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En ce début du XXIe siècle, nous avons beaucoup de mal à penser qu'il y a deux cents ans, s'il y avait des Allemands, il n'y avait pas d'Allemagne et que le sentiment national ou l'idée d'appartenir à un même peuple n'effleuraient personne. Le Saint Empire romain germanique n'avait été germanique que de nom: avec trente-cinq millions d'habitants environ, il réunissait vingt à vingt-cinq millions d'Allemands, cinq millions de francophones – dans les Pays-Bas autrichiens, l'actuelle Belgique – quatre millions de Slaves en Bohême et en Slovénie, et plus d'un million d'Italiens dans le Trentin. Par ailleurs, au cours du XVIIIe siècle, Prusse, Saxe, Bavière, Hanovre, Autriche furent en guerre les uns contre les autres; ces conflits se poursuivirent jusqu'au milieu du XIXe siècle. Le nationalisme allemand est donc un sentiment très récent qui, en dehors de phénomènes endogènes dus à des intellectuels ou à des théologiens comme Herder ou Justus Möser, est né et s'est développé sous l'impact de la Révolution française. Au fond, on est d'abord rhénan, bavarois, saxon ou mecklembourgeois avant d'être allemand et cet attachement, qui perdure encore aujourd'hui, explique largement le fédéralisme de la RFA.
Дата добавления: 2015-07-25; просмотров: 59 | Нарушение авторских прав
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НЕМЕЦКАЯ И АВСТРИЙСКАЯ ПЕЧАТЬ С 1850 г. | | | Les sources du nationalisme allemand |