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Le français classique est marqué par une restrictioon notable dans l’emploi du subjonctif.

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C’est au XVII e s. que le subjonctif est supplanté complètement par le conditionnel et l’indicatif dans les propositions hypothétiques. Néanmoins, ce mode fut souvent employé dans les propositions simples pour exprimer l’ordre se rapportant à la 3 ième personne: Qu’on me l’ égorge tout à l’heure, qu’on me lui fasse griller les pieds, qu’on me le mette dans l’eau bouillante, et qu’on me le pende au plancher (Molière).

Il reste quelques vestiges de l’ancien emploi du subjonctif.

1. Le conditionnel passé deuxième forme qui n’est en réalité que le plus-que-parfait du subjontif.

2. L’imparfait du subjontif, correspondant au conditionnel présent ou à l’imparfait de l’indicatif après si, qu’on retrouve dans les locutions figées telles que: fût-il, eût-il, dût-il, fût-ce, ne fût-ce, etc.

Vu l’emploi quasi exclusif du subjonctif dans les propositions subordonnées, il est introduit partout, dans le paradigme et dans les propositions indépendantes, par la particule que.

L A S Y N T A X E

Le XVI e s. ayant créé une grande richesse des moyens d’expression grammaticale suivant les modèles des grands idiomes de l’antiquité, le grec et le latin, embarrasse le français de phrases lourdes et souvent ambiguës. La syntaxe du français demande à être normalisée, c’est à cela que consacrent leur activité les grammairiens et écrivains du XVII e s.

La normalisation touche en premier lieu la disposition des éléments des groupes syntaxiques exigeant la juxtaposition des termes dépendant les uns des autres: le déterminant et le nom, le verbe et l’adverbe, l’auxiliaire et le participe. Les infractions à la règle ne sont tolérées que dans la langue poétique. L’ordre des mots direct étant considéré comme naturel («ordo naturalis» en termes de la Grammaire de Port-Royal) se voit maintenu par les théoriciens et les écrivains de l’époque: l’ordre logique «sujet – prédicat – objet» correspond à la succession des termes grammaticaux de la proposition «nominatif – verbe – accusatif».

En plus, l’ordre des termes essentiels, tels le sujet, le complément direct-nom, l’attribut est désormais fixe pour une raison grammaticale: la fonction des termes de la proposition est déterminée uniquement par leur place par rapport au verbe.

L’ordre relativement libre, voire arbitraire dans le groupe syntaxique renfermant un adjectif et un nom que l’on peut observer en AF, se modifie progressivement depuis le MF pour aboutir à la règle de l’adjectif postposé.

Les tours lourds dus à l’imitation latine, tels les participes absolus, accusativus cum infinitivo, sont critiqués et bannis de la langue. Une autre construction datant de l’AF et très usitée à cette époque, appelée parfois présent ou imparfait périphrastique, se formait du présent ou de l’imparfait du verbe aller avec la forme en - ant: La sue mort l’i vait mult angoissant (Chanson de Roland, 22 32). Cette construction exprimait l’aspect duratif (au présent ou au passé) plutôt que la notion temporelle; elle disparaît aux XVI – XVII ss.

L’usage des écrivains du XVIII e s. ne montra pas de changements par rapport au XVII e s., mais la phrase s’allégea encore: elle se raccourcit et se simplifia; on délaissa les longues phrases guindées de Corneille. La phrase complexe est très répandue dans le français classique; la valeur des conjonctions est précisée voilà pourquoi l’emploi fréquent de plusieurs subordonnées dans une même phrase ne la rend pas ambiguë et n’embrouille pas son sens. Tout au contraire, une telle structure développée contribue à la clarté de l’expression de la pensée. Le nombre de conjonctions composées augmente toujours et est appelé à spécifier les relations de plus en plus complexes: pour peu que (condition), cependant que (temps), puisque (cause), quoique, encore que (opposition), etc.

Dans la question portant sur le prédicat on utulise beaucoup le tour interrogatif est-ce que, surtout en langage parlé.

La question indirecte est introduite régulièrement depuis le XVII e s. par ce que et ce qui, à la différence des siècles précédents où on se contentait de la conjonction que sans antécédent.

Depuis l’époque du français classique se développe l’emploi de ce qui, ce que, c’est…que pour mettre en relief les parties d’une phrase complexe.

C’est le français classique qui établit définitivement la structure de la proposition indépendante et le système riche et varié des phrases complexes qui sont utilisées en français moderne.


Дата добавления: 2015-08-03; просмотров: 98 | Нарушение авторских прав


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La régularisation des désinences des formes simples| LP XVI e s. Français classique

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