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Un document produit en version numйrique par Pierre Palpant, bйnйvole, 32 страница



Ma naissance n’a rien de neuf,

J’ai suivi la commune rиgle;

Mais c’est vous qui sortez d’un њuf,

Car vous кtes un aigle.

Mme de Genlis, Mйmoires, chap. IV. Mme de Genlis faisait des vers de ce genre а douze ans.

 

[259] Dйjа, dans les Prйcieuses de Moliиre, le marquis de Mascarille et le vicomte de Jodelet. – De mкme, Marivaux, l’Йpreuve, les Jeux de l’amour et du hasard, etc. – Lesage, Crispin rival de son maоtre. – Laclos, les Liaisons dangereuses, l’ lettre.

[260] Voltaire, Princesse de Babylone.

[261] Gustave III, par Geffroy, II, 37. – Mme Vigйe-Lebrun, I, 81.

[262] George Sand, I, 58-60. Rйcit de sa grand’mиre qui, а trente ans, avait йpousй M. Dupin de Francueil, вgй de soixante-deux ans.

[263] Mme de Genlis, Souvenirs de Fйlicie, 77. — Mme Campan, III, 74. — Mme de Genlis, Dictionnaire des Йtiquettes, I, 348.

[264] Voir sur cette royautй une anecdote dans Mme de Genlis (Adиle et Thйodore, I, 69). – Mme Vigйe-Lebrun, I, 156: «Les femmes rйgnaient alors, la Rйvolution les a dйtrфnйes... Cette galanterie dont je vous parle a totalement disparu.»

[265] «Les femmes en France dictent en quelque sorte tout ce qui est а dire et prescrivent tout ce qui est а faire dans le beau monde.» (A comparative View, by John Andrews, 1785.)

[266] Mme d’Oberkirch, I, 299. – Mme de Genlis, Mйmoires, chap. XI.

[267] Comte de Tilly, I, 24.

[268] Necker, Њuvres complиtes, XV, 259.

[269] Rйcit de M. de Besenval, tйmoin du duel.

 

[270] Voir notamment: Saint-Aubin, le Bal parй, le Concert. Moreau, les Йlйgantes, la Vie d’un seigneur а la mode, les vignettes de la Nouvelle Hйloпse. Baudouin, la Toilette, le Coucher de la mariйe. Lauwrence, Qu’en dit l’abbй? — Watteau, le premier en date et en talent, transpose ces mњurs, et les peint d’autant mieux qu’il les rend plus poйtiques. — Relire entre autres: Marianne, par Marivaux; la Vйritй dans le vin, par Collй; le Coin du feu, la Nuit et le Moment, par Crйbillon fils, et, dans la Correspondance inйdite de Mme du Deffand, deux lettres charmantes, l’une de l’abbй Barthйlemy, l’autre du chevalier de Boufflers (I, 258, 341).

[271] Correspondance inйdite de Mme du Deffand, publiйe par M. de Saint-Aulaire, I, 235, 258, 296, 302, 363.

[272] Mme de Genlis, Dictionnaire des Йtiquettes, II, 38. — George Sand, Histoire de ma vie. 1, 228. — Mmede Genlis, Adиle et Thйodore, I,312; II, 350. — E. etJ. de Goncourt, III.

[273] George Sand, I, 59.

 

[274] A comparative View, etc. by John Andrews (1785).

[275] Mme Vigйe-Lebrun, I, 15, 154.

 

[276] Chateaubriand, I, 34. – Mйmoires de Mirabeau, passim. – George Sand, I, 59, 76.

[277] Comptes rendus de la Sociйtй du Berry (1863-1864).

[278] Histoire de Troyes pendant la Rйvolution, par Albert Babeau, I, 46.

[279] Foisset, Le prйsident de Brosses, 65, 69, 70, 346. — Lettres du prйsident de Brosses (Йd. Coulomb), passim. — Piron йtant inquiйtй pour son Ode а Priape, le prйsident Bouhier, «homme de haute et fine йrudition et le moins gourmй des doctes», fit venir le jeune homme et lui dit: «Vous кtes un imprudent; si l’on vous presse trop fort pour savoir l’auteur du dйlit, vous direz que c’est moi». (Sainte-Beuve, Nouveaux lundis, VII, 414.)

[280] Foisset, ibid., 185. Six audiences par semaine, et souvent deux par jour, outre ses travaux d’antiquaire, d’historien, de linguiste, de gйographe, d’йditeur et d’acadйmicien.

[281] Souvenirs manuscrits, par le chancelier Pasquier.

[282] Marquis de Valfons, Souvenirs, 60.

[283] Montgaillard (tйmoin oculaire), Histoire de France. II, 246.

[284] M. de Conziй est surpris а quatre heures du matin par son rival, officier aux gardes: «Point de bruit, lui dit-il, on va m’apporter un habit pareil au vфtre, je me ferai faire une queue et nous serons de niveau». Un valet de chambre lui apporte son йquipage de guerreet de bonne fortune. Il descend dans le jardin de l’hфtel, se bat avec l’officier et le dйsarme. (Correspondance, par Metra, XIV, 20mai 1783.) – Le comte de Clermont, par Jules Cousin, passim. – Journal de Collй, III, 232(juillet 1769).



 

[285] L. de Lomйnie, Beaumarchais et son temps, II, 304.

[286] Ducde Luynes, XVI, 161 (septembre 1757). Fкte villageoise donnйe au roi Stanislas par Mme de Mauconseil, а Bagatelle. — Bachaumont, III, 247 (7septembre 1767). Fкte donnйe par la prince de Condй.

[287] Correspondance, par Metra, XIII, 97 (15 juin 1782), et V, 232 (24 et 25 juin 1777). — Mme de Genlis, Mйmoires, chap. XIV.

[288] Bachaumont, 17 novembre 1770. — Journal de Collй, III, 136 (20 avril 1767). — Comte de Montlosier, Mйmoires, I,43. «Chez M. le Commandant (а Clermont) on voulut bien m’enrфler pour les comйdies de sociйtй.»

[289] Correspondance, par Metra, II, 245 (18 novembre 1775).

[290] Julien, Histoire du thйвtre de Mme de Pompadour. Ces reprйsentations durent sept ans et coыtent, pendant le seul hiver de 1749, 300 000 livres. — Duc de Luynes, X, 45. — Mme du Musset, 230.

[291] Mme Campan, I, 130. Cf. avec prйcaution les Mйmoires trиs arrangйs et trиs suspects de Fleury. — E. et J. de Goncourt, 114.

[292] Jules Cousin, Le comte de Clermont, 21. – Mme de Genlis, Mйmoires, chap. 3 et 11. – E. et J. de Goncourt, 114.

[293] Bachaumont, III, 343 (23 fйvrier 1768) et III, 232; IV, 174. – Journal de Collй, passim. — Collй, Laujon, Poinsinet sont les principaux fournisseurs de ces parades; la seule bonne est la Vйritй dans le vin. Dans cette derniиre piиce, au lieu de «Mylord» il y avait d’abord «l’йvкque d’Avranches», et la piиce fut jouйe ainsi а Villers-Cotterets, chez le duc d’Orlйans.

[294] Mme d’Oberkirch, II, 82. – Sur le ton des meilleures sociйtйs, voir Correspondance, par Metra, I, 20; III, 68, – et Besenval (Ed. Barriиre), 387 а 394.

[295] Mme de Genlis, Adиle et Thйodore, II, 362.

[296] G. Sand, I, 85. Chez ma grand’mиre, «j’ai trouvй des cartons pleins de couplets, de madrigaux, de satires sanglantes... J’en ai brыlй de tellement obscиnes que je n’aurais osй les lire jusqu’au bout, et celles-lа йcrites de la main d’abbйs que j’avais connus dans mon enfance, et sortant du cerveau de marquis de bonne race.» Entre autres spйcimens adoucis, on peut lire dans la Correspondance, par Metra, les chansons sur l’Oiseau et sur la Bergиre.

[297] Chamfort, 110.

[298] George Sand, V, 59: «On me reprenait sur tout, et je ne faisais pas un mouvement qui ne fыt critiquй.»

[299] Paris, Versailles et les provinces, I,162. — «Le roi de Suиde est ici, il a des rosettes а ses culottes, tout est fini, c’est un homme ridicule et un roi de province.» (Le Gouvernement de Normandie, par Hippeau, IV, 237, 4 juillet 1784.)

 

[300] Stendhal, Rome, Naples. Florence, 379. Rйcit d’un seigneur anglais.

[301] Marivaux, le Petit-maоtre corrigй. — Gresset, le Mйchant. — Crйbillon fils, la Nuit et le Moment (notamment la scиne de Clitandre avec Lucinde). — Collй, la Vйritй dans le vin (rфle de l’abbй avec la prйsidente). — Besenval, 79(Le comte de Frise et Mme de Blot). — Vie privйe du marйchal de Richelieu (scиnes avec Mme Michelin). — E. et J. de Goncourt, 167а 174.

 

[302] Laclos, les Liaisons dangereuses. Mme de Merteuil йtait copiйe d’aprиs une marquise de Grenoble. — Notez les diffйrences entre Lovelace et Valmont, l’un qui est conduit par l’orgueil, l’autre qui n’a que de la vanitй.

[303] L’avиnement de la sensibilitй est marquй par les dates suivantes: Rousseau, Sur l’influence des lettres et des arts, 1749; Sur l’inйgalitй, 1753; Nouvelle Hйloпse, 1759. — Greuze, le Pиre de famille lisant la Bible, 1755; l’Accordйe de village, 1761. — Diderot, le Fils naturel, 1757; le Pиre de famille, 1758.

[304] Mme de Genlis, Mйmoires, chap. XVII. — G. Sand, I, 72. La jeune Mme de Francueil, voyant Rousseau pour la premiиre fois, fond en larmes.

[305] Ce point a йtй dйveloppй avec autant de finesse que de justesse par MM. de Goncourt (l’Art au dix-huitiиme siиcle, I, 433-438).

[306] Numйro d’aoыt 1792: «les Rivaux d’eux-mкmes». – Autres piиces insйrйes vers le mкme temps dans le Mercure: «Pacte fйdйratif entre l’hymen et l’amour, le Jaloux, Romance pastorale, Ode anacrйontique а Mlle S. D., etc.»

[307] Mme de Genlis, Adиle et Thйodore. I,312; — E. et J. de Goncourt, la Femme au dix-huitiиme siиcle, 318; — Mme d’Oberkirch, I, 56. — Description du pouf au sentiment de la duchesse de Chartres (E. et J. de Goncourt, 311): «Au fond est une femme assise dans un fauteuil et tenant un nourrisson, ce qui reprйsente M. le duc de Valois et sa nourrice; а droite on voit un perroquet becquetant une cerise, а gauche un petit nиgre, les deux bкtes d’affection de la duchesse: le tout est entremкlй de mиches de cheveux de tous les parents de Mme de Chartres, cheveux de son mari, cheveux de son pиre, cheveux de son beau-pиre.»

[308] Mme de Genlis, les Dangers du monde, I, scиne VII; II, scиne IV; – Adиle et Thйodore, I, 312; – Souvenirs de Fйlicie, 199. – Bachaumont, IV, 320.

[309] Mme de La Rochejaquelein, Mйmoires.

[310] Mme de Genlis, Mйmoires, chap. XX. – Duc de Lauzun, 270.

[311] Mme d’Oberkirch, II, 35 (1783-1784). — Mme Campan, III, 371. — Mercier, Tableau de Paris, passim.

[312] Correspondance, par Metra, XVII, 55 (1784). — Mme d’Oberkirch, II, 234. — Marie-Antoinette, par Arneth et Geffroy, II, 29, 63.

[313] Le Gouvernement de Normandie, par Hippeau, IV, 387 (Lettres du 4 juin 1789, par un tйmoin oculaire).

[314] Florian, Ruth.

[315] Hippeau, IV, 86 (23 juin 1773), reprйsentation du Siиge de Calais а la Comйdie-Franзaise: «Au moment oщ Mlle Vestris a prononcй ces vers:

Le Franзais dans son prince aime а trouver un frиre,

Qui, nй fils de l’Йtat, en devienne le pиre.

De longs et unanimes applaudissements ont accueilli l’actrice, qui s’йtait tournйe vers M. le Dauphin. Dans un autre endroit se trouvaient ces vers:

Quelle leзon pour vous, superbes potentats!

Veillez sur vos sujets dans le rang le plus bas

Tel, loin de vos regards. dans la misиre expire.

Qui, quelque jour peut-кtre, eыt sauvй votre empire.

M. le Dauphin et Mme la Dauphine ont pris leur revanche et vivement applaudi la tirade. Cette marque de sensibilitй de leur part a йtй accueillie par de nouveaux transports de tendresse et de reconnaissance.»

[316] Mme de Genlis, Souvenirs de Fйlicie, 76, 161.

[317] M. de Montlosier, а l’Assemblйe constituante, est presque le seul qui sache le droit fйodal.

[318] «L’homme instruit et impartial qui soumettrait au calcul les probabilitйs du succиs de la Rйvolution trouverait qu’il y avait plus de chances contre elle que contre le quine а la loterie; mais le quine est possible et malheureusement cette fois il fut gagnй.» (Duc de Lйvis, Souvenirs. 328.)

[319] Corinne, par Mme de Staлl: Caractиre du comte d’Erfeuil. — Mйmoires de Malouet, II, 297. (Exemple mйmorable de niaiserie politique.)

[320] Mme Campan, II, 140, 313. — Duc de Choiseul, Mйmoires.

[321] Journal de Dumont d’Urville, commandant du navire qui transportait Charles X en 1830. – Voir note 4 ['p.306'].

[322] Dumouriez, Mйmoires, III, chap. III (21 juillet 1789).

 

[323] «Toutes ces belles dames et ces beaux messieurs qui savaient si bien marcher sur les tapis et faire la rйvйrence ne savaient pas faire trois pas sur la terre du bon Dieu sans кtre accablйs de fatigue. Ils ne savaient pas mкme ouvrir ou fermer une porte; ils n’avaient pas la force de soulever une bыche pour la mettre dans le feu: il leur fallait des domestiques pour leur avancer un fauteuil; ils ne pouvaient pas entrer et sortir tout seuls. Qu’auraient-ils fait de leurs grвces, sans leurs valets pour leur tenir lieu de mains et de jambes?» (G. Sand. V, 61.)

[324] «Quand Mme de F. a dit joliment une chose bien pensйe, elle croit avoir tout fait. M... disait que, quand elle a dit une jolie chose sur l’йmйtique, elle est toute surprise de n’кtre pas purgйe.» (Chamfort, 107)

[325] Exemple de ce qu’aurait pu faire la rйsistance armйe de chacun chez soi et pour soi. Un gentilhomme de Marseille, retirй dans sa bastide et proscrit, se munit d’un fusil, d’une paire de pistolets et d’un sabre, ne sortit plus sans cet attirail, et dйclara qu’on ne l’aurait point vivant. Personne n’osa exйcuter le mandat d’arrкt. (Anne Plumptree, a Residence of three years in Fronce 1802-1805), II, 115.

 

[326] Philosophies naturalis principia, 1687; Optique, 1704.

[327] Voir sur ce dйveloppement, Comte, Philosophie positive, t. Ier. — Au commencement du dix-neuviиme siиcle, le perfectionnement de l’instrument mathйmatique est si grand, qu’on croit pouvoir soumettre а l’analyse tous les phйnomиnes physiques, lumiиre, йlectricitй, son, cristallisation, chaleur, йlasticitй, cohйsion et autres effets des forces molйculaires. — Sur les progrиs des sciences physiques, voir Whewell, History of the inductive sciences, t. II et III.

 

[328] Voyages de La Condamine au Pйrou et de Maupertuis en Laponie.

 

[329] Buffon, Thйorie de la terre, 1749; Йpoques de la nature, 1788. — Carte gйologique de l’Auvergne, parDesmarets, 1766.

[330] Voir une leзon de M. de La Caze-Duthiers sur Lamarck, Revue scientifique, III, 276-311.

[331] Buffon, Histoire naturelle, II, 340: «Tous les кtres vivants contiennent une grande quantitй de molйcules vivantes et actives. La vie du vйgйtal ou de l’animal ne paraоt кtre que le rйsultat des actions de toutes les petites vies particuliиres de chacune des molйcules actives dont la vie est primitive.» — Cf. Diderot, Rкve de d’Alembert.

[332] Philosophe de Newton, 1738, et Physique, par Voltaire. — Cf. Bois-Raymond, Voltaire physicien (Revue des cours scientifiques, V, 539), et Saigey, la Physique de Voltaire. — «Voltaire, йcrit lord Brougham, en continuant de s’occuper de physique expйrimentale, aurait sans doute inscrit son nom parmi ceux des grands inventeurs de son siиcle.»

[333] Voir sa Langue des calculs et son Art de raisonner.

[334] Pour l’exposition populaire de ces idйes, voir Voltaire, passim, surtout Micromйgas et les Oreilles du comte de Chesterfield.

[335] Cf. Buffon, ibid., I, 31: «Ceux qui croient rйpondre par les causes finales ne font pas attention qu’ils prennent l’effet pour la cause. Le rapport que les choses ont avec nous n’influant point du tout sur leur origine, la convenance morale ne peut jamais кtre une raison physique.» — Voltaire, Candide: «Quand Sa Hautesse envoie un vaisseau en Йgypte, s’embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont а leur aise ou non?»

[336] Buffon, ib., supplйment, II, 513; Йpoques de la nature, IV, 65, 167. D’aprиs ses expйriences sur le refroidissement d’un boulet, il йtablit les pйriodes suivantes. Depuis la fluiditй ardente de la planиte jusqu’а la chute des eaux vaporisйes, trente-cinq mille ans. Depuis le commencement de la vie jusqu’а l’йtat actuel, quarante mille ans. Depuis l’йtat actuel jusqu’а la congйlation totale et l’extinction de la vie, quatre-vingt-treize mille ans. Au reste, il ne donne ces chiffres que comme des minima. On pense aujourd’hui qu’ils sont beaucoup trop faibles.

[337] Buffon, ib., I, 12: «La premiиre vйritй qui sort de cet examen sйrieux de la nature est une vйritй peut-кtre humiliante pour l’homme, c’est qu’il doit se ranger lui-mкme dans la classe des animaux.»

[338] Voltaire, Philosophie, Du principe d’action: «Que tous les кtres, sans exception, sont soumis а des lois invariables.»

[339] Essai sur les mњurs, chap. CXLVII, rйsumй. «Un lecteur sage s’apercevra aisйment qu’il ne doit croire que les grands йvйnements qui ont quelque vraisemblance, et regarder en pitiй toutes les fables dont le fanatisme, l’esprit romanesque, la crйdulitй ont chargй dans tous les temps la scиne du monde.»

[340] Traitй de mйtaphysique, chap. I. «Descendu sur ce petit amas de boue et n’ayant pas plus de notion de l’homme que l’homme n’en a des habitants de Mars et de Jupiter, je dйbarque sur les cфtes de l’ocйan dans le pays de la Cafrerie, et d’abord je me mets а chercher un homme. Je vois des singes, des йlйphants et des nиgres qui me semblent tous avoir quelque lueur d’une raison imparfaite, etc.» — On voit ici trиs nettement et en exercice la mйthode nouvelle.

[341] Introduction а l’Essai sur les mњurs: Des sauvages. — Buffon, Йpoques de la nature, septiиme йpoque. Sur l’amйlioration des espиces utiles, il йnonce d’avance les idйes de Darwin.

[342] Remarques de l’Essai sur les mњurs: «On peut parler de ce peuple en thйologie, mais il mйrite peu de place en histoire.» — Entretiens entre A, B, C, 7 e entretien.

[343] Franklin dйfinissait l’homme: «un animal qui fait des outils».

[344] Condorcet, Esquisse d’un tableau historique des progrиs de l’esprit humain.

[345] Esprit des Lois, prйface: «J’ai d’abord examinй les hommes et j’ai cru que, dans cette infinie diversitй de lois et de mњurs, ils n’йtaient pas uniquement conduits par leurs fantaisies. J’ai posй les principes et j’ai vu les cas particuliers s’y plier comme d’eux-mкmes, les histoires de toutes les nations n’en кtre que les suites, et chaque loi particuliиre liйe а une autre loi ou dйpendre d’une autre plus gйnйrale.»

 

[346] Pinel (1791), Esquirol (1838), sur les maladies mentales, — Prochaska, Le Gallois (1812), puis Flourens pour les vivisections, — Hartley et James Mill, а la fin du dix-huitiиme siиcle, suivent en psychologie la mкme voie que Condillac; aujourd’hui toute la psychologie contemporaine y est rentrйe. (Wundt, Helmholtz, Fechner en Allemagne, Bain, Stuart Mill, Herbert Spencer, Carpenter en Angleterre.)

 

[347] Condillac, passim, et notamment dans ses deux derniers ouvrages, la Logique et la Langue des calculs.

[348] Voltaire, Dictionnaire philosophique, article Langues. «De toutes les langues de l’Europe, la franзaise doit кtre la plus gйnйrale, parce qu’elle est la plus propre а la conversation. Elle a pris son caractиre dans celui du peuple qui la parle. Les Franзais ont йtй, depuis plus de cent cinquante ans, le peuple qui a le plus connu la sociйtй et qui en a le premier йcartй toute gкne... C’est une monnaie plus courante que les autres, quand mкme elle manquerait de poids.»

[349] Descartes, йd. Cousin, t. XI, 333, 340; I, 121. Descartes dйprime «les simples connaissances qui s’acquiиrent sans le secours du raisonnement, telles que les langues, l’histoire, la gйographie, et en gйnйral tout ce qui ne dйpend que de l’expйrience... Il n’est pas plus du devoir d’un honnкte homme de savoir le grec et le latin que le langage suisse et le bas-breton, ni l’histoire de l’empire romano-germanique que celle du plus petit Йtat qui se trouve en Europe».

[350] Moliиre, les Femmes savantes et la Critique de l’Ecole des femmes. Rфles de Dorante en face de Lysidas et de Clitandre en face de Trissotin.

[351] Le docte Huet (1630-1721), qui en йtait restй au goыt du seiziиme siиcle, dйcrit ce changement trиs bien et а son point de vue. «Quand je suis entrй dans le monde des lettres, elles йtaient encore florissantes; de grands personnages en soutenaient la gloire. J’ai vu les lettres dйcliner et tomber enfin dans une dйcadence presque entiиre. Car je ne connais presque personne aujourd’hui qu’on puisse vйritablement appeler savant.» — Du Cange, quelques bйnйdictins comme Mabillon, plus tard l’acadйmicien Frйret, Brйquigny, le prйsident Bouhier, а Dijon, bref les vrais йrudits, restent sans influence.

[352] Nicole, Њuvres morales, second traitй de la charitй et de l’amour-propre, 142.

[353] Voltaire, Dialogues, L’intendant des menus et l’abbй Grizel [‘troupeau’], 129.

[354] Maury ajoutait avec sa brutalitй habituelle: «А l’Acadйmie franзaise, nous regardions les membres de celle des Sciences comme nos valets». — Ces valets йtaient alors Lavoisier, Fourcroy, Lagrange, Laplace, etc. (Rйcit du comte Joseph de Maistre citй par Sainte-Beuve, Causeries du lundi, IV,283.)

[355] Vaugelas, Remarques sur la langue franзaise: «C’ est la faзon de parler de la plus saine partie de la cour conformйment а la faзon d’йcrire de la plus saine partie des auteurs du temps... Il vaut mieux consulter les femmes et ceux qui n’ont point йtudiй que ceux qui sont bien savants en la langue grecque et en la latine.»

[356] Une des causes de la chute et de la dйfaveur du marquis d’Argenson, au dix-huitiиme siиcle, fut l’habitude qu’il avait d’employer ces sortes de locutions.

[357] Vaugelas, ib. «Bien que nous ayons retranchй la moitiй de ses phrases et de ses mots, nous ne laissons pas de trouver dans l’autre moitiй presque toutes les richesses dont nous nous vantons et dont nous faisons parade.» — Comparez le lexique de deux ou trois йcrivains du seiziиme siиcle et de deux ou trois йcrivains du dix-septiиme. J’essaye de donner ici en abrйgй les rйsultats de la comparaison; si on la fait, la plume а la main, sur cent pages de deux textes, on sera йtonnй de la diffйrence. Prendre pour exemple deux йcrivains du mкme genre et de second ordre, Charron et Nicole.

 

[358] Par exemple, l’article Ignorance dans le Dictionnaire philosophique.

[359] Laharpe, Cours de littйrature, йd. Didot, II, 142.

[360] Pour prendre un exemple au hasard, je trouve dans l’Optimiste (1788), de Colin d’Harleville, l’indication suivante: «La scиne reprйsente un bosquet rempli d’arbres odorifйrants.» — Il eыt йtй contraire а l’esprit classique de dire quels йtaient ces arbres, lilas, tilleuls, aubйpines, etc. — De mкme dans les paysages peints, les arbres ne sont d’aucune espиce connue: ce sont des arbres en gйnйral.

 

[361] Voir dans le Lycйe de Laharpe, aprиs l’analyse de chaque piиce, les remarques de dйtail sur le style.

[362] Omission des pronoms je, il, nous, vous, ils, des articles le, la, les, du verbe et notamment du verbe est. — Quant aux transpositions, il suffit de lire une page de Rabelais, Amyot ou Montaigne, pour voir combien alors elles йtaient nombreuses et variйes.

[363] Vaugelas, ib. «Il n’y a pas de langue qui soit plus ennemie des йquivoques et de toutes sortes d’obscuritйs.»

[364] Voir les principaux romans du dix-septiиme siиcle, le Roman bourgeois de Furetiиre, la Princesse de Clиves parMme de la Fayette, la Clйlie de Mlle de Scudйry, et mкme le Roman comique de Scarron. — Voir les lettres de Balzac, de Voiture et de leurs correspondants, le Rйcit des grands jours d’Auvergne par Flйchier, etc. Sur le caractиre oratoire de ce style, cf. Sainte-Beuve, Port-Royal, 2e йd., I, 515.

 

[365] Voltaire, Essai sur le poиme йpique [‘lйgиre’]. «Notre nation, regardйe comme si lйgиre par les йtrangers, est de toutes les nations la plus sage, la plume а la main. La mйthode est la qualitй dominante de nos йcrivains.»

[366] Les њuvres de Milton contiennent environ 8 000 mots. «Shakespeare, chez qui la variйtй de l’expression est probablement plus grande que dans tout autre йcrivain de quelque langue que ce soit, a composй toutes ses piиces avec 15 000 mots environ.» (Max Mьller, Lectures on the science of language, I,309.) Il serait curieux d’йtablir en regard le compte si restreint du vocabulaire de Racine. Celui des romans de Mlle de Scudйry est extrкmement limitй. Dans le plus beau roman du dix-septiиme siиcle, la Princesse de Clиves, le nombre des mots est rйduit au minimum. – Le Dictionnaire de l’ancienne Acadйmie franзaise contient 29 712mots; le Thesaurus grec de H. Estienne environ 150 000.

[367] Comparez les traductions de la Bible par M. de Sacy et par Luther, celles d’Homиre par M. Dacier, Bitaubй, etc., et par Leconte de Lisle, celles d’Hйrodote par Larcher et parCourier, les Contes populaires de Perrault et ceux de Grimm, etc.

[368] Racine, Discours acadйmique pour la rйception de Thomas Corneille: «Dans ce chaos du poиme dramatique, votre illustre frиre fit voir sur la scиne la raison, mais la raison accompagnйe de toute la pompe et de tous les ornements dont notre langue est capable.»

[369] Voltaire, Essai sur le poиme йpique [‘polies,’], 290. «Il faut avouer qu’il est plus difficile а un Franзais qu’а un autre de faire un poиme йpique... Oserai-je l’avouer? C’est que, de toutes les nations polies, la nфtre est la moins poйtique. Les ouvrages en vers qui sont le plus а la mode en France sont les piиces de thйвtre; ces piиces doivent кtre йcrites dans un style naturel qui approche de la conversation.»

[370] Sauf dans les Pensйes de Pascal, simples notes griffonnйes par un chrйtien exaltй et malade, et qui certainement ne seraient pas restйes les mкmes dans le livre imprimй et complet.

[371] Voir, au Cabinet des Estampes, les costumes peints des principaux personnages du thйвtre au milieu du dix-huitiиme siиcle. — Rien de plus contraire а l’esprit du thйвtre classique que de jouer, comme on le fait aujourd’hui, Britannicus, Esther, avec des costumes et un dйcor exact, tirйs des derniиres fouilles de Pompйi et de Ninive.

[372] Les rфles de moraliste et de raisonneur, Clйante (Tartufe), Ariste (Femmes savantes), Chrysale (Йcole des femmes), etc. La discussion entre les deux frиres de dona Elvire (Festin de Pierre, III, 5). Le discours d’Ergaste dans l’Йcole des maris. Celui d’Eliante imitй de Lucrиce dans le Misanthrope (II,5). Les portraits par Dorine, dans le Tartufe, I,1. — Le portrait de l’hypocrite par don Juan (Festin de Pierre, V, 2).

[373] Rфles d’Harpagon et d’Amolphe.

[374] On le voit pour Tartufe, mais par un mot de Dorine et non directement. Cf. dans Shakespeare les rфles de Coriolan, Hotspur, Falstaff, Othello, Clйopвtre, etc.

[375] Balzac passait des journйes а lire l’ Almanach des cent mille adresses et courait en fiacre pendant des aprиs-midi, regardant toutes les enseignes, afin de trouver le nom propre de son personnage. Ce seul petit dйtail montre la diffйrence des deux conceptions de l’homme.

[376] «Il n’y a plus aujourd’hui de Franзais, d’Allemands, d’Espagnols, d’Anglais mкme, quoique l’on dise; il n’y a plus que des Europйens. Tous ont les mкmes goыts, les mкmes passions, les mкmes mњurs, parce qu’aucun n’a reзu de forme nationale par une institution particuliиre.» (Rousseau, Sur le gouvernement de Pologne, 170.)

[377] Avant 1750, on en trouve quelque chose dans Gil Blas et dans Marianne (Mme Dufour la lingиre et sa boutique). — Par malheur le travestissement espagnol empкche les romans de Lesage d’кtre aussi instructifs qu’il le faudrait.

[378] On rencontre de bons dйtails dans les petits contes de Diderot, par exemple dans les Deux Amis de Bourbonne. Mais ailleurs, notamment dans la Religieuse, il est homme de parti et donne une impression fausse.

 

[379] «Pour atteindre а la vйritй, il suffit de se rendre attentif aux idйes claires que chacun trouve en lui-mкme.» (Malebranche, Recherche de la vйritй, liv. I, ch. I.) – «Ces longues chaоnes de raisons, toutes simples et faciles, dont les gйomиtres ont coutume de se servir pour parvenir а leurs plus difficiles dйmonstrations, m’avaient donnй occasion de m’imaginer que toutes les choses qui peuvent tomber sous la connaissance des hommes s’entresuivent de mкme.» (Descartes, Discours de la mйthode, I, 142.) – Audix-septiиme siиcle, on construit a priori avec des idйes, au dix-huitiиme siиcle avec des sensations, mais toujours par le mкme procйdй, qui est celui des mathйmatiques et qui s’йtale tout entier dans l’ Йthique de Spinosa.


Дата добавления: 2015-09-30; просмотров: 26 | Нарушение авторских прав







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