Exercices. 1. Faites l’approche globale de l’article proposé

1. Faites l’approche globale de l’article proposé. Quels éléments sont manquants?

2. Lisez-le et relevez la terminologie médicale. Quelle référence prestigieuse invoque-t-on pour convaincre le lecteur?

3. Racontez cet article.

4. Relevez toutes les propositions contenant les adverbes. En les traduisant consultez le dictionnaire, s’il le faut. Observez la manière de la formation des adverbes en français.

5. En se basant sur le type de lexique employé par l’auteur indiquez le niveau de la langue de ce document.

Article 5. Quand agriculteur est devenu une profession à part entière

«Cultivateurs, ruraux… vous qui formez les deux tiers c’est-à-dire la majorité de la population totale du pays, voulez-vous faire renaître en vos foyers le bonheur et l’aisance?», cette citation du «Courrier populaire» illustre un élément essentiel du contexte de l’époque, à savoir que la population belge était encore, fin du XIXe siècle, essentiellement agricole. De plus, dans le cas de Mouscron, sur une superficie territoriale totale de 1336 ha, 1 204 étaient dévolus aux terres agraires!

Lorsque l’on évoque les évolutions du monde agricole, c’est donc d’une véritable crise de société dont il est question, comparable dans ses effets dévastateurs à la crise de l’industrie qui terrassa l’entre-Sambre-et-Meuse à une autre époque.

«Il y a 10 ou 15 ans, l’agriculture belge prospérait partout. Point n’était besoin pour devenir fermier d’acquérir les notions scientifiques nécessaires aujourd’hui, une pratique routinière suffisait. Le métier de cultivateur était classé comme le plus sûr et le père de famille soucieux de l’avenir de ses enfants n’éprouvait aucune crainte…

Les prix variaient selon l’importance de la récolte dans le pays même, de manière à rapporter toujours à peu près le même bénéfice».

Un tableau (quasi) idyllique qui vacillait sous les effets de ce que notre confrère de l’époque désignait comme les «doctrines libre-échangistes qui nous ont fait le plus grand mal».

La menace américaine. Et toujours dans ce contexte de profonde mutation, le grand satan était tout aussi clairement identifié: «La situation agricole en Belgique était autrefois bonne. Par la suite de la concurrence américaine, elle est devenue déplorable. Elle deviendra bientôt désastreuse si l’on n’y remédie au plus tôt».

L’Amérique faisait à la fois rêver nos ancêtres, nombreux à y émigrer, et en plongeait d’autres dans un océan de perplexité et de craintes: «Aujourd’hui, l’Amérique nous inonde de ses céréales… En Californie, par exemple, les pluies ne tombent qu’au printemps et à l’automne, assurant ainsi pendant l’été la régularité de la végétation et des opérations agricoles», ces paroles étaient prononcées par un spécialiste universitaire, venu apporter ses lumières aux agriculteurs mouscronnois, au même titre qu’il leur conseillait: «d’abandonner la culture des céréales et de se livrer à l’élevage du bétail en grand, au moyen de la transformation des champs en prairies». Qui a dit que les agronomes ont toujours été la malédiction des fermiers?…

Mise à jour: lundi 30 avril 2012

«REGIONS»

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120430_00153013

Дата добавления: 2015-08-09