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Un document produit en version numйrique par Pierre Palpant, bйnйvole, 30 страница



[25] Archives nationales, papiers du comitй ecclйsiastique; cartons 10, 11, 13, 25. Beugnot, Mйmoires, I, 49, 79. Delbos, l’Йglise de France, I, 399. Duc de Lйvis, Souvenirs et portraits, 156.

[26] Lйonce de Lavergne, Йconomie rurale en France, 24. Pйrin, la Jeunesse de Robespierre (dolйances des cahiers de l’Artois), 517.

[27] Boiteau, Йtat de la France en 1789, 47. — Voltaire, Politique et lйgislation, supplique des serfs de Saint-Claude.

[28] Necker, De l’administration des finances, II, 272.

[29] Marquis de Bouillй, Mйmoires, 41. — Notez toujours qu’il faut au moins doubler ces chiffres pour avoir ceux qui leur correspondraient aujourd’hui. 10 000 livres de rente en 1766 en valaient 20 000en 1825. (Mme de Genlis, Mйmoires, chap. IX.)

Arthur Young, visitant un chвteau de Seine-et-Marne, йcrit: «J’ai interrogй Mme de Guerchy; il rйsulte de cette conversation que pour habiter un chвteau comme celui-ci, avec six domestiques mвles, cinq servantes, huit chevaux, entretenir un jardin, etc., tenir table ouverte, recevoir quelque sociйtй, sans jamais aller а Paris, il faut environ 1 000 louis de revenu; il en faudrait 2 000 en Angleterre». Aujourd’hui en France, au lieu de 24 000 francs, ce serait 50 000 et davantage. Arthur Young ajoute: «Il y a ici des gentilshommes qui vivent pour 6 000 ou 8 000 livres avec deux. domestiques, deux servantes, trois chevaux et un cabriolet». Aujourd’hui il leur en faudrait 20 000 ou 25 000. — En province surtout, par l’effet des chemins de fer, la vie est devenue beaucoup plus chиre. «Selon mes amis du Rouergue, dit-il encore, je pourrais vivre а Milhau avec ma famille dans la plus grande abondance pour 100 louis; il y a lа des familles nobles vivant d’un revenu de 50 et mкme de 25 louis.» Aujourd’hui а Milhau les prix sont triplйs et mкme quadruplйs. — А Paris, telle maison dans la rue Saint-Honorй, louйe 6 000 francs en 1789, est louйe 16 000 fr. aujourd’hui.

 

[30] Rapports de l’agence du clergй de 1780 а 1785. А propos des droits fйodaux dont le livre de Boncerf demandait l’abolition, l’avocat gйnйral Sйguier disait en 1775: «Nos rois ont dйclarй eux-mкmes qu’ils sont dans l’heureuse impuissance de porter atteinte а la propriйtй.»

[31] Lйonce de Lavergne, les Assemblйes provinciales, 296. Rap­port de M. Schwendt sur l’Alsace en 1787. — Waroquier, Йtat de la France en 1789, I, 541. — Necker, De l’administration des finances, I, 19, 102. — Turgot (collection des йconomistes), Rйponse aux observations du garde des sceaux sur la suppression des corvйes, I, 559.

 

[32] Comte de Tocqueville, l’ Ancien Rйgime et la Rйvolution, 406. «Les habitants de Montbazon avaient portй а la taille les rйgisseurs du duchй que possйdait le prince de Rohan. Ce prince fait cesser cet abus et obtient de rentrer dans une somme de 5 344 livres qu’on lui avait fait payer indыment de ce chef.»

[33] Necker, De l’administration des finances, la taille rapportait 91 millions, les vingtiиmes 76 500 000, la capitation 41 500 000.

 

[34] Raudot, la France avant la Rйvolution, 51. — Marquis de Bouillй, Mйmoires, 44. — Necker, De l’administration des finances, II, 181. Il s’agit ici du clergй dit de France (116 diocиses). Le clergй dit йtranger йtait celui des Trois-Йvкchйs et des pays conquis depuis Louis XIV; il avait un rйgime а part et payait а peu prиs comme les nobles. — Les dйcimes que le clergй de France levait sur ses biens faisaient une somme de 10 500 000livres.

[35] Tocqueville, ib.. 104, 381, 407. — Necker, ib., I, 102. — Boiteau, ib.. 362. — Bouillй, ib., 26, 41, et suivantes. — Turgot, ib., passim. — Cf. t. II, livre v, ch. 2, sur les impфts du taillable.

 

[36] Voir, pour tous ces dйtails, la France ecclйsiastique de 1788.

[37] Procиs-verbaux et cahiers manuscrits des Йtats gйnйraux de 1789. Archives nationales, t. LXXXVIII, 23, 85, 121, 122, 152. Procиs-verbal du 12janvier 1789.

[38] Necker, De l’administration des finances, II, 271, 272. «La maison d’Orlйans, dit-il, est en possession des aides.» Il йvalue cet impфt а 51 millions pour tout le royaume.



[39] Beugnot, Mйmoires, I, 77. Notez le cйrйmonial chez le duc de Penthiиvre, chap. I, III. Le duc d’Orlйans institue un chapitre et des cordons de chanoinesses. La place de chancelier chez le duc d’Orlйans vaut 100 000 livres par an (Gustave III et la cour de France, par Geffroy, I, 410).

[40] Tocqueville, ib., 40. – Renauldon, avocat au bailliage d’Issoudun, Traitй historique et pratique des droits seigneuriaux, 1765, 8, 10, 81et passim. – Cahier d’un magistrat du Chвtelet sur les justices seigneuriales, 1789. – Duvergier, Collection des lois. Dйcrets du 15 - 28mars 1790 sur l’abolition du rйgime fйodal, Merlin de Douai, rapporteur, t. I, 114; Dйcrets du 19-23 juillet 1790(I, 293); Dйcrets du 13-20 avril 1791 (I, 295).

[41] Archives nationales, G,300 (1787). «M. de Boullongne, seigneur de Montereau (y) a un droit de pйage qui consiste en 2 deniers par bњuf, vache, veau ou porc; 1 par mouton; 2 par bкte chargйe; 1 sou 8deniers par voiture а 4 roues; 5 deniers pour celles а 2 roues, et 10 deniers par voiture attelйe de 3, 4, 5 chevaux; en outre, un droit de 10 deniers par coche, bateau ou bachot qui remonte la riviиre; le mкme droit par couple de chevaux qui remontent les bateaux; 1 denier par futaille vide qui remonte.» Droits analogues а Varennes au profit de M. le duc du Chвtelet, seigneur de Varennes.

[42] Archives nationales, K, 1453, n° 1448: Lettre du 12 juin 1789 de M. de Meulan; ce droit sur les grains appartenait alors au comte d’Artois. — Chateaubriand, Mйmoires, I, 73.

[43] Renauldon, ib., 249, 258. «Il n’y a guиre de villes seigneuriales qui n’aient des boucheries banales. Le boucher doit obtenir la permission expresse du seigneur.» — Sur la mouture, le droit йtait en moyenne de 1/16. En plusieurs provinces, Anjou, Berry, Maine, Bretagne, il y avait un moulin banal а draps ou а йcorces.

[44] Renauldon, ib., 181, 200, 203; notez qu’il йcrit en 1765. Louis XVI supprima le servage dans ses domaines en 1778; et plusieurs seigneurs, en Franche-Comtй notamment, suivirent son exemple.

Beugnot, Mйmoires, I, 142. — Voltaire, Mйmoire au roi sur les serfs du Jura. — Mйmoires de Bailly, II, 214, d’aprиs le procиs-verbal de l’Assemblйe nationale du 7 aoыt 1789. Je me suis reportй а ce procиs-verbal et au livre de M. Clerget, curй d’Ornans en Franche-Comtй, qui s’y trouve mentionnй. M. Clerget y dit, en effet, qu’il y a encore en ce moment (1789) 1 500 000 sujets du roi soumis а la servitude, mais il n’apporte aucune preuve а l’appui de ce chiffre. Nйanmoins, il est certain que le nombre des serfs et mainmortables est encore trиs grand. Archives nationales, H, 723, mйmoires sur les mainmortables de la Franche-Comtй en 1788; II, 200, mйmoires par M. Amelot sur la Bourgogne en 1785. «Dans la subdйlйgation de Charolles, les habitants semblent а un siиcle du temps actuel; soumis aux droits fйodaux, tels que la mainmorte, leur esprit et leur corps ne peuvent prendre aucun essor. Le rachat de la mainmorte, dont le roi a lui-mкme donnй l’exemple, a йtй mis а un prix si exorbitant par les laпques, que les malheureux mainmortables ne peuvent ni ne pourront y atteindre.»

 

 

[45] Boiteau, ib.. 25 (avril 1790). — Beugnot, Mйmoires, I, 142.

 

[46] Voir la note 2 ['p.300’].

[47] Beugnot, Mйmoires, I, 292. — Tocqueville, l’Ancien Rйgime et la Rйvolution, 34, 60.

[48] Arthur Young, Voyages en France, II, 456. En France, dit-il, elle est du onziиme au trente-deuxiиme. «Mais on ne connaоt rien de tel que les йnormitйs commises en Angleterre, oщ l’on prend rйellement le dixiиme.»

[49] Saint-Simon, Mйmoires, йd. Chйruel, t. I. — Lucas de Montigny, Mйmoires de Mirabeau, t. I, de 53а 182. — Le marйchal Marmont, Mйmoires, I, 9, 11. — Chateaubriand, Mйmoires, I, 17. — Comte de Montlosier, Mйmoires, 2vol. passim. — Mme de la Rochejaquelein, Souvenirs, passim. On trouvera dans ces passages des dйtails sur les types йnergiques de l’ancienne noblesse. — Ils sont peints avec force et justesse dans deux romans de Balzac: Bйatrix (le baron de Guйnic) et le Cabinet des antiques (le marquis d’Esgrignon).

[50] Lettre du bailli de Mirabeau, 1760, publiйe par M. de Lomйnie dans le Correspondant, t. XLIX, 132.

[51] Mme de la Rochejaquelein, ib., I,84. «Comme M. de Marigny avait quelques connaissances de l’art vйtйrinaire, les paysans du canton venaient le chercher quand ils avaient des bestiaux malades.»

[52] Marquis de Mirabeau, Traitй de la population, 57. [‘p217’, etc..]

[53] Tocqueville, ib., 180. Ceci est prouvй par les registres de la capitation, qu’on payait au domicile rйel.

[54] Renauldon, ib., prйface, 5. — Anne Plumptree, a Narrative of three years’ residence in France from 1802 to 1805, II, 357. — Baronne d’Oberkirch, Mйmoires, II, 389. — De l’йtat religieux, par les abbйs de Bonnefoi et Bernard (1784), 295. — Mme Vigйe-Lebrun, Souvenirs, 171.

[55] Archives nationales, D, XIX, cartons 14, 15, 25. Cinq dossiers sont remplis de ces pйtitions.

[56] Ibid., D, XIX, carton 11. Trиs belle lettre de Joseph de Saintignon, abbй de Domиvre, gйnйral des chanoines rйguliers de Saint-Sauveur et rйsident. Il a 23 000 livres de rente, dont 6 066 livres de pension donnйe par le gouvernement en rйcompense de ses services. Sa dйpense personnelle n’йtant que de 5 000 livres, «il a йtй en йtat de verserentre les pauvres et les ouvriers, dans l’espace de onze ans, plus de 250 000 livres».

 

[57] Sur la conduite et sur les sentiments des seigneurs ecclйsiastiques et laпques, cf. Lйonce de Lavergne, les Assemblйes provinciales, 1 vol. – Legrand, l’Intendance du Hainaut, 1 vol. – Hippeau, le Gouvernement de Normandie, 9vol.

[58] «La pitiй la plus active remplissait les вmes: ce que craignaient le plus les hommes opulents, c’йtait de passer pour insensibles.» (Lacretelle, Histoire de France au XVIII e siиcle, V, 2.)

[59] Floquet, Histoire du Parlement de Normandie, VI, 696. En 1772, vingt-cinq gentilshommes sont emprisonnйs ou exilйs pour avoir signй une protestation contre les ordres de la cour.

[60] Tocqueville, ib., 19, 39, 56, 75, 184. Il a dйveloppй ce point avec une force et une profondeur admirables.

[61] Tocqueville, ib., 376. Plaintes de l’assemblйe provinciale de la Haute-Guyenne. «On se plaint tous les jours qu’il n’y ait aucune police dans les campagnes. Comment y en aurait-il? Le noble ne se mкle de rien, exceptй quelques seigneurs justes et bienfaisants qui profitent de leur ascendant sur leurs vassaux pour prйvenir les voies de fait.»

[62] Cahiers des Йtats gйnйraux de 1789. Quantitй de cahiers de la noblesse demandent pour les nobles, hommes et femmes, une marque distinctive honorifique, par exemple une croix ou un cordon qui les fasse reconnaоtre.

[63] Bouillй, Mйmoires, 50. — Tocqueville, ibid., 118, 119. — Lomйnie, les Mirabeau, 132. (Lettre du bailli de Mirabeau, 1760.) Chateaubriand, Mйmoires, I,14, 15, 29, 76, 80, 125. — Lucas de Montigny, Mйmoires de Mirabeau, I,160. — Comptes rendus de la sociйtй du Berry: Bourges en 1753 et 1754, d’aprиs un journal а la main (aux Archives nationales), йcrit par un des parlementaires exilйs, 273.

[64] La vie de mon pиre,par Rйtif de la Bretonne, I, 146.

 

[65] La rиgle est analogue dans les autres coutumes, notamment dans celle de Paris. (Renauldon, ib.. 134.)

[66] Mme d’Oberkirch, Mйmoires, I, 395.

[67] Bouillй, Mйmoires, 50. Selon lui, toutes les vieilles familles nobles, «sauf deux ou trois cents au plus, йtaient ruinйes. La plus grande partie des grandes terres titrйes йtaient devenues l’apanage des financiers, des nйgociants et de leurs descendants. Les fiefs, pour la plupart, йtaient entre les mains des bourgeois des villes». — Lйonce de Lavergne, Economie rurale en France, 26. «La plupart vйgйtaient pauvrement dans de petits fiefs de campagne qui ne valaient pas souvent plus de 2 000 ou 3 000 francs de rente.» — Dans la rйpartition de l’indemnitй, en 1825, plusieurs reзoivent moins de 1 000 francs. Le plus grand nombre des indemnitйs ne dйpasse pas 50 000 francs. — «Le trфne, disait Mirabeau, n’est entourй que de nobles ruinйs.»

[68] Bouillй, Mйmoires, 50. — Chйrin, Abrйgй chronologique des йdits (1788). «De cette multitude innombrable qui compose l’ordre des privilйgiйs, а peine un vingtiиme peut-il prйtendre vйritablement а la noblesse immйmoriale et d’ancienne date.» — 4 070 charges de finances, administration, judicature, confйraient la noblesse. — Turgot, Collection des Йconomistes, II, 276. «Au moyen de la facilitй qu’on a d’acquйrir la noblesse а prix d’argent, il n’est aucun homme riche qui, sur-le-champ, ne devienne noble.» — Marquis d’Argenson, Mйmoires, III, 402.

[69] Necker, De l’administration des finances. II, 271. — Legrand, l’Intendance du Hainaut, 104, 118, 152, 412.

[70] Mкme aprиs l’йchange de 1784, le prince garde pour lui «toutes les impositions personnelles, ainsi que la subvention sur les habitants», sauf une somme de 6 000 livres pour les routes. Archives nationales, G,192, Mйmoires du 14 avril 1781 sur la situation du Clermontois. — Procиs-verbaux de l’assemblйe provinciale des Trois-Йvкchйs (1787), 380.

[71] La ville de Saint-Amand, а elle seule, contient aujourd’hui 10 210 habitants.

[72] Voir la note 3 ['p.305'].

[73] Marquis de Ferriиres, Mйmoires, II, 57: «Tous en avaient 100 000, quelques-uns 200, 300 et jusqu’а 800 000.»

[74] Tocqueville, ib., liv. 2, chap. 2, 182. — Lettre du bailli de Mirabeau du 25 aoыt 1770. «Cet ordre fйodal n’йtait que fort, et ils l’ont appelй barbare, parce que la France, qui avait les vices de la force, n’a plus que ceux de la faiblesse et que le troupeau, qui йtait autrefois dйvorй par les loups, l’est aujourd’hui par les poux... Trois ou quatre coups de pied ou de bвton ne nuisent pas tant а la famille d’un pauvre homme, ni а lui-mкme, que six rфles d’йcritures qui le dйvorent.» – «La noblesse, disait dйjа Saint-Simon, est devenue un autre peuple qui n’a d’autre choix que de croupir dans une mortelle et ruineuse oisivetй qui la rend а charge et mйprisйe, ou d’aller se faire tuer а la guerre а travers les insultes des commis, des secrйtaires d’Йtat et des secrйtaires des intendants.» Voilа les rйclamations des вmes fйodales. – Tous les dйtails qui suivent sont tirйs de Saint-Simon, Dangeau, Luynes, Argenson et autres historiens de la cour.

[75] Њuvres de Louis XIV; ce sont lа ses propres paroles. — Mme Vigйe-Lebrun, Souvenirs, I, 71: «J’ai vu la reine (Marie-Antoinette), faisant dоner Madame, alors вgйe de six ans, avec une petite paysanne dont elle prenait soin, vouloir que cette petite fыt servie la premiиre, en disant а sa fille: " Vous devez lui faire les honneurs ".»

[76] Moliиre, Misanthrope; c’ est lа le «dйsert» oщ Cйlimиne refuse de s’ensevelir avec Alceste. Voyez aussi dans le Tartufe la peinture que Dorine fait d’une petite ville. — Arthur Young, Voyages en France, I, 78.

[77] Traitй de la population, 108 (1756).

[78] Je tiens ce dйtail de vieillards qui l’ont vu avant 1789.

[79] Mйmoires de M. de Montlosier, I, 161.

[80] Comptes rendus de la sociйtй du Berry, Bourges en 1753 et 1754, 273.

[81] Ib., 271. Un jour, le cardinal, montrant а des hфtes son palais qu’il venait d’achever, les conduisit au fond d’un corridor oщ il avait installй des lieux а l’anglaise, chose nouvelle alors. M. Boutin de la Coulommiиre, fils d’un receveur gйnйral des finances, se rйcria а la vue de ce mйcanisme ingйnieux dont il se plaisait а faire jouer les ressorts, et se tournant vers l’abbй de Canillac: «Cela, dit-il, est admirable sans doute; mais ce qui me semble plus admirable encore, c’est que Son Йminence, йtant au-dessus des faiblesses humaines, veuille bien s’y accommoder.» Mot prйcieux et seul capable de montrer le rang, la position d’un prйlat grand seigneur en province.

[82] Arthur Young, II, 230et suivantes.

[83] L’abolition des dоmes, des droits fйodaux, la permission de tuer le gibier, etc.

[84] Lomйnie, les Mirabeau, 134. (Lettre du bailli du 25septembre 1760): «Je suis а Harcourt oщ j’admire la bonne et honnкte grandeur du maоtre. Tu ne saurais penser le plaisir que j’ai eu les jours de fкte de voir le peuple entier partout dans le chвteau, et de bons petits paysans et petites paysannes venir regarder le bon patron sous le nez et presque lui tirer sa montre pour voir les breloques, tout cela avec l’air de fraternitй sans familiaritй. Le bon duc ne laisse point plaider ses vassaux, il les йcoute et les juge en les accommodant avec une patience admirable.» — Lacretelle, Dix ans d’йpreuve, 58.

[85] De l’йtat religieux, par les abbйs de Bonnefoi et Bernard (1784), 287, 291.

 

[86] Voir а ce sujet La partie de chasse de Henri IV, par Collй. Cf. Berquin, Florian, Marmontel, etc., et aussi les estampes de l’йpoque.

[87] Boivin-Champeaux, Notice historique sur la Rйvolution dans le dйpartement de l’Eure, 61, 63.

[88] Archives nationales, Procиs-verbaux des Йtats gйnйraux de 1789, t. XXXIX, 111: Lettre du 6 mars 1789 du curй de Saint-Pierre de Ponsigny, en Berry. – Marquis d’Argenson, 6 juillet 1756. «On a trouvй au feu cardinal de Soubise trois millions d’argent comptant et il ne donnait rien aux pauvres.»

[89] Tocqueville, ib., 405. – Renauldon, ib., 628.

[90] L’exemple est donnй par le roi, qui vend aux fermiers gйnйraux, moyennant une somme annuelle, l’exploitation des principaux impфts indirects.

[91] Voltaire, Politique et Lйgislation, La voix du curй (аpropos des serfs de Saint-Claude). – Discours du duc d’Aiguillon, le 4 aoыt 1789, а l’Assemblйe nationale: «Les propriйtaires des fiefs, des terres seigneuriales, ne sont que bien rarement coupables des excиs dont se plaignent leurs vassaux; mais leurs gens d’affaires sont souvent sans pitiй.»

[92] Beugnot, Mйmoires, I, 136. – Duc de Lйvis, Souvenirs et portraits, 156. – Moniteur, sйance du 22novembre 1872, Discours de M. Bocher: «D’aprиs l’йtat dressй par ordre de la Convention, la fortune du duc d’Orlйans se composait de soixante-quatorze millions de dettes et de cent quatorze d’actif.» Le 8janvier 1792, il avait abandonnй а ses crйanciers trente-huit millions de ses biens pour se libйrer.

[93] En 1785, le duc de Choiseul йvaluait dans son testament ses biens а quatorze millions et ses dettes а dix. (Comte de Tilly, Mйmoires, II, 215.)

[94] Renauldon, ib., 45, 52, 628. – Duvergier, Collection des lois, t. II, 391. Loi du 31 aoыt-18 octobre 1792. – Cahier d’un magistrat du Chвtelet sur les justices seigneuriales (1789), 29. – Legrand, l’Intendance du Hainaut, 110.

[95] Archives nationales, H, 614 (Mйmoire par Renй de Hauteville, avocat au Parlement, Saint-Brieuc, 5 octobre 1776). En Bretagne, le nombre des justices seigneuriales est immense, et les plaideurs sont obligйs de passer par quatre ou cinq juridictions avant d’arriver au Parlement. «Oщ exerce-t-on la justice? C’est au cabaret, а la taverne, oщ, dans le sein de l’ivresse et de la crapule, le juge vend la justice а qui paye plus.»

[96] Beugnot, Mйmoires, I, 35.

[97] Boivin-Champeaux, ib., 48. — Renauldon, 26, 416. — Procиs-verbaux manuscrits des Йtats gйnйraux (Archives nationales), t. CXXXII, 896 et 901. – Hippeau, le Gouvernement de Normandie, VII, 61, 74. – Paris, la Jeunesse de Robespierre, 314 а 324. – Essai sur les capitaineries royales et autres (1789), passim. – L. de Lomйnie, Beaumarchais et son temps. I. 125. Beaumarchais, ayant achetй la charge de lieutenant gйnйral des chasses aux bailliages de la garenne du Louvre (douze а quinze lieues de rayon), jugeait а ce titre les dйlinquants. Le 15 juillet 1766, il condamne Ragondet, fermier, а cent livres d’amende et а dйmolir ses murs de clфture et son hangar, nouvellement bвtis sans autorisation, comme pouvant gкner les plaisirs du roi.

 

[98] Marquis d’Argenson, Mйmoires, йd. Rathery, 21 janvier 1757. «Le sieur de Montmorin, capitaine des chasses de Fontainebleau, tire de sa place des sommes immenses et se conduit en vrai brigand. Les habitants de plus de cent villages voisins ne sиment plus leurs terres, les fruits et graines йtant mangйs par les biches, cerfs et autre gibier. Ils ont seulement quelques vignes, qu’ils gardent six mois de l’annйe en faisant des factions et gardes jour et nuit avec tambours et charivari pour faire fuir les bкtes destructives.»

23 janvier 1753. – «M. le prince de Conti s’est fait une capitainerie de onze lieues autour de l’Isle-Adam oщ tout le monde est vexй.»

25 septembre 1753. – «Depuis que M. le duc d’Orlйans jouit de Villers-Cotterets, il en a fait revivre la capitainerie, et il y a plus de soixante terres а vendre а cause de ces vexations de princes.»

[99] Les vieux paysans avec qui j’ai causй autrefois dans le pays ont gardй la vive impression de ces vexations et de ces ravages. – Dans le Clermontois, ils racontent que les gardes du prince de Condй au printemps prenaient des portйes de loups et nourrissaient les jeunes loups dans les fossйs du chвteau. On les lвchait au commencement de l’hiver, et l’йquipage du loup leur donnait la chasse. Mais ils mangeaient les moutons, et, par-ci par-lа, un enfant.

[100] Le domaine du roi comprend en bois un million darpents, sans compter les bois situйs dans les apanages ou affectйs aux usines et aux salines. (Necker, Compte rendu, II, 56.)

[101] Montlosier, Mйmoires, I, 175.

 

[102] Rapport de l’agence du clergй de 1775 а 1780, 31 et 34. — Id. de1780 а1783, 257.

[103] Lanfrey, l’Йglise et les philosophes, passim.

[104] Boiteau, Йtat de la France en 1789, 205, 207. — Marquis d’Argenson, Mйmoires, 5 mai 1752, 3, 22, 25septembre 1753, 17 octobre 1753, 26octobre 1755. — Prudhomme, Rйsumй gйnйral des cahiers des Йtat s gйnйraux. 1789(Cahiers du clergй). — Histoire des йglises du dйsert, par Charles Coquerel, I, 151 et suivantes.

[105] Comte de Sйgur, Mйmoires, I, 16, 41. — Bouillй, Mйmoires, 34. — Mme Campan, Mйmoires, I, 237 (dйtails а l’appui).

[106] La France ecclйsiastique, 1788.

[107] Granier de Cassagnac, Des causes de la Rйvolution franзaise, III, 58.

[108] Marmontel, Mйmoires, II, liv. XIII, 221.

[109] Boiteau, Йtat de la France en 1789, 55, 248. — Marquis d’Argenson, Considйrations sur le gouvernement de la France, 177. — Duc de Luynes, Journal, XIII, 226; XIV, 287; XIII, 33, 158, 162, 218, 233, 237; XV, 268; XVI, 304. — Le gouvernement de Ham vaut 11 250 livres, celui d’Auxerre 12 000, celui de Brianзon 12 000, celui des оles Sainte-Marguerite 16 000, celui de Schelestadt 15 000, celui de Brisach de 15 а 16 000, celui de Gravelines 18 000. — L’ordonnance de 1776 avait rйduit ainsi ces diverses places (Waroquier, II, 467): 18 gouvernements gйnйraux а 60 000 livres, 21 а 30 000, 114 gouvernements particuliers, dont 25 а 12 000 livres, 25 а 10 000, 64 а 8 000, 176 lieutenants et commandants de villes, places, etc., dont 35 de 6 000 а 16 000, et 141 de 2 000 а 6 000. L’ordonnance de 1788 йtablit en outre 17 commandants en chef ayant de 20 000 а 30 000 livres de fixe, et de 4 000 а 6 000 par mois de rйsidence, et des commandants en second.

 

[110] Archives nationales, H, 944, 25 avril et 20 septembre 1780, Lettres et Mйmoires de M. Furgole, avocat а Toulouse.

[111] Archives nationales, O1, 738 (Rapports faits au bureau gйnйral des dйpenses de la maison du roi en mars 1780, par M. Mesnard de Chouzy). – Augeard, Mйmoires, 97. – Mme Campan, Mйmoires, I, 291. – Marquis d’Argenson, Mйmoires, 10 fйvrier, 9 dйcembre 1751. – Essai sur les capitaineries royales et autres (1789), 80. – Waroquier, Йtat de la France en 1789, I, 266.

[112] Marie-Antoinette, par Arneth et Geffroy, II, 377.

[113] Mme Campan, Mйmoires, I, 296, 298, 300, 301; III, 78. – Hippeau, le Gouvernement de Normandie. IV, 171 (Lettre de Paris, du 13 dйcembre 1780). – Marquis d’Argenson, Mйmoires, 5 septembre 1755. – Bachaumont, 16 janvier 1758. – Mйmoire sur l’imposition territoriale, par M. de Calonne (1787), 54.

[114] Marquis d’Argenson, Mйmoires, 9dйcembre 1751.

«La dйpense que font les gens de cour pour avoir deux habits neufs et magnifiques, chacun pour les deux jours de fкte et cela par ordre du roi, achиve de les ruiner.»

[115] Ducde Luynes, Journal, XIV, 147, 295; XV,36, 119. — Marquis d’Argenson, Mйmoires, 8avril 1752, 30mars et 28juillet 1753, 23juin 1755. — Hippeau, ib., IV, 153 (Lettre du 15mai 1780). — Necker, De l’administration des finances, II,265, 269, 270, 271, 282. — Augeard, Mйmoires, 249.

 

[116] Nicolardot, Journal de Louis XVI, 228. Sommes ordonnancйes dans le Livre Rouge de 1774 а 1789: 227 985 716livres, dont 80millions en acquisitions et dons а la famille du roi. — Entre autres, 14 450 000 livres а Monsieur, 14 600000au comte d’Artois. — 7 726 253pour Saint-Cloud donnй а la reine. — 8 700 000pour acquisition de l’Isle-Adam.

[117] Cf. Compte gйnйral des revenus et dйpenses fixes au 1er mai 1789. (Imprimerie royale, 1789, in-4.) «Terre de l’Ile-Dieu, acquise en 1783du duc de Mortemart, 1 million. — Terre de Viviers, acquise du prince de Soubise en 1784, 1 500 000. — Terres de Saint-Priest et de Saint-Йtienne, acquises en 1787 de M. Gilbert des Voisins, 1 335 935. — Forкts de Camors et de Floranges, acquises du duc de Liancourt en 1785, 1 200 000. — Comtй de Montgommery, acquis de M. Clйment de Barville en 1785, 3 306 604.»

[118] Le prйsident de Brosses, par Foisset. (Remontrances au roi par le Parlement de Dijon, le 19 janvier 1764.)

[119] Lucas de Montigny, Mйmoires de Mirabeau. Lettre du bailli du 26 mai 1781. — Marquis d’Argenson, Mйmoires, IV, 156, 157, 160, 176; VI, 320. — Marйchal Marmont, Mйmoires, I, 9. — Marquis de Ferriиres, Mйmoires, prйface. — Voir sur cette difficultй de parvenir, les Mйmoires de Dumouriez. Le pиre de Chateaubriand est aussi un de ces mйcontents, «frondeur politique et grand ennemi de la cour». (I, 206). — Cahiers des Йtats gйnйraux de 1789, rйsumй gйnйral par Prudhomme, t. II, passim.

[120] Йphйmйrides du citoyen, II, 200, 203. — Voltaire, Dictionnaire philosophique, article Curй de campagne. — L’abbй Guettйe, Histoire de l’Йglise de France, XII, 130.

[121] Aujourd’hui le traitement d’un curй est au minimum de 900 francs, plus le logement et le casuel.

[122] Thйron de Montaugй, l’Agriculture et les classes rurales dans le pays Toulousain, 86.

[123] Pйrin, la Jeunesse de Robespierre, dolйances des paroisses rurales de l’Artois, 320. Boivin-Champeaux, ib., 65, 68. — Hippeau, ib., VI, 79, et VII, 177. — Lettre de M. Sergent, curй de Villers, du 27 janvier 1790. (Archives nationales, DXIX, carton 24.) Lettre de M. Briscard, curй de Beaumont-le-Roger, diocиse d’Йvreux, du 19 dйcembre 1789. (Ib., DXIX, carton 6.) — Tableau moral du clergй de France (1789), 2.

[124] Dolйances sur les surcharges que supportent les gens du Tiers-Йtat, par Gaultier de Biauzat (1788), 237.


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