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Les auteurs soulignent les limites de leur compilation

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"Certains pensent que la nourriture bio est toujours plus saine et plus riche sur le plan nutritif. Nous avons été surpris de ne pasparvenirà ce résultat", remarque Crystal Smith-Spangler, l'un des auteurs de l'étude.

Cette étude peut donc conforter les choix des consommateurs qui préfèrent payer plus cher des aliments ayant moins de contaminants, sans pour autant leur assurer qu'ils en tireront un réel bénéfice sanitaire. Toutefois, les auteurs soulignent les limites de leur compilation, notamment du fait de l'hétérogénéité des études rassemblées, avec des méthodes de test différentes, et l'absence d'études sur des longues périodes.

Il reste que l'on peut également questionner leur conclusion sur l'absence de bénéfice clinique sur la seule base de la validité des normes en vigueur pour les doses journalières admissibles, supposées définir une consommation sans risque sanitaire.

Paul Benkimoun

4. Les régimes amaigrissants sont mauvais pour la santé

Le Monde.fr avec AFP | 25.11.2010

Agir sur l'aiguille de sa balance grâce à un régime amaigrissant ne semble pas être une bonne idée. Un rapport de l'Agence de sécurité sanitaire alimentation, environnement et travail (Anses), ex-Afssa, souligne les nombreux risques que les régimes font courir à la santé des personnes qui les suivent. Qu'ils soient riches en protéines comme les régimes Dukan ou Fricker, ou pauvres en glucides comme les régimes Atkins ou Cohen, ils induisent de dangereux déséquilibres alimentaires.

Sur la base d'expertises scientifiques, l'agence a passé au crible quinze régimes, dont Atkins, californien, citron détox, chrononutrition, Cohen, Dukan, Fricker, Mayo, Montignac, régime de la soupe au chou et Weight Watchers. Son rapport, publié jeudi 25 novembre, évalue les déséquilibres – importants – qu'ils entraînent en macro-nutriments (lipides, glucides, protéines), en vitamines et en minéraux.

CARENCES À TOUS LES ÉTAGES

Ainsi, pour plus de 80 % des régimes, les apports en protéines sont supérieurs aux apports nutritionnels conseillés (ANC), voire très supérieurs comme dans les régimes Dukan, qui en font leur marque de fabrique. Plusieurs (notamment Zone, Chrononut et Atkins) proposent des apports lipidiques supérieurs à la fourchette haute des ANC. Dans trois régimes sur quatre, les apports en fibres sont inférieurs à l'ANC, voire parfois près de dix fois moindres, comme dans les deux premières phases des régimes Dukan.

Pour les femmes, les ANC en fer sont très rarement atteints. Plusieurs régimes (Mayo, Montignac phase 2, Fricker 3...) ne couvrent pas les besoins en calcium, alors que dans deux des phases de Dukan, les apports sont deux fois supérieurs aux ANC. Le régime Dukan 1 fournit plus de deux fois le maximum de sodium recommandé.

L'apport en vitamine C est souvent trop faible, notamment pour les régimes Dukan et Fricker, de même que l'apport en vitamine D, sauf pour les régimes Dukan 2 et 3, où il est quatre fois plus élevé que les recommandations.

DES RISQUES GRAVES POUR LA SANTÉ

L'agence a établi aussi les risques que ces régimes faisaient courir à la santé. Elle cite la diminution de la masse minérale osseuse et les risques de fracture, ainsi que la réduction en acides gras poly-insaturés "indispensables", le risque de calculs biliaires avec les régimes très hypocaloriques, et de cancer colorectal avec les régimes pauvres en glucides complexes et en fibres. L'innocuité des régimes pauvres en glucides et riches en graisses et en protéines n'est pas établie sur le plan cardio-vasculaire.

Au total, "la recherche de la perte de poids sans indication médicale formelle comporte des risques, en particulier lorsqu'il est fait appel à des pratiques alimentaires déséquilibrées et peu diversifiées", estime l'Anses. Pour elle, "rien ne peutremplaceren termes de santé une alimentation équilibrée, diversifiée". En cas d'obésité, il doit y avoir prise en charge par des spécialistes.

5. Apple face au choc des réalités

LE MONDE | 05.10.2012

Par Cécile Ducourtieux

C'est fou comme Apple fait perdre les pédales. Fin septembre, le géant américain annonce avoir vendu cinq millions d'iPhone 5 lors du week-end de lancement. De tels volumes, en si peu de temps, c'est un record absolu dans le cas d'un smartphone. Il y a pourtant des analystes pour faire la fine bouche: ils estiment qu'Apple aurait pu pousser jusqu'à huit millions, ils critiquent les retards de livraison en boutiques, jugés intolérables.

Les industriels savent bien pourtant qu'il est difficile d'éviter les problèmes lors d'un lancement de produit, surtout quand il est réalisé à si grande échelle. C'est même étonnant qu'il n'y ait pas eu plus de bugs dans le cas de l'iPhone 5. D'ailleurs, les spécialistes admirent au moins autant Apple pour son génie du marketing que pour sa logistique.

C'est vrai: pour les analystes, il y a un enjeu, et pour leurs clients, détenteurs d'actions Apple, aussi. Un mauvais démarrage des ventes pourrait signifier le début d'un fléchissement des performances, jusqu'alors mirobolantes, du groupe, première capitalisation boursière mondiale. Et le signal qu'il faut vendre l'action avant que tout le monde n'ait la même idée et que le titre plonge.

Mais quand même... Cette déception momentanée est symptomatique. Il n'y a qu'Apple pour faire perdre à ce point le sens des proportions. Aucune autre entreprise n'a droit à une telle attention, à de telles nervosités, et au final à une telle publicité quasi gratuite. De fait, l'iPhone 5, tout le monde en parle. En France, du haut en bas de l'échelle sociale, au moins autant dans les banlieues que dans les quartiers chics.

APPLE, COMBLE DU LUXE, DE LA BRANCHITUDE ET DE L'INNOVATION

Certes, la réussite du groupe est éclatante. Cette société était au bord de la faillite il y a quinze ans, quand Steve Jobs, son fondateur – mort il y a un an –, en a repris les rênes. Lui et son équipe ont imaginé coup sur coup trois produits de rupture, le baladeur iPod, le téléphone iPhone et la tablette iPad, contribuant à créer de nouveaux besoins, tout en collant parfaitement aux attentes des consommateurs. Grâce à une gestion très habile de la marque, ils sont parvenus à positionnerApple à la fois comme le comble du luxe, de la branchitude et de l'innovation.

Cet exceptionnel parcours d'entreprise n'interdit pas la critique. L'iPhone 5 est objectivement très cher. Il coûte plus de 600 euros pour la version 16 Go, presque 900 euros pour la version 64 Go. C'est le prix d'un bon ordinateur, d'une TV écran plat, d'une tablette iPad. C'est aussi, à peu près, le salaire minimum mensuel d'un Espagnol, bien plus que celui des salariés de Foxconn, le principal sous-traitant d'Apple en Chine. Alors que sa valeur d'usage est certes appréciable, mais pas exceptionnelle. Même les critiques les plus élogieuses le reconnaissent: il n'a rien de révolutionnaire, il y a d'autres smartphones, à commencer par le Galaxy S3 du coréen Samsung (presque aussi cher, c'est vrai), qui soutiennent la comparaison.

Ce téléphone, beaucoup d'acheteurs n'en ont probablement pas besoin. Ils ont déjà un smartphone, souvent un iPhone, la version 4, sortie en 2010 ou la 4S, en 2011. Deux modèles déjà très haut de gamme, qui, s'ils ont été utilisés avec précaution, doivent encore être en bon état de marche, la durée de vie d'un téléphone de bonne facture étant d'environ trois ou quatre ans. Alors qu'ils sont renouvelés tous les dix-huit mois en moyenne en France...

LE GROUPE A PERMIS L'ÉMERGENCE DE NOUVEAUX MARCHÉS

En ces temps de crise profonde, cette boulimie de produits high-tech a-t-elle un sens? Un article du Wall Street Journal, fin septembre, montrait les sacrifices consentis par les familles américaines pour s'offrir des smartphones. En 2011, selon des chiffres du ministère du travail, repris par le quotidien économique, les foyers ont dépensé 116 dollars (89,65 euros) de plus pour leur mobile qu'en 2007, 48 dollars de moins pour leur alimentation, et 126 de moins pour leurs loisirs.

Et tout ça, en grande partie, au bénéfice d'Apple. C'est vrai, le groupe a permis l'émergence de nouveaux marchés: les applications mobiles, les tablettes numériques. C'est grâce à l'iPhone que l'Internet mobile a vraiment décollé et que les opérateurs de télécoms ont enfin pu rentabiliser leurs investissements dans les réseaux 3G. Mais sur le marché des terminaux mobiles stricto sensu, c'est quand même Apple qui capte la plus grosse part du gâteau, avec Samsung. Leurs concurrents - Nokia, HTC... - ont du mal à exister. Apple dégage des marges considérables: l'iPhone 5 ne lui coûte que 207 dollars à produire (199 dollars pour les composants, 8 pour l'assemblage) selon le cabinet IHS iSuppli. Ces dix-huit derniers mois, il a presque doublé ses liquidités: elles atteignent désormais 117 milliards de dollars, un pactole gigantesque.

A quoi emploie-t-il cette montagne de cash? Il pourrait baisser ses prix. Il aurait certainement les moyens de revoir les termes du contrat avec Foxconn afin d'améliorer les conditions de travail des ouvriers chinois (les salaires ont été augmentés en début d'année, mais, semble t-il, uniquement à Shenzhen). Il pourrait aussi, pourquoi pas, relocaliser une partie de sa production aux Etats-Unis. Alors qu'elle est totalement délocalisée en Asie. Ou faire moins d'optimisation fiscale, et payer davantage d'impôts, aux Etats-Unis comme en Europe. En attendant, Apple n'a rien trouvé de mieux que de redistribuer l'argent à ses actionnaires: en mars, il a annoncé un programme de versement de dividendes et de rachats d'actions pour un total de 45 milliards de dollars...

Cécile Ducourtieux

6. Facebook: plein d'amis, peu de clients

LE MONDE | 05.10.2012 à 12h04

Par Stéphane Lauer

Pourquoi une société, qui compte un milliard d'utilisateurs ne s'en met-elle pas plein les poches? Matt Lauer (aucun lien de parenté avec l'auteur de ces lignes), l'animateur de "Today", la très populaire émission diffusée sur la chaîne américaine NBC, a posé, jeudi 4 octobre, la question qui tue à son invité, Mark Zuckerberg.

La réponse du fondateur du premier réseau social mondial, qui venait d'annoncer qu'un Terrien sur sept est inscrit sur Facebook, a été nettement moins percutante: "Cela dépend de la définition qu'on donne à cette expression." Et de toute évidence, la définition de Mark Zuckerberg ne coïncide pas avec celle des investisseurs. Le chiffre magique du milliard d'utilisateurs – seules deuxentreprises ont autant de clients: Coca-Cola et McDonald's – a laissé de marbre la Bourse. L'action a quasiment fait du surplace et se traîne toujours 40 % en dessous de son cours d'introduction.

Les marchés financiers continuent à rester dubitatifs sur la capacité de Facebook à générer des bénéfices. Davantage focalisé sur sa croissance que sur sa profitabilité, le réseau social a tardé à proposer aux annonceurs publicitaires – sa principale source de revenus – une offre adaptée à l'accès au site depuis un téléphone portable.

MOINS DE 3 % DU MARCHÉ PUBLICITAIRE AMÉRICAIN SUR MOBILE

Ainsi, malgré ses 600 millions d'utilisateurs depuis un mobile, Facebook détient moins de 3 % du marché publicitaire américain sur ce type de terminal. Un gâteau de plus de 2 milliards de dollars, dominé par Google, qui en détient plus de la moitié. Facebook, lui, ne pointe qu'à la sixième place, loin derrière la radio Internet Pandora ou Twitter, selon le classement établi par le cabinet d'études, EMarketer. Tous terminaux confondus, Google engrange 38 milliards de dollars de revenus publicitaires contre seulement 4 milliards pour Facebook.

Mark Zuckerberg promet de passer à la vitesse supérieure sur le téléphone mobile et commence à tester des fonctionnalités payantes, notamment à destination des entreprises. En attendant que ces initiatives se traduisent en espèces sonnantes et trébuchantes, Facebook s'est autocélébré en révélant son premier spot publicitaire dans lequel le réseau social est comparé à... une chaise. Un objet qu'on utilise sans y penser pour dialoguer, se confier, écouter des histoires...

Mark Zuckerberg a invité beaucoup de monde autour de la table. Reste maintenant à trouver le moyen de faire payer la place.

7. La hausse des émissions de CO2 continue

Par Marielle CourtMis à jour le 20/11/2012


L'augmentation moyenne des températures pourrait atteindre plus de 4°C.

C'est une avalanche de rapports pour un seul constat: les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître, et le monde ne réussira très vraisemblablement pas à limiter la hausse des températures en deçà des 2°C par rapport à l'ère préindustrielle, comme s'y étaient engagés les 192 pays de l'ONU lors du sommet sur le climat de Copenhague en 2009.

La Banque mondiale est la première lundi à avoir évoqué dans un rapport la perspective d'une hausse moyenne des températures de 4°C «au cours du siècle», et dès 2060 si les gouvernements mondiaux n'agissent pas d'ici là. «Un monde à plus 4 °C déclencherait une cascade de cataclysmes», assurent les auteurs du rapport qui évoque l'impossibilité des pays d'y faire face.

Mardi, c'était le tour de l' Organisation météorologique mondiale qui insiste sur le fait que «les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ont battu de nouveaux records en 2011». Depuis le début de l'ère industrielle en 1750, quelque 375 milliards de tonnes de carbone ont été relâchées dans l'atmosphère sous forme de CO2, rapporte l'organisation qui estime que cela correspond essentiellement à l'exploitation des énergies fossiles. «Ces milliards de tonnes additionnelles dans notre atmosphère vont rester pendant des siècles et réchauffer encore plus notre planète et cela aura des répercussions sur tous les aspects de la vie sur la Terre», explique Michel Jarraud, le secrétaire général de l'OMM. La moitié du CO2 émis reste dans l'atmosphère, l'autre est absorbée par la biosphère terrestre et notamment les forêts mais aussi par les océans qui sont en train de s'acidifier.

Mercredi enfin, c'est le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) qui doit tirer la sonnette d'alarme dans un rapport convergent.

Toutes ces alertes se trouveront sur le bureau des négociateurs de la 18e conférence des parties sur le climat qui débute lundi à Doha au Qatar. Cette conférence a notamment pour objectif la préparation d'un accord entre tous les pays membres de l'ONU et applicable en 2020, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour limiter le réchauffement à 2 °C, «il faut que les émissions de gaz à effet de serre marquent un palier puis diminuent à partir de 2020», insiste la climatologue Valérie Masson-Delmotte (CEA-CNRS). «Nous ne nous en approchons pas», insiste-t-elle.

8. Climat: les électriciens ont plus pollué en Europe en 2011

Par Fabrice Nodé-LangloisMis à jour le 28/11/2012


La centrale à charbon de Niederaussem, en Allemagne. Crédits photo: WOLFGANG RATTAY/REUTERS

Les rejets de CO2 des vingt grands électriciens européens ont augmenté de 1,1% en 2011 malgré une baisse de la production. En cause: le recours au charbon, principalement en Allemagne.

Après trois années de baisse consécutive, les émissions de gaz carbonique (CO2) par kilowattheure produit en Europe sont reparties à la hausse. Selon la 11e édition du rapport «facteur carbone» du consultant PWC en partenariat avec Enerpresse, la production d'électricité des vingt compagnies du panel a baissé de 1,7% en 2011, tandis que les émissions de CO2 ont augmenté de 1,1%.

Trois explications principales à cette hausse. Premièrement, l' arrêt du nucléaire en Allemagne a entraîné un recours aux centrales à charbon, fortement émettrices de gaz à effet de serre. Deuxièmement, l'Espagne, le Portugal et la Grèce, dans un contexte de crise, ont eu davantage recours au charbon, moins cher à court terme que d'autres énergies. Enfin, un faible niveau des précipitations dans certains pays du sud de l'Europe a réduit la part de l'électricité hydraulique, au profit d'énergies fossiles. Au total, pour les vingt producteurs d'électricité étudiés, qui représentent 60% des émissions du secteur électricité-chaleur de l' Union européenne, la part du charbon a augmenté de 1,1% et celle du gaz de 0,2%.

Conséquence mécanique, la part des énergies renouvelables - hydraulique compris - dans le bouquet électrique européen a baissé, de 17% en 2010 à 16,3% en 2011. En Allemagne, le retour du charbon se confirme. Pas plus tard que le mois dernier, Vattenfall a inauguré une centrale de 675MW à Boxberg, après la mise en service en août d'une centrale de 2200MW (l'équivalent de 1,2 fois la puissance de la centrale nucléaire de Fessenheim). Si ces centrales modernes, dites «supercritiques», affichent des rendements améliorés et polluent moins que les usines des années 1970, elles continuent de rejeter du CO2 dans l'atmosphère.

GDF Suez apparaît comme le mauvais élève

S'agissant des entreprises, EDF, qui reste le plus gros producteur d'électricité du panel, avec 580 térawattheures (TWh) en 2011, loin devant le deuxième, l'allemand E.On (220 TWh), conserve un niveau de rejets de CO2 faible - 48 millions de tonnes (Mt) contre 90Mt pour E.On -, grâce à l'importance de son parc nucléaire qui n'émet pas de gaz à effet de serre. Les rejets du géant français ont baissé en 2011 en raison d'une meilleure disponibilité du parc hexagonal.

En revanche, l'autre géant français du panel, GDF Suez, apparaît comme le mauvais élève de cette 11e édition. Ses émissions de CO2 ont progressé de 24,7% (12Mt) en 2011. Un bond qui s'explique par l'acquisition du groupe International Power, doté de centrales au charbon et au gaz, au Royaume-Uni notamment.

Les résultats du rapport annuel sur les électriciens européens «font écho à l'évolution des émissions de carbone observées au plan international», observe PWC. Pour limiter l'augmentation des températures à 2°C en moyenne d'ici la fin du siècle, seuil préconisé par les climatologues, «il faudra décarboniser l'économie à un rythme de 5,1 % par an en moyenne», selon une précédente étude de PWC (Trop tard pour 2°C?, en anglais). Or depuis 2000, ce rythme de «décarbonisation» par unité de PIB n'a atteint que 0,8 % par an. L'effort à accomplir, s'alarme PWC, «est considérable».

9. L'opinion mondiale s'inquiète du réchauffement climatique

Par Marielle Court le 04/10/2012 à 21:20


L'Arctique en août 2009. 13.000 personnes ont été interrogées dans 13 pays par Ipsos sur le réchauffement climatique. Crédits photo: U.S. Coast Guard photo by Petty

Neuf personnes sur dix pensent que le climat a changé et trois sur quatre que c'est prouvé.

Le climat connaît d'importants changements, ils sont scientifiquement prouvés, ils interfèrent dans la vie quotidienne et restent une inquiétude forte au-delà de la crise économique… Formulées en questions, toutes ces affirmations correspondent aux réponses apportées par quelque 13.000 personnes interrogées par Ipsos pour le compte d'Axa dans treize pays du monde (1).

Des réponses qui peuvent surprendre. Certaines études, dont une publiée récemment dans la revue Environmental Science & Policy, montrent en effet un déclin d'intérêt ces dernières années pour les questions climatiques. «Même si l'emploi et le chômage sont aujourd'hui au sommet des priorités, les préoccupations des citoyens sur ces questions restent constantes», assure toutefois Stéphane Zumsteeg, directeur du département opinion et recherche sociale chez Ipsos. Neuf personnes sur dix déclarent ainsi que le climat a changé et trois sur quatre considèrent que cela a été scientifiquement prouvé. «C'est un fait structurant de l'opinion mondiale.» Même dans les pays tels que les États-Unis ou la Grande-Bretagne où le climato-scepticisme est le plus largement répandu et les réponses moins unanimes, les opinions restent néanmoins majoritairement convaincues.

Les clivages apparaissent moins sur des critères d'âge ou de profession que sur des critères géographiques et de lieu de résidence. L'inquiétude est ainsi la plus forte au sein des populations qui se trouvent dans des zones plus à risques (Indonésie, Hong-kong, Mexique) qu'en Europe. «Les pays émergents sont non seulement les plus vulnérables, mais les populations sont moins bien équipées et n'ont bien souvent pas d'assurance», souligne Jean-Christophe Menioux, directeur des risques du groupe Axa.

La première conséquence constatée de ces changements climatiques est la hausse des températures. Là encore, les réactions sont les plus vives dans les pays où les fortes chaleurs sont déjà problématiques. En Indonésie et au Mexique, notamment. En Europe, c'est également vrai dans le Sud, Espagne et Italie. Mais les sondés ne cantonnent pas le changement climatique à la seule hausse du thermomètre. Ils sont une majorité à penser qu'il y a également un lien avec les événements climatiques extrêmes, les risques de mauvaises récoltes ou d'émergence de conflits pour l'eau ou la nourriture. L'enjeu est en tout cas considérable pour les compagnies d'assurances. Le montant global des sinistres ne cesse d'augmenter et l'accroissement du nombre d'assurés n'explique pas tout. 2011 a été une année record. «Non seulement il nous incombe de faire de la pédagogie auprès des citoyens, mais on doit également anticiper ces risques pour mieux s'y adapter et les réduire», rappelle Jean-Christophe Menioux. «Il est normal qu'un assureur s'intéresse à ces questions car on se trouve typiquement dans le domaine du risque», confirme le climatologue Hervé Le Treut, membre de l'Académie des sciences.

La société de réassurance Munich Re, qui publie les statistiques des catastrophes, montre un accroissement du nombre des événements extrêmes en trente ans. De là à établir systématiquement un lien avec les changements climatiques, il y a une marge que la communauté scientifique s'emploie à combler. «Il nous manque encore du recul», poursuit Hervé Le Treut, même si les recherches montrent déjà que le changement climatique induira de manière générale des précipitations et des inondations plus prononcées. Les personnes interrogées estiment qu'il y a des solutions pour lutter contre ces dérives climatiques. Elles passent par la réduction des émissions de gaz à effet de serre mais aussi par des politiques d'adaptation. «Simple question de prudence», insiste le climatologue

 

 

10. Des sécheresses font grimper le prix du blé

Par Eric de La Chesnais | Publié le 25/06/2012 à 21:44 |

Un champ de blé victime de la sécheresse dans la région de Voronej (Russie), au sud de Moscou. Crédit Photo:Mikhail Metzel/ASSOCIATED PRESS

Victime de la sécheresse qui frappe les États-Unis et la Russie, le cours du blé s’est élevé lundi de six euros, à 225,8 euros la tonne. Les opérateurs internationaux sont inquiets.

Les opérateurs internationaux ont les yeux tournés vers la Russie et les États-Unis où, contrairement à la France, sévit une vague de sécheresse. «S’il ne pleut pas d’ici au 15 juillet outre-Atlantique, il faut s’attendre à ce que les cours du blé atteignent les 240 euros», indique au Figaro Michel Portier, directeur d’Agritel, société spécialisée dans la gestion du risque des prix sur les matières premières agricoles.

Rien que lundi, la céréale la plus vieille du monde a gagné 6 euros, soit près de 3 % sur Euronext, à 225,8 euros la tonne. En 2010, au pic, la tonne se négociait 260 euros. «Les marchés sont très tendus, car la Russie est elle aussi touchée par une vague de sécheresse, au sud du pays, non loin de la zone des ports d’exportation», indique de son côté Xavier Rousselin, responsable du marché des céréales à FranceAgriMer, bureau de prospective et de collectes des données du ministère de l’Agriculture.

Résultat, les prévisions d’exportations de la Russie, l’un des principaux acteurs du marché international, sont sans cesse revues à la baisse. «Nous tablons désormais sur une production russe de blé autour de 49 millions de tonnes, contre 56 millions de tonnes selon les estimations initiales, avec des exportations de l’ordre de 12 millions contre 20 millions l’an dernier», précise Michel Portier.

Le ministre russe de l’Agriculture Nikolaï Fedorov a lui-même reconnu la gravité de la situation, indiquant que «toutes céréales confondues, les récoltes allaient baisser de près de 8 %, à 85 millions de tonnes, à cause de la sécheresse». Pour l’instant, la Russie n’a pas l’intention de mettre en place un embargo sur ses exportations, comme ce fut le cas en 2010. Ce qui avait provoqué une flambée des cours au plein cœur de l’été.

11. Climat: les signaux d'alerte partout au rouge

Par Marielle Courtpublié le 23/11/2012

INFOGRAPHIE - Réunis pour deux semaines à Doha (Qatar), 194 pays vont tenter de jeter les bases d'un nouvel accord mondial.

«Nous ne voulons pas que nos enfants vivent dans un pays menacé par le pouvoir destructeur d'une planète qui se réchauffe.» Cette petite phrase de Barack Obama prononcée lors de sa première conférence de presse après sa réélection a mis un peu de baume au cœur des milliers de participants à la 18e conférence sur le climat qui ouvre ses portes lundi pour deux semaines à Doha, au Qatar. «C'est comme la première pluie après une longue sécheresse», commentait un journaliste de Reuters. Cela faisait des mois en effet que le sujet du changement climatique n'avait plus été abordé par le président américain: la terrible sécheresse qui a sévi durant l'été sur une partie des États-Unis et, surtout, l'ouragan Sandy ont contribué à le réinstaller dans l'agenda américain. Ce petit regain d'intérêt sera-t-il suffisant pour redonner du souffle à la négociation internationale?

Au niveau mondial, les signaux d'alerte continuent d'arriver de toute part: Europe, Banque mondiale, Programme des Nations unies pour l'environnement, scientifiques… Tous tirent la sonnette d'alarme pour rappeler que si l'on ne réduit pas drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES), comme le gaz carbonique (CO2) ou le méthane, la hausse des températures, déjà constatée à l'échelle de la planète, va s'aggraver. Au rythme actuel (voir graphique), il n'y a pratiquement aucune chance de limiter le réchauffement aux alentours de 2 °C comme s'y est engagée la communauté internationale lors du sommet de Copenhague en 2009. «Il est nécessaire d'apporter une réponse plus rapide au changement climatique et c'est possible», déclarait il y a quelques jours Christiana Figueres, la responsable des questions climatiques à l'ONU. La réalité semble plus morose.

Le premier dossier à traiter à Doha est la mise en route d'une deuxième période pour le protocole de Kyoto qui s'achève à la fin de cette année. Jusqu'à présent, cet accord est le seul instrument international juridiquement contraignant en matière de réduction d'émissions de GES dans lequel s'étaient engagés l'Union européenne et quelques grands pays industrialisés. Mais pour ce deuxième round, le Japon, le Canada et la Russie ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils ne résigneraient pas. Seuls l'UE, l'Australie, la Suisse et la Norvège ont pour le moment répondu présent. L'engagement, dès lors, paraît relativement symbolique: ces pays en effet ne représentent qu'environ 15 % des émissions de GES au niveau mondial. Prolonger Kyoto reste néanmoins important pour montrer aux pays émergents et en voie de développement que les pays industrialisés continuent d'assumer la responsabilité historique qui leur incombe dans le trop-plein de CO2 dans l'atmosphère.

La réussite de la conférence de Doha se lira aussi à l'aune des premières avancées faites en direction d'un accord mondial sur le climat dont le principe a également été inscrit l'an dernier dans l'accord de Durban (Afrique du Sud). Un groupe de travail a été mis en place. Il a trois ans (jusqu'en 2015) pour jeter les bases du futur traité censé entrer en vigueur en 2020.

Répartition des efforts

L'idée cette fois-ci est d'impliquer tout le monde y compris les États-Unis (qui n'ont jamais ratifié Kyoto), mais également les grands pays dits émergents que sont la Chine (désormais le plus gros émetteur mondial de GES), l'Inde, le Brésil… Le cadre juridique du traité et la répartition des efforts entre les États seront deux des grandes questions au cœur de la négociation. «Beaucoup de pays en voie de développement voudraient d'ores et déjà obtenir des engagements chiffrés de réduction de GES, mais à Doha ce n'est pas réaliste. Nous allons d'abord continuer de mobiliser», commente un négociateur européen. D'autant que cette négociation intervient dans un contexte économique mondial particulièrement difficile.

«La réduction des émissions offre des opportunités de croissance formidables. La transition vers une économie sobre en carbone a tout pour enclencher une phase de révolution industrielle de créativité et d'innovation qui contribuera fortement au développement des pays pauvres», martèle Nicholas Stern, désormais enseignant à la London School of Economics dans un livre (Deux économistes face aux enjeux climatiques) cosigné avec Roger Guesnerie, qui préside de son côté l'École d'économie de Paris.

12. Le trou dans la couche d'ozone a été petit en 2012

Par Cyrille Vanlerberghe publié le 25/10/2012


Le trou dans la couche d'ozone de l'hiver austral 2012 a atteint sa taille maximale le 22 septembre (à gauche) et est désormais en train de se résorber (21 octobre à droite). Crédits photo: NASA Ozone Watch

L'Administration américaine a publié ses relevés du trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique pour la fin de l'été austral, avec une surface plus réduite que d'habitude.

Le trou dans la couche d'ozone en Antarctique, qui se forme chaque année entre septembre et octobre, a été en 2012 le second plus petit depuis vingt ans en raison de températures moins froides, a indiqué l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

Sa superficie moyenne a été de 17,9 millions de km², a précisé la NOAA, qui effectue ces mesures grâce à un satellite de la Nasa.

«Les températures ont été un peu plus chaudes cette année dans la haute atmosphère au-dessus de l'Antarctique, ce qui a permis une moindre destruction d'ozone comparativement à l'an dernier», a expliqué Jim Butler du laboratoire de recherche du système terrestre de la NOAA.

«Il ne faut pas y voir le signe que la concentration d'ozone est enfin en hausse dans l'atmosphère, remarque Franck Lefèvre, chercheur au laboratoire atmosphère, milieux et observations spatiales de l'Institut Pierre Simon Laplace. On ne voit pas encore une tendance claire à la hausse en Antarctique, mais plutôt une stabilisation du phénomène depuis quelques années.»

Destruction de l'ozone par les CFC

Le trou d'ozone de l'Antarctique a atteint cette année un maximum pour la saison le 22 septembre avec 21,2 millions de km², l'équivalent de la superficie combinée des États-Unis, du Canada et du Mexique. À titre de comparaison, le plus grand trou dans cette couche a été mesuré en 2000 avec 29,9 millions de kilomètres carrés.

Le trou a commencé à se former chaque année aux pôles depuis le début de la décennie 1980 à cause des composés chlorés (chlorofluorocarbones ou CFC) utilisés par l'homme dans les systèmes de réfrigération et les aérosols. La production de CFC est désormais quasiment nulle, grâce au protocole international signé en 1985 à Montréal, mais ces substances chimiques persistent longtemps dans l'atmosphère.

L'ozone, une molécule composée de trois atomes d'oxygène, se forme dans la stratosphère où elle filtre les rayons ultraviolets du soleil qui endommagent la végétation et peuvent provoquer des cancers de la peau, notamment dans des pays de l'hémisphère Sud comme l'Australie.

«Pour que les réactions chimiques impliquant le chlore des CFC commencent à détruire les molécules d'ozone, il faut que les températures soient très froides», explique Franck Lefèvre. Au-dessus du pôle Nord, la taille du trou dans la couche d'ozone varie très fortement d'une année à l'autre. «Il y a une très grande variabilité en Arctique car on est à la marge du seuil de température où la destruction commence», précise le chercheur français.

Selon les modèles d'évolution de l'atmosphère, il faudra attendre 2050 ou 2060 pour que l'ozone stratosphérique retrouve son niveau «normal» d'avant les années 1980.

(avec AFP)

13. Gaz à effet de serre: l'UE bonne élève

Par Marielle CourtPublié le 25/10/2012


Crédits photo: PHILIPPE HUGUEN/AFP

Les émissions de gaz à effet de serre de l'Union Européenne ont diminué de 18 % depuis 1990. En 2008, l'Europe s'était engagée à diminuer ses émissions de 20 % en 2020.

L'Union européenne bonne élève en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre? Mercredi, Connie Hedegaard, la commissaire européenne à l'action pour le climat s'est félicitée des résultats publiés par l'AEE (Agence Européenne de l'Environnement). Avec une baisse de près de 18 % depuis 1990, elle est «en voie» de tenir ses engagements pour 2020 pris dans le cadre du «paquet climat énergie» adopté en 2008. Les 27 chefs d'État et de gouvernement de l'Union Européenne s'étaient notamment donnés pour objectif de réduire de 20 % leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. Un résultat d'autant plus satisfaisant pour la commissaire que, souligne-t-elle, le PIB sur la même période a augmenté de 48 %.

L'autre satisfecit vient également du respect des engagements pris auparavant dans le cadre du protocole de Kyoto, lorsque l'UE ne comprenait que 15 membres. Cet accord qui est entré en vigueur en 2005 vise une réduction globale des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 8 % d'ici à 2012 (fin de la première période) par rapport à 1990. «Sur la base des estimations pour 2011», derniers chiffres disponibles, les émissions totales de l'UE à 15 devraient être en 2011 «de -13,8 % au dessous des niveaux de 1990», précise également l'AEE.

Effet positif du fort ralentissement de l'économie

Cette moyenne cache toutefois des disparités entre les pays. «Tous les états membres doivent tenir leurs engagements», a rappelé la directrice exécutive de l'AEE, Jacqueline McGlade pointant du doigt l'Italie et l'Espagne qui sont en dehors des clous. La France en revanche s'en sort plutôt bien. Aidée par son énergie nucléaire très peu émettrice de gaz à effet de serre, notre pays s'était engagé à une stabilisation de ses émissions sur la période 2008-2012 au niveau des émissions de 1990. Or, selon l'Agence, la baisse serait de 11 % entre 1990 et 2011, et de 4,8 % pour la seule année 2011 par rapport à l'année précédente. Une baisse l'an dernier qu'il faut également mettre sur le compte du fort ralentissement de l'économie. Neuf pays membres ont choisi de dépenser 2890 millions d'euros en crédits carbone pour remplir leurs objectifs, indique encore l'AEE.

Autant de données dont la commissaire pourra tirer argument début décembre lors de la prochaine conférence sur le climat qui va se tenir à Doha au Qatar. les 192 pays qui se retrouvent pour négocier sous l'égide de l'ONU se sont engagés l'an dernier à Durban (Afrique du Sud) à mettre sur pied un pacte global de réduction des émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique. Il doit être élaboré d'ici 2015 pour une entrée en vigueur en 2020 et concerner l'ensemble des pays. Sur la base de cette accord les parties prenantes au protocole de Kyoto - à l'exception du Canada qui en est sorti et des États-Unis qui ne l'avait jamais ratifié - ont décidé de le prolonger pour une deuxième période qui débutera en janvier 2013.

14. Le recyclage des emballages repart à la hausse

Par Armelle Bohineust publié le 18/10/2012


Centre de tri à Paris. Le taux de recyclage des emballages ménagers a atteint 67 % en 2011. Crédits photo: DURAND FLORENCE/SIPA/SIPA

En 2011, les deux tiers des emballages ménagers ont été recyclés. Collectivités locales, consommateurs et entreprises ont accru leur participation.

Pari «réussi» pour Eco-Emballages. Après trois ans de stagnation, à 63 ou 64 %, le taux de recyclage des emballages ménagers est à nouveau en progression. En 2011, il atteignait 67 %, soit 3 millions de tonnes d'emballages ménagers en cartons, plastiques, aluminium et autres verres. Éric Brac de La Perrière, directeur général d' Eco-Emballages, l'organisme chargé d'organiser le tri, la collecte et le recyclage des emballages en France, attribue ce progrès au nouvel agrément de l'éco-organisme. Le barème fixé pour la période 2011-2016 soutient les collectivités locales les plus performantes, explique-t-il. Conséquence: les communes «se sont engagées dans une logique de résultats», ce qui fait croître leur rémunération de 109 millions d'euros, à 519 millions.

Les entreprises ont, quant à elles, augmenté leurs contributions de 6 %, à 568 millions d'euros, en 2011. Cela permet de couvrir 70 % des coûts, affirme Éric Brac de La Perrière. Enfin, côté consommateurs, le tri est devenu le geste environnemental préféré des Français, avec 87 % de trieurs, assure une étude de l'institut SocioVision.

Centres de tri vétustes

Pour autant, l'objectif du Grenelle de l'environnement ne sera pas atteint en 2012. Eco-Emballages n'espère arriver qu'en 2016 à un niveau de recyclage de 75 % des emballages ménagers, avec un taux de couverture des coûts de 80 %.

Des progrès restent à faire dans plusieurs domaines. En matière de plastique, par exemple, un quart, à peine, du million de tonnes d'emballages mis sur le marché chaque année est recyclé. Pour améliorer ce taux, Eco-Emballages a lancé début 2012, auprès de 3,7 millions de Français, une expérience de tri de tous les emballages plastiques, et pas uniquement, comme c'est le cas pour l'instant, des flacons et des bouteilles. Les résultats sont très mitigés. Les tonnages triés n'ont augmenté que de 13 %. Et l'expérience coûte 30 millions d'euros sur trois ans à Eco-Emballages, qui ne prévoit pas de la généraliser rapidement. D'autant plus, explique Éric Brac de La Perrière, que les centres de tri de l'Hexagone sont vétustes et nécessitent de gros investissements.

Dans ces conditions, Eco-Emballages ne se fixe pas de délai pour atteindre son objectif de «doubler le taux de recyclage des emballages plastiques». Autre point faible: la réduction à la source des emballages. Elle avance lentement. Eco-Emballages prévoit de la faire progresser de 3 % seulement «au cours des prochaines années», sans se fixer d'échéance précise.

15. Tous les plastiques iront bientôt dans la poubelle jaune

Par Emmanuel Egloff publié le 18/12/2011


L'an dernier, 228 000 tonnes de bouteilles et flacons plastiques ont été recyclés.Crédits photo: ERIC CABANIS/AFP

Éco-Emballages va lancer un test en mars auprès de 5 millions de Français.

Il sera bientôt plus facile d'utiliser la poubelle jaune, destinée aux déchets recyclables. Aujourd'hui, elle peut recevoir les journaux, les emballages en carton et les bouteilles et flacons en plastique. En revanche, les sacs et emballages plastiques n'y ont pas leur place. «L'idée initiale était de ne trier que s'il y avait des débouchés économiques, ce qui n'était pas le cas pour certains types de plastique», explique Éric Brac de la Perrière, directeur général d'Éco-Emballages, l'organisme chargé de la gestion des déchets d'emballages ménagers.

Problème: aujourd'hui, 60 % des déchets plastiques n'ont pas leur place dans le bac de tri sélectif. Ce que les Français ignorent souvent. «L'an dernier, 228 000 tonnes de bouteilles et flacons plastiques ont été recyclés, explique Françoise Gerardi, déléguée générale d'Elipso, l'organisation patronale qui regroupe les professionnels de l'emballage plastique. Mais 150 000 tonnes de sacs et emballages plastiques se sont également retrouvées dans le bac de tri sélectif alors qu'ils n'auraient pas dû y être.»

Une petite révolution

Cette collecte très sélective est également l'une des raisons pour laquelle la France est loin du peloton de tête dans le domaine de la valorisation des déchets plastiques. L'an dernier, plus de 42 % des plastiques se sont retrouvés en décharge dans l'Hexagone quand ils sont moins de 10 % en Allemagne, en Belgique ou en Autriche. «L'enfouissement du plastique n'est aujourd'hui plus acceptable», s'alarme Éric Brac de la Perrière. C'est pourquoi Éco-Emballages prépare une petite révolution en préparant la collecte de tous les produits en plastique. Un changement rendu possible par l'efficacité accrue de la valorisation énergétique - qui consiste à brûler les déchets afin de produire de l'énergie - et par l'amélioration du recyclage. «La dernière évolution d'importance est par exemple la possibilité d'utiliser certains plastiques recyclés dans les emballages agroalimentaires», explique Françoise Gerardi.

L'extension de tri immédiate et à grande échelle n'est cependant pas à l'ordre du jour. «Il faut déterminer le coût de ce changement afin de voir dans quelle mesure il est supportable par les Français», détaille Éric Brac de la Perrière. C'est pourquoi une phase de test à grande échelle va être organisée.

Une cinquantaine de collectivités locales a été sélectionnée. À partir de mars, les quatre à cinq millions de Français y résidant pourront jeter tous leurs plastiques dans le bac jaune. Le test prendra fin en juin 2013. «Le bilan sera réalisé fin 2013 et la décision sera alors prise d'étendre, ou pas, cette extension de tri à l'ensemble de la France», précise le dirigeant d'Éco-Emballages. Ce projet a déjà nécessité 30 millions d'euros d'investissement de la part d'Éco-Emballages. Le coût final sera cependant plus élevé. «Il devrait être de l'ordre de 100 millions d'euros», précise Françoise Gerardi. L'essentiel de ce financement proviendra du «point vert», une contribution versée par les entreprises qui mettent sur le marché des produits emballés.

 


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