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Rêve et littérature

Anne Ducrey

Cours 1 (mercredi 8 octobre)

Rêve, utopie, et histoire

Réfléchir aux mots qui définissent le programme. Première séance consacrée à un temps de réflexion sur les mots, sur l’étymologie des termes.

 

Histoire de mots

En russe, il existe plusieurs possibilités pour traduire le mot rêve. Anne Ducrey n’a pas travaillé sur les connotations en russe.

Parcours sur l’histoire du mot rêve en français. Terme qui n’est pas traduit de la même manière en russe en fonction des connotations.

Ce qu’il faut comprendre c’est qu’on désigne ainsi une «activité mentale sollicitant plus ou moins l’imagination».

 

Etymologie

Que nous apprend l’étymologie du mot rêve? Apparition au XIIe siècle: rêver semble provenir d’une forme non attestée *esver: «vagabonder» => verbe de mouvement, signalant un déplacement aléatoire, sans but précis.

Jusqu’au XVIIe: sens qui s’impose comme un des sens majeurs pour rêver = délirer, dire des choses extravagantes. Rêve a étymologiquement partie liée avec la folie.

 

- XVIe siècle: apparition d’un des usages modernes du verbe rêver = être perdu dans des pensées vagues.>> rêverie

- A partir du XVIIe siècle: sens courant du mot rêver (apparition assez tardive, donc) = faire un rêve, un songe.

 

Sens extrêmement divers. Activité mentale n’est qu’un des sens parmi tous ceux que parcourt la racine du verbe rêver.

Au XIIIe: délire folie; à partir du XVIe: activité de l’esprit qui médite, qui réfléchit.

Cf Ronsard, Les Amours: «J’iray toujours et resvant et songeant».

Désormais difficile de distinguer de façon nette rêver et songer, rêve et songe.

 

Conclusion partielle:

Verbe rêver atteste d’un passage du négatif au positif. Il faudrait sûrement nuancer avec les emplois modernes du verbe. Mais au premier temps de son apparition, rêver = vagabonder, errer, délirer (négatif) >> progressivement apparaît l’idée d’une activité mentale mobilisant l’imagination.

 

Distinction marquant un sens positif et un sens péjoratif = rêverie vs rêvasserie. (XVIe) Suffixe –asse: péjoratif en français.

Rousseau, Les Rêveries d’un promeneur solitaire (1776-1778) témoignent d’un usage positif du terme rêverie.

Rêvasserie = activité stérile

 

Usages modernes (ceux qui s’imposent à partir du XVIIe siècle).

- Sc 1 acte I Polyeucte (1640) = «Voir en rêve». Installe dans la langue ce qui est l’usage le plus courant du verbe rêver.

- Parallèlement, à la même époque, apparition d’un second sens: désirer ardemment.

- Dernier sens, plus moderne (contemporain): ne pas travailler efficacement.

Songe

Terme apparu en 1155: même sens que «rêve».

1580: construction de l’imagination à l’état de veille (= durant la nuit). Rêve associé au régime diurne, songe associé à la nuit.

Mais choses pas aussi nettes: confusion fréquente des deux sens

Ex Montaigne, Essais: «Tantost je resve, tantost j’enregistre et dicte, en me promenant, mes songes que voici»: balancement de la phrase signale 2 activités qui se succèdent: 1ere activité laissée à l’imagination de l’écrivain; la seconde impliquant sa capacité à rédiger ce que son esprit a produit.

Distinction qui se dvp // entre le rêve (visions de jour) et songe (visions de nuit) n’est pas forcément ce qui s’impose sous la plume des auteurs. Il faut un peu de souplesse pour comprendre que songe c’est aussi parfois le rêve, 2 termes se superposent très fréquemment en français.

Rêve comme songe désigne une activité mentale sollicitant l’imagination, la fantaisie, parfois même jusqu’à la folie ou l’extravagance.

Critère discriminant nuit/jour n’est pas forcément pleinement pertinent.

 

Utopie

Mot latin utopia: lui même emprunté au grec. U+topos (préfixe négatif + endroit, région). Utopie = lieu qui n’existe pas.

- Thomas More, Utopia (1516). Ouvrage très vite traduit en français (1550)

- Premier usage en français apparaît dans le Pantagruel de français en 1532.

Au départ, Utopia a été le nom d’un pays imaginaire. Ensuite le nom est devenu un concept, puisqu’il a désigné une société politique idéale (ex Abbaye de Thélème, Gargantua, 1534).

Sens moderne est souvent péjoratif. Désigne qqch d’irréalisable, qui relève du domaine de la fantaisie ou de l’imaginaire, qqch qui contredit le principe de réalité.

Balancement du positif au négatif.

 

XXe siècle a multiplié les utopies en littérature: mais contre-utopies, ou dystopies. Particulièrement fécond dans le domaine de la science fiction et de l’anticipation.

 

Lux (Hugo): esquisse une utopie.

Mais utopies ne sont pas si fréquentes que ça en littérature.

 

 

Utopie telle que je vais l’employer pour parler de l’histoire, utopie se rapproche du rêve. Comme si elle n’était qu’une forme paroxystique du rêve. Sorte de forme idéale mais excessive, qui du coup ferait basculer ce rêve de perfection du côté de la dystopie.

 

Corpus constitué autour de textes parlant d’Histoire, d’événements historiques.

 

Hypothèse du cours: rêve et utopie partageraient une même capacité à mobiliser un imaginaire pour élaborer un projet de société, un projet politique.

Cf Châtiments

Et Merlin

+ projet de restauration politique que caresse l’Aiglon dans la pièce de Rostand.

 

Utopie telle que je la conçois (en prenant une certaine distance par rapport au sens historique du terme) est une forme particulière du rêve, une forme qui tend vers l’idéal, qui essaie de construire quelque chose de parfait. Utopie serait une sorte de sommet, d’acmé.

Paroxysme peut très vite devenir excessif (principe du très qui bascule dans le trop). Paroxysme entraîne svt une déception, un basculement vers la dystopie.

Perfection absolue peut très vite à la déception.

 

Idéal en matière d’histoire s’avère souvent décevant.

 

3 œuvres au programme n’ont en commun que de partager une écriture de l’histoire, un rêve d’histoire.

 

Rêve et littérature

Quels liens se sont tissés entre rêve et littérature? Promenade en littérature: parcourir qqes grands rêves dans la littérature occidentale, grands rêveurs parmi les écrivains.

 

· Bible multiplie les rêves et les songes.

Cf Joseph, Daniel, Jacob, Job… Il est plutôt question de songe et de vision que de rêve dans la Bible. Visions nocturnes ou représentations en plein jour.

Songes de Joseph dans les livres de la Genèse; ceux des Egyptiens que Joseph explique (Genèse); ceux de Daniel, Jacob etc. A quoi servent ces songes? Ils servent de médiation entre Dieu et les hommes. Songe est le lieu d’une révélation. Dieu révèle sa pensée ou sa volonté à l’homme auquel il se manifeste. Vision «apocalyptique» au sens étymologique du terme.

 

Cf Job, 33, verset 14-15

«Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, et l’on n’y prend point garde. Il parle par des songes, par des visions nocturnes, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, quand ils sont endormis sur leur couche»

 

ð régime nocturne du rêve (mais parfois, manifestation diurne).

 

Joël, 2, 28

Apparaît la notion de révélation: vision permettra d’annoncer une vérité nouvelle. «Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions»

 

Prophétiser: verbe qui ouvre le rêve sur une parole. Rêve a un caractère pragmatique, débouche sur des actions concrètes, songe sert la révélation. Sert l’instauration du royaume de Dieu. Possède un enjeu religieux.

 

· Dante, La Divine Comédie, début du XIVe siècle

Le personnage Dante qui effectue ce voyage dans les 3 lieux de l’au-delà (Enfer, Purgatoire, Paradis) le fait au cours de la semaine Sainte de l’an 1300 (date fictive que Dante l’écrivain a fixé pour son récit).

Voyage est présenté comme né d’un rêve, ou effectué au cours d’un rêve

Cf Chant I de l’Enfer: «Au milieu du chemin de notre vie, ayant quitté le chemin droit, je me trouvai dans une forêt obscure […]»

 

«Forêt obscure» [selva obscura]: métaphore pour désigner l’état de péché dans lequel se trouvait Dante. Etat de péché qui a incité Béatrice, la femme qu’il aimait, à lui faire voir les lieux infernaux, puis le purgatoire, puis les lieux de l’éternité bienheureuse, pour l’inviter à se convertir, et transmettre cette nécessité à ses contemporains.

Expression désigne également cette ignorance, cet état intermédiaire entre la vie éveillée, consciente, et le rêve produit par le sommeil qui lui a permis d’effectuer ce voyage extraordinaire dans les trois lieux de l’au-delà chrétien.

Texte n’emploi pas le mot rêve, ni le mot songe, mais expression «forêt obscure» vient désigner ce lieu intermédiaire permettant de franchir le cap de la vie éveillée.

 

«Comment j’y entrai [=dans l’Enfer], je ne le saurais dire, tant j’étais plein de sommeil quand j’abandonnai la vraie voie..»

Texte suggère ici l’existence d’un rêve qui servirait de cadre, de contexte à ce voyage. Divine Comédie est l’œuvre majeure de ce que l’on a appelé au Moyen-Âge la littérature de visions.

Genre né de l’histoire de la mort et de la résurrection du Christ (Christ serait descendu aux Enfers et le 3e jour est ressuscité des morts = Christ a effectué un voyage en Enfer, il a parcouru les lieux de l’au-delà avant d’apparaître en résurrection. A l’issue des Evangiles s’est dvp un ensemble de textes dans les Evangiles apocryphes et des textes religieux qui vont également raconter les lieux de l’au-delà: ex Visions de St Thomas, de Bonnellus…) = comment se représente-t-on l’au-delà?

Idem dans l’Islam: voyage de Mahomet (texte de l’Echelle).

 

Divine Comédie vient parachever cette littérature en proposant la version la plus parfaite, la plus maîtrisée de cette représentation. Châtiments de VH reprennent une partie de la structure d’ensemble de la Divine comédie = construction signifiante.

Divine Comédie: Architecture chiffrée: utilisation kabbalistique du nombre. 3 lieux de l’au-delà: Enfer, Purgatoire, Paradis. 100 chants. (1 chant d’introduction, 33 chants / livre)

Chacun de ces 3 lieux est lui-même subdivisé en 9 sous-espaces [=3x3]: 9 cercles en Enfer, 9 terrasses au Purgatoire, 9 ciels au Paradis.

Ecrit en tercets (3); jeu rimique: «jeu de la tierce rime» => représentation Sainte Trinité. Dieu Unique en 3 personnes.

Dante (personnage) a 3 guides = Virgile, Béatrice, Saint Bernard dans son voyage aux Enfers.

 

Victor Hugo lui reprend l’idée d’une épopée de la lumière. Comme Dante le voyageur, son recueil parcourt tout le trajet de la lumière. Il naît dans l’obscurité (Nox) => aboutit à Lux.

 

Chez Shakespeare aussi, littérature de rêve. Hamlet est un grand rêveur. A Midsummer Night Dream (Songe d’une nuit d’été), La Tempête (The Tempest)

Cf Tempête, IV, sc 1: «Nous sommes faits de l’étoffe dont les rêves sont faits, et notre petite vie est cerclée de sommeil» (We are such stuff as dreams are made on, and our little life is rounded with a sleep).

 

Cf Calderon, La vie est un songe; Cervantès, Don Quichotte.

Littérature occidentale peut se lire ou se relire à travers ces rêves qu’elle mentionne.

 

Cf Albert Béguin, L’âme romantique et les rêves [1938] = marque que le rêve est le lien organique entre des auteurs très différents des uns et des autres (Kleist, Novalis, Hoffmann, Nerval…) Il est le premier à avoir mis en évidence cette importance du rêve à l’époque romantique.

 

Nerval: Aurélia ou le rêve et la vie (1855).

Incipit: «Le Rêve est une seconde vie. Je n’ai pu percer sans frémir ces portes d’ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort, un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l’instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l’œuvre de l’existence. C’est un souterrain vague qui s’éclaire peu à peu, et où se dégagent de l’ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes. Puis le tableau se forme, une clarté nouvelle illumine et fait jouer ces apparitions bizarres: le monde des Esprits s’ouvre pour nous.»

 

Incipit extrêmement important: renvoie à l’ Odyssée, à l’ Enéide + textes philosophiques.

 

Autre extrait d’ Aurélia: «Swedenborg appelait ces visions memorabilia. Il les devait à la rêverie plus souvent qu’au sommeil; L’Âne d’or d’Apulée, La Divine Comédie de Dante, sont les modèles poétiques de ces études de l’âme humaine. Je vais essayer, à leur exemple, de transcrires les impressions d’une longue maladie»

Il s’agit par le rêve de garder trace. Rapport du rêve et de la mémoire. Renoue aussi avec un des sens du mot rêve = rapport rêve et folie. Motifs liés à la folie. Nerval travaille autour de ce motif du rêve dont il fait un motif matriciel, fondamental. Rêve associé à la folie, mais aussi à la vie elle-même, et notamment à la vision et à l’imagination.

 

Réactualisation chez Nerval de tous les sens que nous avons parcouru quand nous avons évoqué l’histoire du mot. Nerval reprend en les superposant, en les faisant se compléter, le rêve et la vie. 2 termes déjà associés (de manière programmatique) dans le sous-titre du texte (Aurélia ou le rêve et la vie)

 

Rêve marqué en termes de passage. Rêve marqué par des portes: motif du seuil. Le rêve est un second état, un autre monde marqué par un seuil. «Portes d’ivoire ou de corne» = on rencontre ces portes dans l’Odyssée et dans l’Eneide (chant VI, chant où Enée la Sybille de Cume qui l’invite à se rendre en Enfer pour apprendre son avenir: nekuia).

Rêve est le lieu d’un autre monde, différent de celui que le vivant connaît.

 

Temporalité spécifique du passage dans le rêve: ce n’est pas un passage immédiat, c’est un passage qui relève de la mort.

«Les premiers instants du sommeil sont l’image de la mort» => sommeil comme petite mort.

 

Rêve est pour Nerval une autre forme de l’existence: il découvre son être sous une autre forme. Pb qui tient à la fois à sa biographie et à la fiction qu’il raconte dans Aurélia: le rêve survit au sommeil, subsiste après la nuit = en vient à altérer la perception, il confine à la folie.

 

La conséquence qu’éprouve le narrateur d’Aurélia (mais aussi conséquence éprouvé par Nerval), c’est que le rêveur se trouve mis à l’écart des hommes, ostracisé par sa folie, une folie qui si on la pense en termes de rêve offre un état supérieur à celui de la raison.

Pour Nerval, le rêve est le lieu d’une révélation: c’est le lieu où la raison, enfin estompée dans son côté restrictif, permet à l’imagination de construire une autre vérité, une autre réalité. Raison, conscience est bornée: elle est prisonnière de ces cadres et d’un système préétabli. Rêve qui en est le produit ou la manifestation est au contraire exaltant.

 

Cf aussi toute la tradition idéaliste (allemande et française). Le rêve est non seulement le lieu d’une dimension initiatique, mais il associe aussi la vision et la parole. Permet de délivrer un message = dimension apocalyptique (au sens étymologique: «révélation»).

 

 

· Maeterlinck, L’Oiseau Bleu. Pièce rédigée en 1905, mise en scène en 1908. Pièce qui a fait date, qui a fait de Maeterlinck un auteur connu internationalement. A contribué à créer la dramaturgie moderne = nouvelle écriture dramatique.

Pièce propose un voyage dans un au-delà (de la mort, du bonheur, du souvenir): c’est l’histoire d’un rêve. Les enfants (personnages de la pièce) lorsqu’ils reviennent de leur long voyage, vont se réveiller dans leur lit.

Usage dramatique du rêve.

 

Relations fécondes du rêve et de la littérature, comme s’il y avait un lien ontologique, consubstantiel du rêve et de la littérature. En tout cas, points de rencontre, de convergence du rêve et de la littérature = notamment en raison de l’usage qui est fait de l’imagination.

 

Plusieurs approches seraient possibles pour envisager les rapports du rêve et de la littérature:

1/ une approche thématique

2/ une approche générique (= de genre)

3/ une approche poétique (=> récits de rêve témoignent de modalités d’écriture spécifiques; traitement spécifique du temps et de l’espace, images du rêve, etc.)

Littérature de rêve multiplie les images, s’intéresse au regard.

 

· Freud, L’Interprétation des rêves [1899] (rêve et psychanalyse)

 

 

Histoire

< grec: historia (enquête, connaissance acquise par l’enquête). C’est en ce sens que l’emploi Hérodote dans Enquêtes (istoriai). Istor = «sagesse», «témoin», «juge».

Terme a partie liée avec la vision. Histoire serait dérivée selon les spécialistes de la racine indoeuropéenne: *wid qui signie «voir» ou «savoir parce que l’on a vu»

Histoire a un double ancrage, dans le réel, mais aussi dans l’imaginaire: il s’agit, comme le rêve, de convoquer la vision.

 

Histoire s’est constituée progressivement comme science. Si pour Hérodote, l’histoire est un récit d’enquête, on a ensuite raconté les hauts faits (du prince, du roi) avant que l’Histoire ne devienne une discipline scientifique, avec une méthode, des matériaux, des documents, des sources.

L’Histoire garde un lien avec le récit = récit d’un type particulier.

 

Voltaire, définition «Histoire»: «C’est le récit des faits donnés pour vrais; au contraire de la fable, qui est le récit des faits donnés pour faux»

L’Histoire s’opposerait à la fable, à la fiction, parce qu’elle détiendrait une forme de vérité dont se déferait, s’abstiendrait la fiction.

 

Que se passe-t-il lorsque la littérature (œuvre de fiction) s’empare de l’histoire, et prétendre faire œuvre historique? L’Histoire devient le lieu d’un réinvestissement de l’imaginaire, le lieu d’une fabrique: sujets, événements qui vont permettre à l’imaginaire de se déployer.

En ce sens l’Histoire va permettre de susciter le rêve, de le faire naître, de rencontrer le rêve.

Corpus:

1. «L’Expiation» et «Lux» (Les Châtiments de Victor Hugo) = poèmes fondamentaux pour comprendre la conception de l’Histoire qu’a Victor Hugo. Lux articule ce rêve d’avenir à la conception hugolienne de l’histoire => Lux complète une histoire que VH juge tragique (histoire de Napoléon I et III)

2. L’Aiglon, pièce d’Edmond Rostand [1900]

3. Merlin, roman de Michel Rio [1989]: Michel Rio, écrivain des réécritures => thème de Merlin est une sorte de foyer de la réécriture. Interroge à travers le personnage d’un rêveur ce rêve de l’histoire. L’histoire pour Merlin n’est qu’un rêve, et un rêve triste, un rêve dystopique.

 


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Среда , 23 февраля 1944 г.| ШЕВЕЛЯЩИЙСЯ МАГНИТ

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