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Chapitre X. La Reine Marguerite

Chapitre XXIX. Le Premier Avancement | Chapitre XXX. Un ambitieux | Chapitre premier Les Plaisirs de la campagne | Chapitre II. Entrйe dans le monde | Chapitre III. Les Premiers pas | Chapitre IV. L’Hфtel de La Mole | Chapitre V. La Sensibilitй et une grande Dame dйvote | Chapitre VI Maniиre de prononcer | Chapitre VII. Une attaque de goutte | Chapitre VIII. Quelle est la dйcoration qui distingue ? |


Читайте также:
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  2. Chapitre II Les camarades
  3. Chapitre II. Entrйe dans le monde
  4. Chapitre II. Un maire
  5. Chapitre III L’Avion
  6. Chapitre III. Le Bien des pauvres
  7. Chapitre III. Les Premiers pas

 

Amour! dans quelle folie ne parviens-tu pas а nous faire trouver du plaisir?

 

Lettres d’une RELIGIEUSE PORTUGAISE.

 

Julien relut ses lettres. Quand la cloche du dоner se fit entendre: Combien je dois avoir йtй ridicule aux yeux de cette poupйe parisienne! se dit-il; quelle folie de lui dire rйellement ce а quoi je pensais! Mais peut-кtre folie pas si grande. La vйritй dans cette occasion йtait digne de moi.

 

Pourquoi aussi venir m’interroger sur des choses intimes! Cette question est indiscrиte de sa part. Elle a manquй d’usage. Mes pensйes sur Danton ne font point partie du service pour lequel son pиre me paye.

 

En arrivant dans la salle а manger, Julien fut distrait de son humeur par le grand deuil de Mlle de La Mole, qui le frappa d’autant plus qu’aucune autre personne de la famille n’йtait en noir.

 

Aprиs dоner, il se trouva tout а fait dйbarrassй de l’accиs d’enthousiasme qui l’avait obsйdй toute la journйe. Par bonheur, l’acadйmicien qui savait le latin йtait de ce dоner. Voilа l’homme qui se moquera le moins de moi, se dit Julien, si, comme je le prйsume, ma question sur le deuil de Mlle de La Mole est une gaucherie.

 

Mathilde le regardait avec une expression singuliиre. Voilа bien la coquetterie des femmes de ce pays telle que Mme de Rкnal me l’avait peinte, se dit Julien. Je n’ai pas йtй aimable pour elle ce matin, je n’ai pas cйdй а la fantaisie qu’elle avait de causer. J’en augmente de prix а ses yeux. Sans doute le diable n’y perd rien. Plus tard, sa hauteur dйdaigneuse saura bien se venger. Je la mets а pis faire. Quelle diffйrence avec ce que j’ai perdu! Quel naturel charmant! Quelle naпvetй! Je savais ses pensйes avant elle; je les voyais naоtre; je n’avais pour antagoniste, dans son cњur, que la peur de la mort de ses enfants; c’йtait une affection raisonnable et naturelle, aimable mкme pour moi qui en souffrais. J’ai йtй un sot. Les idйes que je me faisais de Paris m’ont empкchй d’apprйcier cette femme sublime.

 

Quelle diffйrence, grand Dieu! Et qu’est-ce que je trouve ici? De la vanitй sиche et hautaine, toutes les nuances de l’amour-propre et rien de plus.

 

On se levait de table. Ne laissons pas engager mon acadйmicien, se dit Julien. Il s’approcha de lui comme on passait au jardin, prit un air doux et soumis, et partagea sa fureur contre le succиs d’Hernani.

 

– Si nous йtions encore au temps des lettres de cachet!… dit-il.

 

– Alors il n’eыt pas osй, s’йcria l’acadйmicien avec un geste а la Talma.

 

А propos d’une fleur, Julien cita quelques mots des Gйorgiques de Virgile, et trouva que rien n’йtait йgal aux vers de l’abbй Delille. En un mot, il flatta l’acadйmicien de toutes les faзons. Aprиs quoi, de l’air le plus indiffйrent:

 

– Je suppose, lui dit-il, que Mlle de La Mole a hйritй de quelque oncle dont elle porte le deuil.

 

– Quoi! vous кtes de la maison, dit l’acadйmicien en s’arrкtant tout court, et vous ne savez pas sa folie? Au fait, il est йtrange que sa mиre lui permette de telles choses; mais entre nous, ce n’est pas prйcisйment par la force du caractиre qu’on brille dans cette maison. Mlle Mathilde en a pour eux tous, et les mиne. C’est aujourd’hui le 30 avril! Et l’acadйmicien s’arrкta en regardant Julien d’un air fin. Julien sourit de l’air le plus spirituel qu’il put.

 

Quel rapport peut-il y avoir entre mener toute une maison, porter une robe noire et le 30 avril? se disait-il. Il faut que je sois encore plus gauche que je ne le pensais.

 

– Je vous avouerai…, dit-il а l’acadйmicien, et son њil continuait а interroger.

 

– Faisons un tour de jardin, dit l’acadйmicien, entrevoyant avec ravissement l’occasion de faire une longue narration йlйgante. Quoi! Est-il bien possible que vous ne sachiez pas ce qui s’est passй le 30 avril 1574.

 

– Et oщ, dit Julien йtonnй.

 

– En place de Grиve.

 

Julien йtait si йtonnй, que ce mot ne le mit pas au fait. La curiositй, l’attente d’un intйrкt tragique, si en rapport avec son caractиre, lui donnaient ces yeux brillants qu’un narrateur aime tant а voir chez la personne qui l’йcoute. L’acadйmicien, ravi de trouver une oreille vierge, raconta longuement а Julien comme quoi, le 30 avril 1574, le plus joli garзon de son siиcle, Boniface de La Mole, et Annibal de Coconasso, gentilhomme piйmontais, son ami, avaient eu la tкte tranchйe en place de Grиve. La Mole йtait l’amant adorй de la reine Marguerite de Navarre; et remarquez, ajouta l’acadйmicien, que Mlle de La Mole s’appelle Mathilde-Marguerite. La Mole йtait en mкme temps le favori du duc d’Alenзon et l’intime ami du roi de Navarre, depuis Henri IV, mari de sa maоtresse. Le jour du mardi gras de cette annйe 1574, la cour se trouvait а Saint-Germain avec le pauvre roi Charles IX, qui s’en allait mourant. La Mole voulut enlever les princes ses amis, que la reine Catherine de Mйdicis retenait comme prisonniers а la cour. Il fit avancer deux cents chevaux sous les murs de Saint-Germain, le duc d’Alenзon eut peur, et La Mole fut jetй au bourreau.

 

Mais ce qui touche Mlle Mathilde, ce qu’elle m’a avouй elle-mкme, il y a sept а huit ans, quand elle en avait douze, car c’est une tкte, une tкte!… Et l’acadйmicien leva les yeux au ciel. Ce qui l’a frappйe dans cette catastrophe politique, c’est que la reine Marguerite de Navarre, cachйe dans une maison de la place de Grиve, osa faire demander au bourreau la tкte de son amant. Et la nuit suivante, а minuit, elle prit cette tкte dans sa voiture, et alla l’enterrer elle-mкme dans une chapelle situйe au pied de la colline de Montmartre.

 

– Est-il possible? s’йcria Julien touchй.

 

– Mlle Mathilde mйprise son frиre, parce que, comme vous le voyez, il ne songe nullement а toute cette histoire ancienne, et ne prend point le deuil le 30 avril. C’est depuis ce fameux supplice, et pour rappeler l’amitiй intime de La Mole pour Coconasso, lequel Coconasso, comme un Italien qu’il йtait, s’appelait Annibal, que tous les hommes de cette famille portent ce nom. Et, ajouta l’acadйmicien en baissant la voix, ce Coconasso fut, au dire de Charles IX lui-mкme, l’un des plus cruels assassins du 24 aoыt 1572. Mais comment est-il possible, mon cher Sorel, que vous ignoriez ces choses, vous, commensal de cette maison?

 

– Voilа donc pourquoi, deux fois а dоner, Mlle de La Mole a appelй son frиre Annibal. Je croyais avoir mal entendu.

 

– C’йtait un reproche. Il est йtrange que la marquise souffre de telles folies… Le mari de cette grande fille en verra de belles!

 

Ce mot fut suivi de cinq ou six phrases satiriques. La joie et l’intimitй qui brillaient dans les yeux de l’acadйmicien choquиrent Julien. Nous voici deux domestiques occupйs а mйdire de leurs maоtres, pensa-t-il. Mais rien ne doit m’йtonner de la part de cet homme d’acadйmie.

 

Un jour, Julien l’avait surpris aux genoux de la marquise de La Mole; il lui demandait une recette de tabac pour un neveu de province. Le soir, une petite femme de chambre de Mlle de La Mole, qui faisait la cour а Julien, comme jadis Йlisa, lui donna cette idйe que le deuil de sa maоtresse n’йtait point pris pour attirer les regards. Cette bizarrerie tenait au fond de son caractиre. Elle aimait rйellement ce La Mole, amant aimй de la reine la plus spirituelle de son siиcle, et qui mourut pour avoir voulu rendre la libertй а ses amis. Et quels amis! Le premier prince du sang et Henri IV.

 

Accoutumй au naturel parfait qui brillait dans toute la conduite de Mme de Rкnal, Julien ne voyait qu’affectation dans toutes les femmes de Paris; et pour peu qu’il fыt disposй а la tristesse, ne trouvait rien а leur dire. Mlle de La Mole fit exception.

 

Il commenзait а ne plus prendre pour de la sйcheresse de cњur le genre de beautй qui tient а la noblesse du maintien. Il eut de longues conversations avec Mlle de La Mole, qui, quelquefois, aprиs dоner, se promenait avec lui dans le jardin, le long des fenкtres ouvertes du salon. Elle lui dit un jour qu’elle lisait l’histoire de d’Aubignй et Brantфme. Singuliиre lecture, pensa Julien; et la marquise ne lui permet pas de lire les romans de Walter Scott!

 

Un jour elle lui raconta, avec ces yeux brillants de plaisir qui prouvent la sincйritй de l’admiration, ce trait d’une jeune femme du rиgne de Henri III, qu’elle venait de lire dans les Mйmoires de l’Йtoile: trouvant son mari infidиle, elle le poignarda.

 

L’amour-propre de Julien йtait flattй. Une personne environnйe de tant de respects, et qui, au dire de l’acadйmicien, menait toute la maison, daignait lui parler d’un air qui pouvait presque ressembler а de l’amitiй.

 

Je m’йtais trompй, pensa bientфt Julien; ce n’est pas de la familiaritй, je ne suis qu’un confident de tragйdie, c’est le besoin de parler. Je passe pour savant dans cette famille. Je m’en vais lire Brantфme, d’Aubignй, l’Йtoile. Je pourrai contester quelques-unes des anecdotes dont me parle Mlle de La Mole. Je veux sortir de ce rфle de confident passif.

 

Peu а peu ses conversations avec cette jeune fille, d’un maintien si imposant et en mкme temps si aisй, devinrent plus intйressantes. Il oubliait son triste rфle de plйbйien rйvoltй. Il la trouvait savante, et mкme raisonnable. Ses opinions dans le jardin йtaient bien diffйrentes de celles qu’elle avouait au salon. Quelquefois elle avait avec lui un enthousiasme et une franchise qui formaient un contraste parfait avec sa maniиre d’кtre ordinaire, si altiиre et si froide.

 

Les guerres de la Ligue sont les temps hйroпques de la France, lui disait-elle un jour, avec des yeux йtincelants de gйnie et d’enthousiasme. Alors chacun se battait pour obtenir une certaine chose qu’il dйsirait, pour faire triompher son parti, et non pas pour gagner platement une croix comme du temps de votre empereur. Convenez qu’il y avait moins d’йgoпsme et de petitesse. J’aime ce siиcle.

 

– Et Boniface de La Mole en fut le hйros, lui dit-il.

 

– Du moins, il fut aimй comme peut-кtre il est doux de l’кtre. Quelle femme actuellement vivante n’aurait horreur de toucher а la tкte de son amant dйcapitй?

 

Mme de La Mole appela sa fille. L’hypocrisie, pour кtre utile, doit se cacher; et Julien, comme on voit, avait fait а Mlle de La Mole une demi-confidence sur son admiration pour Napolйon.

 

Voilа l’immense avantage qu’ils ont sur nous, se dit Julien, restй seul au jardin. L’histoire de leurs aпeux les йlиve au-dessus des sentiments vulgaires, et ils n’ont pas toujours а songer а leur subsistance! Quelle misиre! ajoutait-il avec amertume, je suis indigne de raisonner sur ces grands intйrкts. Ma vie n’est qu’une suite d’hypocrisies, parce que je n’ai pas mille francs de rente pour acheter du pain.

 

– А quoi rкvez-vous lа, Monsieur? lui dit Mathilde, qui revenait en courant.

 

Julien йtait las de se mйpriser. Par orgueil, il dit franchement sa pensйe. Il rougit beaucoup en parlant de sa pauvretй а une personne aussi riche. Il chercha а bien exprimer par son ton fier qu’il ne demandait rien. Jamais il n’avait semblй aussi joli а Mathilde; elle lui trouva une expression de sensibilitй et de franchise qui souvent lui manquait.

 

А moins d’un mois de lа, Julien se promenait pensif dans le jardin de l’hфtel de La Mole; mais sa figure n’avait plus la duretй et la roguerie philosophique qu’y imprimait le sentiment continu de son infйrioritй. Il venait de reconduire jusqu’а la porte du salon Mlle de La Mole, qui prйtendait s’кtre fait mal au pied en courant avec son frиre.

 

Elle s’est appuyйe sur mon bras d’une faзon bien singuliиre! se disait Julien. Suis-je un fat, ou serait-il vrai qu’elle a du goыt pour moi? Elle m’йcoute d’un air si doux, mкme quand je lui avoue toutes les souffrances de mon orgueil! Elle qui a tant de fiertй avec tout le monde! On serait bien йtonnй au salon si on lui voyait cette physionomie. Trиs certainement, cet air doux et bon, elle ne l’a avec personne.

 

Julien cherchait а ne pas s’exagйrer cette singuliиre amitiй. Il la comparait lui-mкme а un commerce armй. Chaque jour en se retrouvant, avant de reprendre le ton presque intime de la veille, on se demandait presque: Serons-nous aujourd’hui amis ou ennemis? Julien avait compris que se laisser offenser impunйment une seule fois par cette fille si hautaine, c’йtait tout perdre. Si je dois me brouiller, ne vaut-il pas mieux que ce soit de prime abord, en dйfendant les justes droits de mon orgueil, qu’en repoussant les marques de mйpris dont serait bientфt suivi le moindre abandon de ce que je dois а ma dignitй personnelle?

 

Plusieurs fois, en des jours de mauvaise humeur, Mathilde essaya de prendre avec lui le ton d’une grande dame; elle mettait une rare finesse а ces tentatives, mais Julien les repoussait rudement.

 

Un jour il l’interrompit brusquement: Mademoiselle de La Mole a-t-elle quelque ordre а donner au secrйtaire de son pиre? lui dit-il; il doit йcouter ses ordres et les exйcuter avec respect; mais du reste, il n’a pas un mot а lui adresser. Il n’est point payй pour lui communiquer ses pensйes.

 

Cette maniиre d’кtre, et les singuliers doutes qu’avait Julien, firent disparaоtre l’ennui qu’il trouvait rйguliиrement dans ce salon si magnifique, mais oщ l’on avait peur de tout, et oщ il n’йtait convenable de plaisanter de rien.

 

Il serait plaisant qu’elle m’aimвt! Qu’elle m’aime ou non, continuait Julien, j’ai pour confidente intime une fille d’esprit, devant laquelle je vois trembler toute la maison, et plus que tous les autres le marquis de Croisenois. Ce jeune homme si poli, si doux, si brave, et qui rйunit tous les avantages de naissance et de fortune dont un seul me mettrait le cњur si а l’aise! Il en est amoureux fou, il doit l’йpouser. Que de lettres M. de La Mole m’a fait йcrire aux deux notaires pour arranger le contrat! Et moi qui me vois si subalterne la plume а la main, deux heures aprиs, ici dans le jardin, je triomphe de ce jeune homme si aimable: car enfin les prйfйrences sont frappantes, directes. Peut-кtre aussi elle hait en lui un mari futur. Elle a assez de hauteur pour cela. Et les bontйs qu’elle a pour moi, je les obtiens а titre de confident subalterne.

 

Mais non, ou je suis fou, ou elle me fait la cour; plus je me montre froid et respectueux avec elle, plus elle me recherche. Ceci pourrait кtre un parti pris, une affectation; mais je vois ses yeux s’animer quand je parais а l’improviste. Les femmes de Paris savent-elles feindre а ce point? Que m’importe! J’ai l’apparence pour moi, jouissons des apparences. Mon Dieu, qu’elle est belle! Que ses grands yeux bleus me plaisent, vus de prиs, et me regardant comme ils le font souvent! Quelle diffйrence de ce printemps-ci а celui de l’annйe passйe, quand je vivais malheureux et me soutenant а force de caractиre, au milieu de ces trois cents hypocrites mйchants et sales! J’йtais presque aussi mйchant qu’eux.

 

Dans les jours de mйfiance: Cette jeune fille se moque de moi, pensait Julien. Elle est d’accord avec son frиre pour me mystifier. Mais elle a l’air de tellement mйpriser le manque d’йnergie de ce frиre! Il est brave, et puis c’est tout, me dit-elle. Il n’a pas une pensйe qui ose s’йcarter de la mode. C’est toujours moi qui suis obligй de prendre sa dйfense. Une jeune fille de dix-neuf ans! А cet вge, peut-on кtre fidиle а chaque instant de la journйe а l’hypocrisie qu’on s’est prescrite?

 

D’un autre cфtй, quand Mlle de La Mole fixe sur moi ses grands yeux bleus avec une certaine expression singuliиre, toujours le comte Norbert s’йloigne. Ceci m’est suspect; ne devrait-il pas s’indigner de ce que sa sњur distingue un domestique de leur maison? Car j’ai entendu le duc de Chaulnes parler ainsi de moi. А ce souvenir la colиre remplaзait tout autre sentiment. Est-ce amour du vieux langage chez ce duc maniaque?

 

Eh bien, elle est jolie! continuait Julien avec des regards de tigre. Je l’aurai, je m’en irai ensuite, et malheur а qui me troublera dans ma fuite!

 

Cette idйe devint l’unique affaire de Julien; il ne pouvait plus penser а rien autre chose. Ses journйes passaient comme des heures.

 

А chaque instant, cherchant а s’occuper de quelque affaire sйrieuse, sa pensйe abandonnait tout, et il se rйveillait un quart d’heure aprиs, le cњur palpitant, la tкte troublйe, et rкvant а cette idйe: M’aime-t-elle?


Дата добавления: 2015-11-14; просмотров: 46 | Нарушение авторских прав


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