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Eliminer le phénomène religieux s’est révélé un problème insoluble parce qu’on ne peut pas éliminer un facteur génétique de type dominant.
En 1910, le Mexique instaure un pouvoir athée anticlérical qui met l’Eglise hors la loi. Un demi-siècle plus tard, 98 % des Mexicains se réclament d’une obédience catholique.
En 1923, la Turquie est soumise à une déconfessionnalisation radicale accompagnée d’une politique contraignante. Un demi-siècle plus tard 98,29 % des habitants professent la religion musulmane.
En 1917, la Russie institue un athéisme d’état avec prohibition de l’éducation religieuse (article 142 du code pénal). Un demi-siècle plus tard, il restait plus de croyants déclarés que de membres du parti et, à ce jour, la pratique rituelle rétablit immédiatement son taux à l’arrêt de la coercition.
En 1850, le France est endoctrinée par le positivisme introduit par Auguste Comte. Ce principe veut que l’hominisation passe par trois stades successifs: fétichiste, métaphysique puis scientifique.
Le succès fut foudroyant et le positivisme inspira la plupart des philosophies modernes et les régimes qui en sont issus. D’où les tentatives d’imposer le stade scientifique par l’élimination des stades ancestraux considérés obsolètes et séquellaires.
Le résultat en est une régression de la fonction de transcendance dans le milieu scientifique où le positivisme la ravale à son niveau primitif.
L’Union des Athées en prend conscience de l’échec:
Cette faillite était prévisible car son inscription au niveau limbique assure à la fonction de transcendance la pérennité par transmission héréditaire jusqu’à l’extinction de l’espèce.
C’est pourquoi on n’a jamais constaté un seul isolat ethnique irréligieux. L’intégrité limbique étant indispensable à la survie, une lignée est viable et religieuse ou elle n’est pas. Si une extinction du facteur religieux est survenue, la lignée s’est simultanément éteinte.
Toutes les fonctions étant corrélées, la fonction de transcendance est-elle conforme au programme génétique de l’espèce et en particulier en adéquation avec la fonction conceptuelle qui régit la connaissance?
6 – ADEQUATION AU PROGRAMME GENETIQUE DE L’ESPECE
Avant de définir à quoi sert la fonction religieuse, il convient d’établir si elle sert à quelque chose.
La biologie répond que tous les organes et fonctions jouent un rôle conforme au programme génétique de l’espèce.
C’est ce qu’on appelle la loi d’adéquation.
Cette loi résulte de ce qu’au cours de l’Evolution tout ce qui est nuisible ou inutile a un comportement récessif et finit par disparaître.
Il est nullement indispensable de connaître la finalité d’une fonction pour être assurée qu’elle en a une. C’est ainsi que la fonction circulatoire existait bien avant qu’Harvey la mette en évidence; de même la fonction pancréatique ou ovarienne ou thymique étaient actives des centaines de milliers d’années avant qu’on en connaisse la finalité.
La fonction religieuse ne fait pas exception parce qu’il n’y a pas d’exception, comme le souligne Claude Bernard quand il rappelle que «tous les mécanismes vitaux, quelque variés qu’ils soient, participent au projet génétique de l’espèce».
Nier la loi d’adéquation serait nier les lois de l’Evolution.
La raison de cette adéquation à la réalité en est que l’intelligence cellulaire est nécessairement infaillible car tout essai inadéquat ou inutile de sa part est mortel ou récessif au cours des millions d’années durant lesquelles elle a été confrontée à cette réalité.
L’intelligence cérébrale, qui régit nos opinions, est quant à elle plus récente et sujette à des révisions et bouleversements que subit la science au cours des quelques millénaires durant lesquels elle s’est exercée.
De sorte qu’entre une opinion et une fonction, la fonction a nécessairement raison parce que l’Evolution ne lui passe rien.
Toute fonction ayant un objet, quel est celui de la fonction religieuse?
7 – OBJET DE LA FONCTION RELIGIEUSE: LE THEOTROPISME
La fonction religieuse a pour objet la transcendance c’est-à-dire la perception de réalités qui peuvent échapper à la perception par les autres sens.
La transcendance constitue une réalité objective, faute de quoi l’intelligence cellulaire n’aurait pas maintenu son investissement dans cette voie et la fonction de transcendance se serait génétiquement désinscrite.
Or, elle est restée inscrite pendant des centaines de millénaires, depuis le début de l’hominisation.
Sa permanence est garante de sa cohérence avec des attributs et le projet génétique de l’espèce.
Mais, quel est l’objet de cette transcendance?
L’observation démontre que la fonction religieuse réalise son projet dans le théotropisme.
Le théotropisme atteint son objet – Dieu – au terme d’une évolution dont les stades sont adaptés à ceux de l’hominisation. Tous les rituels et les mythes constituent les étapes d’un sacré en devenir, comme les lois de la science constituent les étapes d’une connaissance en devenir.
Successivement rituelle, mythique, totémique, fétichiste, polythéiste et finalement monothéiste, la fonction religieuse réalise le projet génétique par étapes, comme les autres fonctions.
La transcendance ne diffère pas de la fonction respiratoire qui passe des branchies aux poumons, de la fonction verbale qui passe des lallations au langage articulé, ou des structures archaïques réitérées aux cours de l’embryogenèse (Haeckel).
Le sens assigné par l’intelligence cellulaire à la fonction religieuse est théotropique, il aboutit à Dieu. Il y aurait biologiquement quelque naïveté à discuter de l’objet de cette fonction, comme de celui de toute autre fonction.
Dès lors que l’intelligence cellulaire a inscrit la fonction théotropique et a maintenu cette inscription pendant des centaines de millénaires son objet a une réalité objective, faute de quoi l’Evolution l’aurait désinscrite comme elle aurait désinscrit la fonction respiratoire si l’air n’existait pas.
On ne discute pas l’objet d’un tropisme; on le constate.
Biologiquement, il n’importe pas que la démonstration de l’objet en soit faite, pas plus qu’il n’importe pour la fonction respiratoire ou pancréatique que Lavoisier ou Laguesse soient nés. De même que, biologiquement, il n’importe pas qu’on ait l’aptitude cérébrale pour appréhender cet objet: l’aveugle ne discute pas l’existence de la lumière, ni le sourd celle de la musique ou le daltonien celle des couleurs.
Pour l’être théotropique qu’est l’homme, refuser Dieu serait pour une tête de tournesol nier l’existence du soleil.
Nier la finalité adaptative d’un tropisme impliquerait de nier la loi d’adéquation, de nier la propriété adaptative de l’intelligence cellulaire et de nier la loi de dominance qui fixe génétiquement les stades de l’anagenèse. Autrement dit, ce serait nier l’Evolution.
La biologie démontre que s’opposer à cette évolution fut inutile.
Quel est son avenir?
Дата добавления: 2015-11-13; просмотров: 34 | Нарушение авторских прав
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