple légitimation de la politique gouvernementale. Il est habituel de polariser la distinction entre le scrutin majoritaire et proportionnel que Lijphart relie le premier avec un modèle de démocratie majoritaire et le second avec un model de démocratie consensuel, mais on va voir plus tard, que cette distinction en réalité n’est pas toujours assez remarquable.
Exemple: élection législative finlandaise de 2011
Trois partis ont entre 21 et 23% (Centre, centre droit, centre gauche), puis deux partis ont entre 8 et 10% (gauche, droit, centre gauche) et trois partis entre 4 et 5%
L’autre exemple: élection législative 2010 Belgique
N-VA: 27
PS: 26
MR: 18
CD&V: 17
Open VLD: 13
Scrutin proportionnel amenant bien a une multitude de partis représentés à l’Assemblée.
Malgré l’explication de Duverger sur la relation existant entre mode de scrutin et la structure des systèmes partisans, nous pouvons noter que, dans de nombreux pays, ces relations ne sont pas aussi limpides et claires comme Duverger voudrait nous le faire croire, et c’est ça que nous tenterons de montrer dans le B de cette première partie.
Дата добавления: 2015-11-16; просмотров: 62 | Нарушение авторских прав
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